Alors que le projet de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu, symbole de la
charité à la lyonnaise et de la médecine, doit voir à l’horizon 2016
l’installation d’un hôtel de luxe, de commerces et de bureaux sur le site, les
défenseurs du projet de Musée de la santé sont sur les
dents. "Aucun financement, aucun euro n’a été trouvé pour développer le
projet muséal et en assurer le fonctionnement annuel", regrette
Raphaël Nogier.
Et pourtant, l’opérateur Eiffage a joué le jeu en préservant 4.000 m2
sur les 60.000 que compte le bâtiment. Mais personne ne veut financer le
projet. "Le maire de Lyon ne veut donner aucun subside", peste le
médecin, qui identifie Gérard Collomb comme étant le principal fautif
dans cette affaire. "Il faut qu’il réunisse autour d’une table tous les
acteurs, explique-t-il. Qu’il écoute ce qu’on doit lui dire.
C’est important. C’est un homme intelligent, mais qui à mon avis n’a pas
le sens de la culture. Il brade un patrimoine intellectuel extrêmement
important à Lyon."
Le défenseur du projet de Musée de la santé ne s’explique pas pourquoi
aucun acteur public ne monte au financement. "Pour moi, c’est
un point d’interrogation énorme. Lyon est une ville de médecine par
excellence. Imaginez qu’en Angleterre, les studios d’Abbey Road aient
été donnés à un grand hôtel. Tout le monde aurait crié au scandale pour
les Beatles. C’est un peu la même chose à Lyon. Donner le symbole de la
médecine au privé, c’est passer complètement à côté de la plaque."
Aussi, le coût du projet a toujours été un frein pour les collectivités. "Pour
installer ce musée, il faudrait compter 19 millions d’euros, et entre 1
et 1,2 million d’euros pour le fonctionnement annuel", rappelle
Raphaël Nogier. Les financeurs privés n’ont pas non plus souhaité investir. "Ils nous disent que si le maire de Lyon ne s’implique
pas dans ce dossier, ils ne bougeront pas", assure-t-il.
L’horloge tourne pour les défenseurs du musée. "L’opérateur Eiffage
déposera son permis de construire au mois de juin. Il nous reste trois
mois pour trouver un financeur", précise Nogier. Et si Eiffage dépose
un dossier qui ne comporte pas les modifications nécessaires à
l’aménagement d’un musée, il sera impossible de rétropédaler. Il faut
donc trouver coûte que coûte le budget adéquat. Les
serpents du caducée de la médecine n'ont pas fini de se mordre la queue.
Ca c'est sûr quand l'on voit qu'il nous impose l'amplacement du Musée des Confluences sur un terrain exigu où l'on n'aura que 6 000 mètre carrés de surface utile alors que ce type de musée doit en avoir 30 000 pour pouvoir concurrencer les autres villes.
Signaler RépondreIl a par contre celui de l ' inculture avec Gadget Belcassine !
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