José-Francisco Serrano Andrade est décédé à l'âge de 56 ans en 2008 d'un cancer de la peau.
En
mai 2010, pour la première fois en France, le tribunal des affaires de
sécurité sociale (Tass) de Bourg-en-Bresse avait fait le lien entre le
cancer de cet ouvrier portugais et les fumées toxiques du bitume et
condamné Eurovia pour "faute inexcusable". Cette dernière avait fait appel. Le 10 mai 2011, la cour
d'appel de Lyon, saisie par Eurovia, avait différé sa décision et
demandé un deuxième avis d'experts. La société de travaux publics, rejette toujours toute responsabilité,
assurant qu'il n'y avait aucun lien entre ce cancer et l'activité de l'ouvrier.
Les
avocats d'Eurovia avaient affirment que la victime n'avait "jamais été
exposé aux goudrons", ni "aux agents fluxants" réputés cancérogènes et
"écarté tout risque d'inhalations de fumées toxiques". Ils avaient plutôt
avancé l'exposition au soleil durant toute sa vie de l’ouvrier. Ce que
conteste vigoureusement la défense de la famille.
L'arrêt de la chambre sociale de cour d'appel de Lyon est attendu dans la journée de mardi et ne sera pas énoncé publiquement.