Avant de délaisser la Confluence, Nicolas Le Bec règle ses comptes

Avant de délaisser la Confluence, Nicolas Le Bec règle ses comptes
Nicolas Le Bec, mardi matin, à la sortie de son audition au tribunal de commerce, en compagnie de son avocat - LyonMag

Mardi matin, le tribunal de commerce de Lyon s’est prononcé sur le futur du restaurant de la Confluence.

Nicolas Le Bec a obtenu la mise en redressement judiciaire de son établissement de 2000m2. La meilleure solution selon lui "pour protéger les salariés". Une quarantaine de personnes sont en effet dans l’attente d’un repreneur. Ce dernier pourrait venir d’Antibes. Avec sa femme, Joshua Suarez aimerait arriver à la Confluence avec un concept novateur pour transformer la Rue en établissement de nuit. Nicolas Le Bec confirme son attrait pour cette solution, d’autant plus que le Progrès indique que les repreneurs seraient au point financièrement. "Mais ils veulent être sûrs qu’ils ne seront pas emmerdés, ils m’ont dit qu’ils étaient comme des poissons rouges au milieu de requins", explique le chef lyonnais. Car niveau emmerdements, Le Bec dit avoir été servi. "Le seul moment où on a perdu de l’argent à la Rue Le Bec, ça a duré 5 mois durant lesquels on a été matraqué, où la fourrière intervenait sans arrêt. Mais depuis on avait retrouvé nos finances de la première année". Les tracas, le chef en a connu aussi avec son immense bâtiment. C’est pourquoi il souhaite du courage au repreneur, qui pourrait être Mathieu Viannay et son équipe du 33 Cité. "Il bénéficie visiblement du soutien de la Ville, je n’ai qu’une chose à lui dire : "pense à ce que tu as et pense à ce que tu peux perdre". Le tribunal examinera à nouveau le cas de La Rue le 28 août prochain.
Si la question du repreneur reste en suspens, Nicolas Le Bec pense quitter Lyon blanc comme neige : "Toutes mes dettes sont réglées", déclare-t-il sans rentrer dans les détails en ce qui concerne les prestataires impayés et mécontents d’une soirée NRJ avec Bob Sinclar. Vendredi, ils étaient venus réclamer leur dû au chef qui avait appelé la police pour prévenir tout débordement.
Reste le sentiment d’inachevé qu’il décrit dans une lettre envoyée à Gérard Collomb. Le maire de Lyon a su avant tout le monde, le 12 juin, que Le Bec quittait Lyon. Un courrier resté sans réponse. Depuis, le restaurateur a une dent contre le premier magistrat de la ville et son adjoint en charge du rayonnement de Lyon Jean-Michel Daclin. C’est d’ailleurs à cause des citations de ce dernier dans un article de LyonMag.com que Le Bec nous avait refusé l’entrée de sa conférence de presse vendredi. "Daclin, il a jamais mis les pieds chez moi, de quoi se mêle-t-il ? Il confond tout en plus". Quand à Gérard Collomb, Nicolas Le Bec espère pouvoir s’expliquer avec lui : "un jour je le croiserai et il devra me dire en face ce que vous (LyonMag ndlr) rapportez. Il faut aussi qu'il apprenne à finir ses quartiers".
En partance pour la Chine et Shanghai, le restaurateur se lance dans une nouvelle aventure après avoir accumulé les paris risqués. Sur le papier, le bilan (en cours) est catastrophique. Une reprise en douceur de La Rue éclaircirait la fin de l’aventure pour le chef breton, arrivé dans la capitale mondiale de la gastronomie il y a douze ans. Dans sa lettre à Gérard Collomb il écrit : "mon souhait le plus profond était de continuer à participer à l’écriture de l’histoire culinaire de Lyon et de suivre en cela, le chemin de Paul Bocuse. Le destin en a décidé autrement".
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5 commentaires
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fifi le 18/07/2012 à 21:55

NLC n était pas gratuit mais il avait une clientle , une créativité qui manque à Lyon
lyonmag2 a contribué à sa chute en publiant des articles très critiques écrit par un journaliste gastronomique issu de Libération Simposer à Lyon n est pas facile dommage que Lyonmag2 ecrit des contre vérité en s appuyant sur des articles erronnés
il est trop tard pourrereprendre un brunch chez NLB ce sera un souvenir formidablef

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Jsmo le 17/07/2012 à 19:24

Au revoir l'escroc...qu'il parte en chine
Je pense que là bas il ne pourra pas en faire autant...

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Lucien le 17/07/2012 à 15:43

Je craint que ce restaurateur, n'attende longtemps les réponses du pouvoir local !
Un pouvoir girouette, qui n'assume pas ses choix et tourne le regard lorsqu'il croise ceux qui ont cru en lui.

Souvenons nous des circonstances du changement de gérance du Transbordeur...

Amis ils étaient la veille de l'annonce officielle.
Il a été jusqu'à la tape amicale dans le dos de son ami gérant.
Le lendemain, il attribuait la gérance à une société, pourtant écartée par les adjoints en charge des attributions de marchés...

J'évoque ces faits, car ils me semble être emblématique de l'exercice du pouvoir, par une personne.

Un exercice qui a pour fondement la trahison et reniement de valeurs tels que le respect des personnes et agissement pour l’intérêt collectif.

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Valou le 17/07/2012 à 14:33

@filou: c'est exactement ça! Ils ne comprennent pas que dans des villes comme Barça c'est pas l'élitisme qui fait vivre! Ils sont à côté de la plaque.

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filou le 17/07/2012 à 13:55

Je pense ce qui manque a confluence c'est des restaurants de moyen gamme qui attirent des familles et des jeunes qui veulent passés une soirée sans se ruiner.
Confluence est trop élitiste dans ses choix.
Faire comme a Barcelone ou en bord de plage, les restaurants, chics alternent avec des restaurants plus populaires et cela marche très bien.
Pour ma part je ne vais plus a confluence, car trop cher, pas toujours bien accueilli., manque de convivialité, et cette darse sombre, sans bateaux sur toute sa longueur, très lugubre le soir.
Il manque a la Mairie de lyon une équipe jeune.
Mais Lyon n'a pas encore fait sa "MOVIDA" comme en Espagne et la vielle bourgeoisie Lyonnaise a encore la dent dure.

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