En préambule de la dernière assemblée départementale, lundi, Michel
Mercier est revenu sur la sortie probable du Conseil Général de
l’organisation des transports en commun lyonnais. Le président du Rhône a
confirmé sa volonté de suivre les recommandations du préfet et de la
Chambre régionale des comptes, qui souhaitent, depuis 2004 pour cette
dernière, que le Grand Lyon soit la seule collectivité organisatrice. "On négociera", a notamment déclaré le Garde des Sceaux, qui souhaite
toujours participer financièrement aux futures extensions des lignes de
bus, de métros ou de tramways. Participer oui, mais aussi exploiter. Car
le but de Mercier dans cette sortie, c’est bel et bien la mise en place
d’un syndicat départemental de transport, beaucoup plus étendu et
influent que celui qui existe aujourd’hui (27 lignes régulières et 33
lignes ‘à la demande’), et qui permet notamment de voyager avec un titre
unique à 2 euros. Le Conseil Général continuerait à verser 2,4 millions
d’euros par an à la nouvelle autorité organisatrice des transports,
notamment pour exploiter son Rhônexpress (qui dessert l’aéroport
Lyon-St-Exupéry) qui utilise pour son trajet lyonnais et villeurbannais
les voies du la ligne T3 et pour acheminer certains cars dans les
parcs-relais de Gorge-de-Loup, de Vaise ou de Vénissieux. Et le Rhône
pourrait ensuite utiliser sa compétence ‘routes’ qui lui est propre pour
y faire circuler plus de cars.
Mais le Rhône, tout comme le fait l’Isère pour acheminer ses TransIsère
vers la Part-Dieu, va devoir demander l’autorisation du Grand Lyon pour
utiliser les voiries de l’agglomération. Et l’inverse, un premier poids
dans la balance du CG69 lui donne raison : la communauté de commune de
l’Est lyonnais a d’ores-et-déjà annoncé son intention de rejoindre ce
syndicat et d’autres pourraient bien en faire de même. D’autant plus que le "versement transport" imposé à ces collectivités ne serait que de 0,6%
de la masse salariale, contre 1,75% pour celui du SYTRAL.
Le pôle métropolitain en opposition et la Région en arbitre ?
La bataille continue entre le Grand Lyon et le CG. Rhône-Alpes
pourraient être un acteur majeur de cette opposition. L’agglomération
lyonnaise a déjà avancé ses pions : la CAPI, la Communauté
d’agglomération des portes de l’Isère (qui comprend notamment
Bourgoin-Jallieu), Saint-Etienne Métropole et la Communauté
d’Agglomération du Pays Viennois ont donné leur accord pour "un pôle
métropolitain". Et parmi les directives se trouve la fameuse compétence transport, à
travers un syndicat chapeau type SRU, et qui implique la concordance
des abonnements entre TCL, SNCF et/ou réseaux en commun locaux. La carte
Oura pourrait d’ailleurs en être le support principal. Mais si la SNCF
s’engage d’un côté, pourra-t-elle signer de l’autre côté ? Michel
Mercier a annoncé que des solutions vont être recherchées avec la
Région, qui gère les TER. Un partenariat existe déjà entre le tarif à 2
euros et cette même carte Oura, pour desservir par des bus rhodaniens
villages et petites gares. La nouvelle AOT "made in Rhône" pourrait
alors combiner lignes départementales et lignes de TER en cars. Une
réunion entre SYTRAL et Conseil Général pourrait avoir lieu en mars
prochain. Pour l’instant, aucune négociation avec la région ni aucune
date de sortie n’est envisagée mais tout cela s’impose. "Le
Département, la Région et le Grand Lyon sont condamnés à s’entendre sur
cette question des transports", avait déclaré Michel Forissier, le 1er
vice-président du Conseil Général, sur Jazz Radio et Lyonmag.com.
Par ici la bonne soupe,elle doit etre bonne quand on voit ces guerres pichrocolines....Et c'est le citoyen qui sera le dindon de la farce électorale du trio d'enfer MCR...
Signaler RépondreJe suis grand lyonnais et je ne veut pas payer pour toutes ces communautés de communes qui veulent bien profiter du rayonnement lyonnais, sans y participer. L'avenir de la région lyonnaise c'est la métropole, pas cet échelon administratif encombrant qu'est le département...
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