Les laboratoires, nouveau casse-tête des HCL ?

Les laboratoires, nouveau casse-tête des HCL ?
Gérard Collomb et les représentants des personnels laborantins des HCL lundi soir devant le siège lyonnais des hospices - LyonMag

La direction des Hospices a décidé de réorganiser, d’ici trois ans à cinq ans, son service Biologie en mutualisant ses laboratoires. Lundi soir, devant le siège des HCL à Lyon, une soixantaine de personnels s’est mobilisée pour dénoncer un projet qui prévoit la suppression d’une centaine de postes.

Une restructuration motivée par le prix des actes de laboratoire, qui diminue de 5% chaque année. "Pour combler, les HCL veulent regrouper en créant des ‘laboratoires-usines’, explique cette laborantine vent debout contre le projet de réforme. Il n’y aura plus de laboratoire à Edouard Herriot, qui est l’hôpital d’urgence le plus important des HCL. Tout doit être transféré sur Neuro-Cardio et à l’HFME. Toute la micro-biologie doit partir sur le site plus au Nord, en mécanisant un maximum et en supprimant un maximum de postes." Du côté des 800 agents qui travaillent actuellement dans les laboratoires, c’est la crainte. Que n’a pas franchement cherché à apaiser lundi soir Gérard Collomb, depuis le haut des marches de l’entrée du siège des HCL. Sortant du comité de pilotage qui a vu le projet de restructuration validé par la quasi-totalité du conseil de surveillance, il a fait face aux manifestants avec lesquels il a engagé la discussion. "Il y a un phénomène qui est vrai dans toute l’Europe, c’est celui de la concentration des laboratoires, a-t-il rappelé. Il existe aujourd’hui des moyens techniques plus performants, qu’il faut mettre en œuvre de manière plus efficace. Si on ne le faites pas, on est mort. Il faut le faire." Et le sénateur-maire de Lyon, également président du conseil de surveillance des HCL, de détailler sa méthode. "L’opération va prendre trois à cinq ans. Durant cette période, un certain nombre de personnels va partir en retraite, parmi les employés du secteur biologie. L’emploi n’est pas menacé pour les titulaires. Pour les 107 contractuels, 40% ont aujourd’hui moins de un an de présence. Ils sont sur des postes de remplacement. Ils sont au courant, ils étaient là pour remplacer des personnes. 7% sont sur des missions de recherche, déterminées dans le temps. 40% ont quant à eux de l’ancienneté. Nous prenons l’engagement qu’ils ils soient embauchés en priorité."
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