Une opposition ferme au T.O.P
Si ces élus sont contre ce projet, c'est qu'il est selon eux inadapté. Alors que les protagonistes du TOP promettent une fluidité du trafic enfin rétablie une fois le périphérique complet, ils expliquent que les choses ne fonctionnent pas de cette manière.
D'après Europe écologie et les Verts, toute création d'une voirie supplémentaire n'entraine qu'une illusion de fluidité temporaire, qui ne dure que jusqu'à la saturation prochaine des deux voiries. En bref, c'est une histoire d'offre et de demande entre le nombre d'automobilistes sur les voies et le nombre de voies. L'un s'ajustant mécaniquement à l'autre. Il y aurait donc des risques de voir des incohérences se révéler avec un périphérique achevé, comme des embouteillages autour des échangeurs et une explosion du trafic qui nous ramènerait au point de départ, mais ruiné.
Un coût pharamineux
C'est le second angle d'attaque des élus écologistes. Car en plus de le qualifier d’inefficace, ils n'hésitent pas non plus à dénoncer le coût de ce projet estimé à 2 milliards d'euros. La construction du tronçon du périphérique est un projet gourmand et la question du financement se pose. Le péage devrait récolter entre 500 millions et 1 milliard reste alors entre 1 et 1,5 milliard qui se retrouve à la charge des collectivités locales. La question est alors posée clairement : « Comment ces collectivités pourraient financer chacune près de 100 millions par an pendant 25 ou 30 ans pour le TOP ? »
Une nuisance pour la santé des lyonnais
Suivant leur raisonnement le TOP augmenterai le trafic automobile, c'est donc plus de pollution qui sera dégagée. Sont particulièrement pointés : le problème des particules fines en sortie de tunnel, la dégradation du biotope de l'Yzeron et de manière générale, l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Une pollution dont on pourrait faire l'économie.
L'alternative écologique
Vous l'aurez compris, pour ces élus, ce n'est pas en achevant le périphérique lyonnais que la fluidité du trafic sera rétablie. Au contraire, partant du constat selon lequel le trafic routier est en légère baisse, ils préfèrent mettre en avant le succès du réseau de transport en commun. Un réseau à développer, c'est là tout leur projet. Avec 278 000 voyageurs par jour sur la ligne D, le réseau est en état de quasi saturation. Souhaitant répondre au réel problème de déplacement sur l’agglomération, les élus écologistes pensent que Lyon a tout intérêt à développer un réseau « RER ». L’alter projet réside essentiellement dans ces fameux Trams-Trains, « RER à la Lyonnaise ». Le projet prévoit de relier Brignais à Gorge de Loup en15 minutes, également des trams trains prévus pour Givors-Perrache, d’autres pour relier l’Ouest Lyonnais au Sud et à Lyon. Au total Europe Ecologie et les Verts ont évalué leur projet alternatif comme 2 fois moins cher que le TOP. De plus, doter les transports en communs de nouvelles infrastructures aura un effet d’encouragement automatique sur les citadins, une incitation subtile à éviter les bouchons et utiliser une solution rapide, efficace (et fiable ?)
Concernant les grèves déstabilisantes sur le réseau TCL, Paul Coste, élu vert au Grand Lyon, répond que le réseau des transports en commun Lyonnais «est plus stable que la route, car si les TCL font parfois grève, la route est fermée encore plus souvent pour cause d’accidents».
Il clos son argumentation en rappelant que ce projet permet d’atteindre durablement l’objectif de la diminution de la circulation routière. Fort de leurs arguments économiques, techniques et écologiques contre le TOP, ces élus parient sur l'avenir : « nos choix ne seront pas remis en cause dans 10 ans.»
enfin la question du réseau de transport en commun est posé ! y'en a vraiment marre des bagnoles ....
Signaler Répondre