Les premiers sont passés aux environs de 6h devant le cube orange qui orne désormais le quai Rambaud. Nous sommes au kilomètre 65, il en reste donc 3. C'est trop pour Évelyne, une quadragénaire de Saint-Étienne. "Plus jamais ça!" lance-t-elle, émoussée, alors que son mari tente de la motiver pour en finir avec ce raid. Il fait froid (-1 degré), d'autant que la Saône est à 5m de là et n'arrange rien, coulant aussi rapidement que les coureurs sur le quai. Le pire, c'est la neige. Elle recouvre une grande partie des 68km du parcours de cette 57e édition de la course. Arrivés à Lyon, les participants sont obligés de courir sur un manteau glissant, pourtant on ne les voit pas tomber comme des mouches.
Les participants au 65e km
Les concurrents passent par grappes, rarement seuls. Par moment l'un d'eux râle, crache, s'arrête. Le groupe se retourne, attend de voir si tout va bien, puis reprend son chemin. "Vous êtes dans le mauvais sens monsieur! " s'écrie un coureur qui marche et traîne les pieds dans la neige. En réalité, celui à qui il lance ce conseil est un soigneur de l'organisation qui s'assure que la participante assise sur un banc est capable de terminer l'épreuve. Les traits des coureurs sont tirés, leurs regards sont vides, hagards. Certains ont encore leur lampe frontale allumée malgré le jour naissant. D'autres courent avec une couverture de survie qui claque sur leurs épaules dans le vent glacial, les plus originaux ont disposé des guirlandes électriques de Noël sur leur sac à dos pour être visibles, une initiative certainement utile dans les épaisses forêts des Monts du Lyonnais, traversées en pleine nuit. Tous ont leur dossard avec leur numéro, un souvenir qu'ils garderont certainement comme on garde un trophée, une fois parvenus dans le Palais des Sports de Gerland. S'ils arrivent jusque là...
J'y étais cette année. J'en ai bavé, mais je ne regrette rien, rien de rien. Oui, effectivement le parcours, est dur le vent, la neige, le verglas, des coureurs désagréables et individualistes .... mais bon ... J'ai maudis l'acqueduc et la montée suivante ... J'ai fini la course à pied dans un état pas possible. Enocre merci aux bénévoles et aux organisateurs ... et surtout merci de m'avoir aidé à passer l'arrivée les dernies 100 metrs un délire, un grand merci aux deux inconnus qui mon sontenus ...
Signaler RépondreC'était ma première édition et je suis arrivé au bout mais je ne pense pas que je renouvellerai l'expérience. Il y a beaucoup plus de concurrents que ce que le parcours peu accueillir dans de bonnes conditions. Les premiers kilomètres de sentiers sont une perpétuelle bousculade, on se refroidit dans les embouteillages, les ravitaillements sont chaotiques, la gestion des personnes en difficulté laisse à désirer. Aussi, connaissant l'étroitesse des chemins, c'est complétement con de faire partir des promeneurs, de lâcher à leurs trousses 5000 coureurs solo (qui vont fatalement les dépasser) puis de lâcher à leur suite les relayeurs (qui vont eux-même vouloir dépasser les deux précédents groupes). Au final, à aucun moment on ne profite de la sensation d'être la nuit en montagne et l'arrivé sur Lyon est très moche; on sort d'un chemin encaissé pour déboucher sur les docks.
Signaler RépondreSans commentaire ...lire tout
Signaler RépondreJe ne pense pas que "Bernard" n'ait jamais couru une telle épreuve .... C'était ma première hier aussi .... j'ai fini en vrac aussi .... mais je suis super fier !!! Content d'être finisher... Et pour la petite histoire ... même ceux qui finissent devant ne sont pas forcément super "frais" à l'arrivée !!!
Signaler RépondreJ'y étais cette année. J'en ai bavé, mais je ne regrette rien. Oui, durant le parcours, j'ai pesté contre le vent, la neige, le verglas, les organisateurs, les quelques coureurs désagréables. Oui, St foy les lyon passé j'ai juré qu'on ne m'y reprendrais plus. J'ai maudis le gars qui a pondu un tracé aussi tordu pour aller jusqu'au palais des sports. N'empêche. C'était quelque chose. Je suis content d'y être arrivé, et le service d'Osthéo gratos à l'arrivée c'était le pied (bon ils auraient pu les mettre au rez de chaussée mais on ne va pas se plaindre non plus ^^) Et juste pour l'info, je l'ai fini en Rando non chronométrée, en plus de 15 heures de marche.
Signaler RépondreFaire une telle épreuve et la terminer, c'est aussi aller au bout de soi-même. Personnellement, c'était ma première participation cette année et pour une première, je l'ai fait en relai à 4. J'ai déjà trouvé ça dur, très glissant à cause des conditions météo. Alors les 68km, je suis admiratif et je dis bravo et un grand respect à tous les finisher solo. Que Bernard regrette de l'avoir faite c'est une chose, mais de critiquer c'est faire preuve d'idiotie
Signaler RépondreTroll spotted!! Laisse tombé Philippe, Bernard est soit un Troll soit un imbécile qui ne c'est pas de quoi il parle. Le plus beau cette année c'est d'arriver sur c'est deux pied. Un autre Finisher 2010!! et fier de l'être (avec le traits tirés en plus!)
Signaler RépondreCe commentaire est désagréable pour 2 raisons. La 1ère de voir une personne traiter les autres de cons alors qu'il a fait la même chose quelques années plus tôt, on pense parfois être prêt, mais ce n'est qu'a l'issue de la course qu'on le sait vraiment. La seconde, c'est de refuser de croire que les conditions très difficile de cette édition 2010 puissent ne pas avoir d'impacte sur les conditions physiques à l'arrivée de la course ! Un finisher 2010
Signaler RépondreTerminer "regards vides, hagards..." Etre totalement épuisé cela ne donne pas une belle image sportive de la course à pied. Cela montre que l'on était mal entraîné, que l'on a trop présumé de ses forces...et que l'on était pas dans le coup ! Non, je ne félicite pas ceux qui ont fini sur les rotules ! Remarques de qq'un qui a déjà fait ce genre de conneries et qui le regrette !
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