Lyon Mag : Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter de prendre la tête de liste pour Europe écologie ?
Philippe Meirieu : L’enthousiasme pour la dynamique qui est en train de se créer, qui est une véritable alternative à la manière un peu traditionnelle et archaïque de faire de la politique. L’envie aussi de mobiliser les jeunes sur la politique et les enjeux citoyens. je sens autour de moi des tas de jeunes qui ont envie de se lancer mais qui trouvent que les partis politiques, «ça le fait pas» comme ils disent. J’ai très envie de participer à cette nouvelle aventure qui peut recomposer complètement le champ politique. nous sommes à une césure, à un moment où peut être il y aura en France une autre manière de faire de la politique que de jouer au ping-pong entre l’UMP et le parti socialiste.
Concrètement, faire de la politique autrement, c’est quoi ?
C’est ne pas en faire sa carrière. J’ai soixante ans, je viens d’un secteur précis qui est le travail sur l’éducation. J’ai acquis une compétence. Je ne sais pas tout sur l’agriculture et les transports. On va s’entourer de gens qui sont compétents dans ce domaine. les élus sortants, les groupes qui travaillent. On ne prétend pas détenir à l’avance toutes les solutions. On va surtout être à l’écoute des citoyens, les consulter, leur dire quels sont les choix devant lesquels on se trouve. Si on fait, par exemple, des choix en faveur de l’autoroute aujourd’hui, on doit expliquer quelles en seront les conséquences sur l’agriculture, sur le tourisme. Faire de la politique autrement, c’est aussi se désengoncer, c’est sortir des ces baronnies, de ces attitudes lointaines et éthérées. Faire de la politique autrement, c’est parler aux gens.
Si vous arrivez à conquérir le pouvoir régional, quelles seront vos priorités pour l’agglomération lyonnaise ?
Il y a une priorité claire qui est le transport. Il faut que l’agglomération lyonnaise soit désengorgée, il faut trouver des systèmes de transports en commun périphériques et intra-urbains. Il faut développer les transports doux d’une manière forte : il faudra par exemple, proposer un développement beaucoup plus radical du vélo. Je suis partisan du vélo pour tous les lycéens. Il faut investir massivement. La bagnole, il y en a assez. Si on prend la bagnole, il faut la prendre à plusieurs, donc organiser des systèmes de co-voiturage beaucoup plus efficace. Nous avons également d’autres priorités pour Lyon, en terme de reconversion de l’économie. Il y a le couloir de la chimie, avec des industries extrêmement polluantes. Il faut que nous ayons une attitude beaucoup plus volontariste la dessus. Il faut que nous aidions les industries polluantes à reconvertir leurs emplois. Il faut que nos aides économiques répondent à certains critères. Il n’est pas question d’aider n’importe qui. Il faut vraiment aider ceux et celles qui sont susceptibles de reconvertir l’économie. Et puis, j’aimerai dire un mot sur les jeunes. Je connais beaucoup de jeunes qui galèrent, je connais beaucoup de jeunes qui sont exploités par des stages qui n’en finissent pas. La région a une priorité en terme de formation professionnelle, elle à une prérogative important. Il faut que nous soyons attentifs à ces jeunes là. Il faut les aider à se loger correctement et à sortir de la précarité. Je suis très sensible à cette précarisation de la jeunesse. Je veux aussi revivifier le tissu associatif. Lyon est riche des ses initiatives citoyennes, et il faut beaucoup plus s’appuyer dessus.
Qu’allez-vous mettre en avant durant la campagne ?
On a donné trois priorités : l’écologie et les enjeux climatiques, l’aménagement du territoire et les transports, l’éducation et la citoyenneté. Nous sommes en train de réfléchir à des mesures extrêmement concrètes. Nous les chiffrerons, car nous ne sommes pas de doux rêveurs irresponsables. Rhône-Alpes va changer de monde. On va essayer de passer d’un monde centré sur la marchandise, la production, le tout économique, à un monde centré sur la personne, le citoyen, l’harmonie de la personne et de la nature.
En parlant de chiffre, quel est celui que vous vous fixez pour le soir du premier tour ?
Le maximum. On pas d’objectif chiffré précis au soir du premier tour. on veut mettre en avant l’idée de rassemblement. rassemblement ne veut pas dire arrangement. Il y a l’arrangement des partis politiques d’un côté. Nous sommes complètement étrangers à cela. C’est le problème des politiques. Nous, nous voulons rassembler les citoyens, les associations, les mouvements qui veulent contribuer à faire de Rhône-Alpes une région citoyenne exemplaire, européenne et écologique. Alors pourquoi pas rassembler 60% des Rhône-Alpins au premier tour ?
