La 4G en test à Lyon : premiers contacts satisfaisants malgré un réseau limité

Nous sommes 400. 400 privilégiés armés d’un petit boitier blanc, de la marque chinoise ZTE, à expérimenter la 4G. C’est le futur du réseau mobile en France. Parmi nous, des clients Bouygues Telecom, des professionnels, des collaborateurs et des journalistes qui ont pour ordre "d’utiliser le plus possible de data", c’est-à-dire de données web, dixit les termes du directeur régional délégué de l’opérateur, Jean-Bastien Guiral. Car les possibilités annoncées laissent sans voix : "pouvoir surfer en mobile avec l’équivalent d’une connexion fibre à la maison." Rien que ça. Pour cela, une centaine d’antennes 3G a été remplacée par des dispositifs 4G sur tout le territoire du Grand Lyon. "A terme, tout ce territoire sera en 4G", insiste le responsable local.

Comment ça marche ?

Equipé d’une carte SIM 4G, le boitier ZTE se connecte en quelques instants au réseau en test à Lyon. Fonctionnant comme un dongle 3G, il suffit alors de raccorder son smartphone ou sa tablette en Wi-Fi pour profiter de la connexion, après avoir rentré la clé de sécurité, bien sûr. Lors de la première tentative, dans les bureaux de Bouygues Telecom à Part-Dieu, le râteau qui indique la puissance du réseau est à son maximum. En tout cas, les premiers usages sont impressionnants : un mail de 5 MO se charge en quelques millisecondes. Mais cette efficacité ne va pas durer toute la journée, bien au contraire.

Un réseau 2G… puis 4G

Le gros point noir, c’est finalement le réseau EDGE. Car si le but était de tester la rapidité du réseau et ces capacités quasi-infinies, il a fallu beaucoup temps pour trouver un hotspot 4G permettant d’arriver à nos fins pourtant satisfaisantes. La plupart du temps, le réseau proposé reste en 3G (qui couvre 95% du territoire français, source Bouygues Telecom) voire même assez souvent en 2G (99% du territoire couvert). Et le dongle se révèle pour le coup tout aussi efficace que la connexion 3G d’Orange sur l’iPhone 4S utilisé pour ce test.

Télé, GPS, téléchargement : tout va plus vite !

Une fois le signal 4G enfin dans la poche (c’est le cas de le dire, vu la taille du dongle), l’envie de tout tester en même temps devient plus forte. On lance alors les applications dévoreuses de data pour expérimenter les capacités du réseau. Qui résiste bien à la demande, tout comme l’iPhone 4S, qui supporte bien la charge demandée. Parmi le top 25 de l’AppStore, les 528 MO de la deuxième version de Mappy GPS Free sont un bon test de rapidité. Concluant : en deux minutes et une trentaine de secondes, le logiciel est prêt à être utilisé. Le temps de lancer l’application Orange TV, et de se connecter en quelques secondes à Canal Plus pour regarder la fin de l’épisode- documentaire "Les Nouveaux Explorateurs". Le traditionnel temps d’attente, indiquant "connexion en cours", "préparation" et "connexion établie", ne comporte même plus la dernière étape. La définition est d’ailleurs impeccable, même en déplacement. L’utilisation (toujours en même temps !) de Google Maps est plus que facilité. La localisation précise en une fraction de seconde, telle que déjà pratiquée avec une connexion Wi-Fi, et l’affichage des plans sans délai devraient ravir n’importe quel automobiliste lyonnais égaré. Tout comme le chargement presque instantané des dernières actualités de l’après-midi, sous Safari et sous Chrome ; ce dernier pourrait d’ailleurs devenir LA référence, avec la 4G, en matière de navigateur internet pour outils mobiles.
Ces premières heures d’utilisation ne laissent en tout cas pas indifférent. Reste maintenant à voir lors de demande exceptionnel en data, notamment pour les jeux en réseau.

Tests réalisés à Lyon, entre 9h30 et 17h, dans les 2e, 3e et 8e arrondissements, avec un iPhone 4S mis à jour (sous Orange), équipé en 4G par un modem-routeur ZTE MF91D prêté par Bouygues Telecom, illimité en 4G.