Le découpage de l'Hôtel-Dieu selon sa future réhabilitation par l'opérateur Eiffage - DR
Dans l’imaginaire du professeur René Mornex et des Amis du Grand Musée
de la Santé à l’Hôtel-Dieu, l’enceinte permettrait de remettre la grande
tradition médicale de Lyon au centre de la ville. Le défi est de
présenter un lieu culturel où se côtoient patrimoine matériel (environ
35 000 objets), immatériel (histoire des inventeurs) et des ateliers
pédagogiques, le tout avec "une vue élevée des choses". Le membre de
l’Académie de médecine veut faire découvrir aux visiteurs une histoire
mondiale et lyonnaise de la médecine qui "colle à la réalité, en
fonction des évolutions" et "attractive, notamment pour les enfants, qui
sont l’avenir du progrès technique et économique". Tout cela n’étant
qu’une étape vers une cité des sciences. Car Lyon est un des centres
mondiaux de la médecine, innovatrice en matière d’imagerie médicale,
d’hygiène et de greffe. "Ce projet est tout sauf corporatiste, explique
un administrateur de la géronte de médecins. Il est pensé pour les
Lyonnais et pour faire rayonner Lyon à l’international". Hormis Londres
et Dresde, il existe en effet peu de musées généralistes sur ce sujet
en Europe. Un centre des congrès, annexé à l’Hôtel-Dieu, permettrait
d’organiser aussi plus facilement des séminaires d’envergure mondiale
dans la cité de Claude Bernard.
Avoir l’opportunité d’installer ce musée de 4000 m² dans les murs de
l’Hôtel-Dieu est "une chance inouïe, car on est dans notre jus",
commente René Mornex. En effet, le bâtiment a été érigé grâce à la
générosité des Lyonnais, destiné à accueillir les plus pauvres. Il fut
longtemps le seul hôpital de l’agglomération et beaucoup de Lyonnais
peuvent aujourd’hui encore se targuer de connaître quelqu’un qui
est né dans ces murs. Et tout cela participe à la fierté de pouvoir
aujourd’hui rendre aux Lyonnais ce qu’ils ont donné à l’Hôtel-Dieu. Mais
faut-il encore trouver le financement pour éviter que cela devienne "un
rendez-vous manqué".
L’Amicale est dans une phase de recherche d’opérateurs pour mener à bien le projet de Musée de la Santé. Les demandes de mécénat et les démarches auprès des collectivités locales se sont révélées infructueuses. Le Conseil général préfère temporiser, devant déjà s’occuper du Musée des Confluences. La ville de Lyon et le Grand Lyon, par l’intermédiaire de Gérard Collomb, aurait fait savoir qu’ils ne mettraient pas un euro dans ce projet. "Je demande juste à Monsieur Collomb une discussion", fustige Pr Mornex. Le Musée coûterait environ un million d’euros de fonctionnement par an. Toutes les forces vives voulant promouvoir le souvenir d’une cité pionnière en matière de santé font pourtant bloc. Ainsi, de nombreuses associations et 400 nouveaux membres se sont unifiés autour du Pr Mornex pour permettre au projet de voir le jour. Ils attendent aujourd’hui la mise en place d’un comité réunissant les collectivités locales, dont la Région, ainsi que l’université de Lyon I, la cité des Sciences de la Villette et les Arts et Métiers, pour espérer une mutualisation des financements.
Au sujet du projet de l’Hôtel-Dieu dans son ensemble, l’association accorde "une reconnaissance profonde à Eiffage", l’investisseur du projet, alors qu’elle n’aurait pas supporté que "la symbolique du bâtiment soit attaquée". Le bâtiment des berges du Rhône doit abriter des bureaux, un ensemble commercial, un hôtel cinq étoiles, et la chapelle sera rénovée. Le musée reste la portion congrue d'autant que ses financements sont au point mort. Et l'opérateur Eiffage doit déposer le permis de construire en juin. S'il veut y inclure les aménagements nécessaires au musée, il faudra d'ici là trouver l'argent nécessaire.
La confrontation du monde médical, du luxe, du mercantilisme et de la religion, ne semble pas effrayer les membres de l’Amicale, même si on veut éviter de "faire le contraire de Robin des Bois : prendre aux pauvres (auxquels l’établissement était à la base dédié – ndlr) pour donner aux riches". Le projet confronte effectivement la volonté d’ouvrir au public un lieu auquel les Lyonnais sont attachés, via le musée, et l’éloignement du grand public en choisissant d’y installer un hôtel luxueux, si loin de l’asile pour les plus démunis. Une situation qui ne dérange nullement l’Amicale du Musée de la Santé. En attendant 2016, et la possible livraison du programme, des expositions temporaires, utilisant le matériel du futur musée, seront exposés cette année à Gadagne sur le thème des "Utopies en médecine", puis en 2014 au Musée des Confluences sur les "Gueules cassées".
C'est sur il préfère donner pour le stade de l'OL que pour le musée de la médecine ce qui est dommage est dommageable car la ville de lyon ne se veut elle pas ville européenne
Signaler RépondreC'est pareil on fait travailler des cabinet d'ingénierie au japon alors que nous avons le même en france ADEME
C4EST TOUT N4IMPORTE QUOI CES POLITICIENS
Quartier Grolée 2.0. Les mêmes ingrédients avec la même recette donneront le même résultat même si le service de com. pléthorique fait des copier-coller pour remplacer des mots pas d'autres du même tonneau.
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