David Kimelfeld, 1er secrétaire fédéral du PS 69 : "Pas pieds et poings liés à Collomb"

Les militants socialistes ont élu David Kimelfeld premier secrétaire du PS du département sans surprise. Peut-on alors dire que Lyon a repris la main sur la fédération du département ? "Non je ne crois pas que ce soit Lyon qui reprenne la main sur la fédération du Rhône. C’est simplement un Lyonnais qui devient premier secrétaire et ce n’est pas choquant en soi puisque Lyon représente près de la moitié des militants du Rhône. L’important, c’est plutôt de voir après comment seront composées les équipes et si elles respectent bien une diversité des territoires".

On sait que David Kimelfeld est un proche de Gérard Collomb qui est souvent en décalage parfois avec le PS. "Moi je vais porter la voix du PS. Je crois que la question est de savoir comment on va faire vivre cette fédération du Rhône », insiste le nouveau premier fédéral. Etre un proche de Gérard Collomb, ça ne veut pas dire être pieds et poings liés. Je crois que j’ai déjà mon autonomie. Je la montrerai notamment à travers la composition des instances générales et on verra que dans cette composition que toutes les voix du PS seront représentées. Elles le seront à travers différentes sensibilités mais aussi à travers les territoires et puis bien évidemment à travers la diversité et la parité", insiste-t-il.

Comment faire cohabiter toutes ces personnes très différentes à l’exemple de Cécile Michaux, qui a pas mal critiqué Gérard Collomb ? "Je crois qu’il faut d’abord rappeler que toutes ces personnes sont au parti socialiste. On a tendance à l’oublier. On le verra dans cette composition du secrétariat fédéral : Cécile Michaux comme d’autres seront présents et je ne leur demande pas leur certificat de baptême".

Comment David Kimelfeld aurait-il géré la situation dans la 1ère circonscription lors des législatives quand Gérard Collomb a soutenu Thierry Braillard en bravant les accords PS-Verts ? "Je crois que sur le fond j’ai affiché clairement mon accord avec Gérard Collomb sur cette affaire de 1ère circonscription qui est derrière nous. Simplement, je crois qu’il a manqué une bonne campagne d’explications et des raisons qui nous poussaient à penser qu’il ne fallait pas soutenir Philippe Meirieu dans cette aventure. Et puis je crois que tout l’enjeu aussi c’est que nous puissions nous les fédérations, pas simplement celle du Rhône, porter un message fort au niveau national pour que le national puisse comprendre les situations locales avant de faire appliquer des décisions".

Certaines personnes présentent David Kimelfeld comme le dauphin de Gérard Collomb. "Je crois qu’aujourd’hui  la question n’est pas posée en ces thermes. Quand on devient premier fédéral du parti socialiste à un moment où il y a un gouvernement de gauche, un président de gauche et une situation économique difficile, penser que diriger le parti socialiste est un peu tremplin, c’est utopique. C’est plus sans doute un risque parce qu’on est plus exposé, y compris dans mon arrondissement. Donc aujourd’hui, il est bien prématuré de savoir qui le moment venu succèdera à Gérard Collomb. Aujourd’hui, l’enjeu sur Lyon est plutôt de mener les municipales derrière lui, de les gagner et de savoir comment il va falloir se mobiliser avec l’ensemble des maires sortants du Rhône. 2020 c’est un peu loin pour tout le monde", conclut-il.