Les cylindres de Veninov, "un trésor de guerre" convoité

Les cylindres de Veninov, "un trésor de guerre" convoité
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Mercredi dernier, les représentants des salariés de Veninov et ceux de Windhager le repreneur se sont rencontrés au Conseil national des administrateurs mandataires et judiciaires.

Vendredi, appuyés par la présence du sénateur Guy Fischer, de l'ancien député André Gerin et de la maire de Vénissieux Michèle Picard, les salariés ont tenu à dénoncer les ambitions du groupe autrichien. "Notre proposition de 25 embauches à mi-temps, c'est trop pour eux. Ils n'auraient besoin que de 8 personnes à plein-temps pour faire du gardiennage et de la rénovation. Sans plus de détail, explique Stéphane Navarro (CGT). Ca fait sept mois qu'on nous mène en bateau. Windhager avait déposé un projet industriel et social qui nous paraissait très sérieux. Mais ils ne respectent pas leur propre projet. Windhager a trompé tout le monde."

Un autre problème est venu inquiéter un peu plus les salariés en cette période de fêtes de fin d'année. "Un gros salon de décors doit commencer début janvier à Francfort. Windhager a absolument besoin d'échantillons. Pour cela, ils voulaient récupérer les cylindres qui servent à faire les motifs pour la feuille plastique. Ils auraient emmené les cylindres en Hollande pour le faire fabriquer par leur partenaire là-bas, annonce Stéphane Navarro. Le risque aujourd'hui, c'est qu'ils viennent en douce nous piller notre outil industriel. Notre patrimoine doit rester ici."
"Le trésor de guerre" comme les appellent André Gerin mobilise donc les troupes. Un salarié prévient : "S'ils prennent les rouleaux, c'est du vol, du pillage industriel. S'il y avait un coup de force, les salariés sont là, la CGT appellera tous les syndicats à envoyer du monde. On sait se mobiliser quand il y a besoin, même si c'est en période de fête. Que Windhager n'essaye pas !".
Le conflit social actuel prend une dimension insoupçonnée, rappelant la période sous l'Occupation. "Pendant la guerre, les résistants avaient planqué les rouleaux dans les sous-sols de l'usine", raconte un salarié véhément.
A Veninov, "jamais, jamais" ils ne laisseront les cylindres sortir.
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