Le Sytral , ce sont d’abord 16 élus du Grand Lyon, et 10 élus du Conseil général. Une mixité qui assure théoriquement un déploiement élargi du réseau de transport en commun. Aujourd’hui, son maillage assure la desserte de huit villes hors Grand Lyon, alors que le Département répond à sa compétence transport en commun en développant son réseau hors périmètre de la communauté urbaine.
Mais le projet Atoubus, qui sera mis en place fin août et qui vise à modifier le tracé de certaines lignes du réseau de surface des TCL, pourrait oublier Genas. Impensable pour le 1er vice-président du Département Michel Forissier, malgré un avis de la Chambre régionale des Comptes qui le préconise.
« La méthode, qui consiste à prendre en otage les habitants de Genas est inacceptable, tempête celui qui est aussi secrétaire fédéral de l’UMP du Rhône. En réalité, il s’agit de faire pression sur les élus locaux pour imposer une conception d’organisation du territoire, voulue par des élus non représentatifs des territoires concernés. »
Michel Forissier menace même de tirer des conséquences définitives d’un amoindrissement de l’offre de desserte des TCL à la périphérie du Grand Lyon. « S’il advenait que le SYTRAL mette ses menaces à exécution, dans la même logique, la réponse du Département devra être son retrait du SYTRAL », avance l’élu.
Depuis que le Département a avancé ses velléités d’indépendance du Sytral, lors de sa séance publique de décembre 2010, ses relations avec l’autorité organisatrice des transports en commun sur l’agglomération se décousent doucement mais sûrement. Et même si ce projet de syndicat détaché du Sytral, qui doit lier le Département aux intercommunalités qui souhaitent développer l’offre de transport sur leurs territoires, risque plus de faire l’affaire de zones géographiques en carence que d’handicaper l’institution présidée par Bernard Rivalta.
Du côté du Sytral on réfléchit déjà à 2014, et aux nouveaux partenaires qui pourraient composer la future autorité organisatrice des transports via le prisme des futurs pôles métropolitains.
L'exécutif du Département © Lyon Mag
Collomb préfère la Région, mais compte sur le Département
Si la réforme territoriale voit le jour en 2014, les futurs pôles métropolitains pourraient récupérer la compétence transport. Une configuration qui, si elle ne fait planer aucune menace sur les responsabilités futures du Grand Lyon, pourrait zapper le Conseil général.
Car la desserte ne sera plus réfléchie en terme d’agglomération élargie au Département, mais en terme d’interconnexion des grandes zones urbaines outrepassant les frontières départementales. « Mais le Département pourrait être partie prenante également, concède Gérard Collomb jeudi au sortir du comité syndical du Sytral qui a vu la réélection à la présidence de Bernard Rivalta jusqu’à 2014. Et développe par l’exemple. « Nous étions en Isère mercredi soir avec Bernard Rivalta pour évoquer le sujet, explique-t-il. Le représentant du Conseil général nous disait qu’il était prêt à s’engager dans un projet plus large. » Impliquant au passage le premier vice-président du Rhône : « Mr Forissier souhaite que le Département y soit également. »
Vissant une lunette plus longue portée, le président du Grand Lyon lance même un appel au Conseil régional. « Je pense également que la Région va jouer un rôle fondamental puisqu’elle s’occupe des TER », rappelle Collomb.
L'ensemble est lié à deux impératifs. Un accord mutuelle entre toutes les institutions potentiellement partie prenante et la mise en place de la réforme territoriale en 2014.
bye bye
Signaler Répondrele département devrait plus se soucier des déplacements dans le rhône que des déplacements locaux.
Quand on veut aller du Grand Lyon à Villefranche, ou de l'est lyonnais à l'arbresle,...... c'est une galère : Où sont les bus du département du Rhône ? Pourquoi c'est monarque de droite s'inquiète pour la seule ville de genas ?
Pourquoi ne font ils pas avancer le dossier du TOC ?
Genas est une ville de droite donc il faut en prendre soin ! L'ouest lyonnais idem.