28 ans après son départ de la capitale des Gaules, Jacques Beaume
retrouve la justice lyonnaise. A la tête de 33 magistrats du parquet de
la cour d’appel de Lyon, Beaume assure que "l’institution judiciaire de
la région fonctionne bien", malgré "un manque de moyens en matière de
fonctionnaires de justice", regrette-t-il.
Mais le nouveau procureur général reconnait également les "efforts faits
pour accélérer le mode de jugement" "Les comparutions immédiates, les
comparutions sur reconnaissance de culpabilité, l’ordonnance pénale
délictuelle, égrène-t-il. Tout cet ensemble de nouvelles procédures
raccourcissent le temps d’audience et que permettent aujourd’hui de
juger plus rapidement un grand nombre de procédures de cette nature."
Une satisfaction à mettre également au crédit de la modernisation des
outils de communication de la cour d’appel. "Toutes les transmissions de
documents qui sont extrêmement nombreuses en matière de papiers pourra
se faire sous forme dématérialisée pour accélérer les transferts",
précise-t-il.
Il reste d’autres objectifs à atteindre pour Jacques Beaume, "partiellement
bien remplis mais qui peuvent toujours être améliorés", glisse-t-il. Et
de préciser : "la lutte contre le crime organisé, notamment par le
biais de la juridiction interrégionale de crime organisé avec un axe
très particulier, celui de la saisie des avoirs criminels. Porter
atteinte à l’argent du crime est au moins aussi important que de porter
atteinte aux criminels eux-mêmes. Il faut lutter contre la délinquance
de tous les jours : les violences contre les
personnes, les violences commises par les mineurs, mais aussi la
protection des mineurs qui sont victimes d’infractions."
Jacques Beaume devra également s’adapter à la configuration particulière
du territoire : le Garde des Sceaux Michel Mercier est également
président du Conseil général du Rhône. "C’est mon ministre. J’aurai des
occasions supplémentaires dans le rencontré en sa qualité d’élu local",
confirme Beaume, qui assure que la double casquette de Mercier ne lui
fera pas changer de méthode. "Je crois que j’aurai avec lui la même
attitude que j’ai eu dans les autres postes qui sont les miens : ceux de
l’indépendance de l’autorité judiciaire dans le respect des
instructions générales qui relèvent de la démocratie et que le Garde des
Sceaux, représentant du peuple français, impose à tous les procureurs
de la République de France."