Le ban et l’arrière ban du PS lyonnais s’était donné rendez-vous mardi à 11h devant l’arrête du tram Montrochet. Depuis que le quartier est sorti de terre, Gérard Collomb reçoit tous ses hôtes de prestige dans sa nouvelle Confluence, tête de gondole du maire bâtisseur.
Il n’avait pourtant consacré à François Hollande qu’une courte entrevue à la Mairie centrale, lorsque ce dernier s’était rendu dans l’agglomération en mars au soutien des candidats socialistes aux Cantonales. Depuis, la donne a changée. Des cartes rebattues par l’affaire DSK. Gérard Collomb, qui attendait la défection d’Hollande au profit de la candidature de l’ex-président du FMI, cherche désormais à trouver sa place sous l’égide réformiste récupéré par le corrézien. Et les places seront chères.
« Nous partîmes bien moins de 500, nous sommes désormais des milliers et nous ne sommes pas encore arrivés au port », rigole même le candidat aux Primaires socialistes, accompagné de l’aréopage local que le maire de Lyon ne manquera pas d’énumérer par le menu.
François Hollande et Gérard Collomb jeudi matin à Lyon © Lyon Mag
Hollande accueilli à l’Hôtel de région par le royaliste Queyranne
Après avoir longé la darse nautique puis la Saône jusqu’au cube orange du groupe Cardinal, le député corrézien a été accueilli par Jean-Jack Queyranne dans le nouvel Hôtel de Région. Attaché pourtant à Ségolène Royal, le président du Conseil régional a joué la carte de la cordialité et de la solidarité. « C’est un accueil républicain », commente-t-il, tout sourire. Une invitation faite au nom de la majorité régionale composée des socialistes, des écologistes et du Front de gauche.
« Je souhaite à François Hollande une bonne destinée », termine un Queyranne fair-play et stratégique. Et pour François Hollande de donner des gages à l’élu local sur la dynamique des territoires. « La France change grâce à vous, les élus de la République, expose l’ex-Premier secrétaire du PS. Rien ne sera possible s’il n’y a pas un nouvel acte de décentralisation entre l’Etat et les territoires. »
Et de promettre en cas d’élection à la mandature suprême la signature d’un contrat-cadre entre l’Etat et les collectivités territoriales.
Hollande et la métaphore des confluences
« Ce rassemblement doit permettre de créer des dynamiques qui traceront notre route jusqu’à l’Elysée. ». Le propos liminaire de Gérard Collomb tient moins de l’intime conviction que de la responsabilité. « L’attente est très forte et nous comptons sur toi », termine-t-il.
François Hollande se pose en rassembleur, non sans une pointe de second degré. Le site de la Confluence lui vaut d’ailleurs quelques métaphores filées. « La Confluence est certes ce site entre deux fleuves, rappelle-t-il, mais elle représente également ceux qui étaient avec moi il y a longtemps et ceux qui m’ont rejoint aujourd’hui. » Et d’expliquer : « je ne rallie personne, il y a des élus et des responsables qui prennent en conscience leurs décisions. »
Un constat qu’appuie Gérard Collomb. « Tous les élus sont ici car ils pensent qu’il faut une alternance, et que François Hollande est le mieux placé pour l’incarner », précise-t-il. « Nous ne voulons rien demander mais apporter », clôt-il en gage de bonne volonté.
La maire de Lyon, qui souhaitait au départ un ticket Hollande-Aubry, se partageant respectivement l’Elysée et Matignon, ne sera donc pas entendu. « Un seul ticket a été présenté pour la présidentielle, rappelle Hollande. C’était en 1969, quand Deferre et Mendès avaient alors fait candidature commune. Cela n’a pas produit le meilleur résultat. »
Côté Primaires socialistes, l’ancien maire de Tulle n’a pas souhaité jeter de l’huile sur le feu dans son duel l’opposant à Martine Aubry. Se rangeant derrière le programme commun, baptisé Le Changement, il concède toutefois ne pas avoir « la même hiérarchie des priorités, les mêmes méthodes et la même personnalité. » Pas de resucée des emplois-jeunes pour Hollande donc, mais des contrats de génération : un jeune embauché en CDI, un sénior allant au bout de son contrat pour toucher sa retraite à taux plein et 3 ans d’exonération de charges sociales pour l’entreprise partenaire.
Concernant l’échéancier qui doit mener jusqu’au Primaires d’octobre, puis aux Présidentielles, François Hollande assure qu’il annoncera le dispositif qu’il souhaite mettre en place pour la campagne présidentielle. Et s’il est désigné lors du scrutin d’octobre, Hollande assure que son nouveau rallié du jour Pierre Moscovici aura « un rôle éminent » à jouer. Il sera son coordonateur de campagne. Pas un mot pour Collomb. Puis il recadre son propos : « la seule question qui compte, c’est de savoir qui peut gagner l’élection présidentielle et qui peut gouverner la France. » Il faudra tout d’abord passer sous les fourches caudines des Primaires, qui se tiendront les 9 et 16 octobre prochains.
Cher François, Tu as à la Confluence le quartier de France le plus loupé en terme d'accès, que fais tu avec notre césar Collomb? Laisse le!
Signaler RépondreAvec les évènements, il va encore retourner sa veste ; comme Dutronc il est temps qu'il retourne le pantalon. Pauvre Caroline !
Signaler RépondreGege méfie toi ! www.autremetropole.org est en marche !!!
Signaler Répondreça a pas marché avec sarkosy, il a des espoirs avec hollande, le chat noir gégé!!
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