Vous avez conscience que vous pouvez gagner les élections régionales ?
On en a pas seulement conscience. On se bat pour gagner les élections régionales. Bien évidemment que l’on se bat pour ça. Pour nous, c’est à la fois un enjeu régional absolument déterminant car Rhône-Alpes peut changer complètement de logiciel. Mais c’est aussi un enjeu politique plus global. Cela veut dire que l’on peut faire passer un message qui est : l’écologie politique, c’est une urgence. Cela impose de taire un certain nombre de querelles et de taire les combats politiciens traditionnels. Cela nous oblige à associer des personnes neuves comme Éva Joly, José Bové, pour pouvoir prendre à bras le corps les problèmes qui se posent aujourd’hui. Pour moi, c’est un espoir fantastique. Je n’ai jamais rêvé d’être président de région, mais toute ma vie j’ai rêvé d’avoir des opportunités de militer au sein d’un mouvement politique qui prenne au sérieux les problèmes concrets des gens, sans oublier l’avenir de la planète et les grands enjeux de notre société.Si on y arrive en Rhône-Alpes, cela suivra ailleurs.
En vue du deuxième tour, avec quels partis travaillerez-vous ?
On ne travaillera pas avec le FN ni avec l’UMP. Ils incarnent des valeurs qui ne sont pas les nôtres. Pour le reste tout est ouvert, tout peut être envisagé autour des valeurs qui sont les nôtres, nous n’avons absolument aucune exclusivité, dès lors que nos valeurs fondatrices, la solidarité, la survie de la planète et la participation citoyenne sont respectées.
Cela peut aller du PC au Modem ?
Pour le moment, je dirai que ça
Regardez cette vidéo de Meirieu sur France 3, c'est trop fort! http://www.dailymotion.com/video/xbhi2a_philippe-meirieu-ou-le-mauvais-elev_news
Signaler RépondreMeirieu grand amateur de sinécures en tout genre, de droite comme de gauche, l'essentiel étant d'avoir un bon fromage à déguster!C'est même étonnant qu'il se présente à une élection car c'est un peu plus dangereux que les planques en or qu'il affectionne d'ordinaire. C'est notre Jack Lang à nous lyonnais, pur 68ard attardé bien néfaste(cf IUFM) virant vaguement tradi de temps à autres pour être dans le vent, toujours avide de bonnes places. J'ai le souvenir ému d'un de ses bouquins de pédago: des scènettes à faire jouer librement aux lycéens.Par exemple l'un faisait l'os et les autres les chiens, l'un faisait le kapo et les autres les déportés, et ensuite l'enseignant et les "apprenants" analysaient la scène...non, je n'invente pas c'était de la pédago selon Meirieu... Cela dit avec Dany chez les verts Meirieu sera raccord!
Signaler RépondreDe la pédagogie (en grec dans le texte=conduire les enfants )à la démagogie (toujours en grec dans le texte=conduire le peuple ) ou bien à la manière de Mérieu "Lettre ouverte aux éléves , à leurs parents , aux éducateurs " Je viens après une longue période de parler vrai sur l'apprendre à apprendre vous confirmer mon empressement à vous conduire sur des rives devenues vertes . Je serais le Jean Zay de Rhône Alpes (excusez du peu !)et créerait une délégation éducation culture , Mes discours référencés seront publiés et devront faire l'objet d'études et de lectures dans les classes de seconde. Ma conversion à l'écologie vous a donné déjà un avant gout puisque je viens de vous annoncer la suppression des financements aux aéroports. Enfin ce n'était pas tout à fait moi , c'étaient les membres du politburo vert. (à suivre ...)qui étaient assis derrière moi et que vous connaissez bien.Je ne sais comment attaquer le bilan de JJQ, je ne faisais pas partie de équipe précédente et plus embêtant j'étais salarié de la ville de Lyon . Mais enfin ....je ne suis plus pédagogue mais comment? démagogue (à suivre) si vous voulez me connaitre consultez mon site perso ou celui de Cap Canal et vous aurez une idée de ma phraséologie , vous pourrez également compter combien de fois je me nomme , quand je serai élu à la Région,le site Rhone-Alpes sera remodelé pour être plus pédagogue (à suivre....)
Signaler RépondreOh la photo également !!! Vous n'avez que des amis chez lyonmag ?!
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