A trois jours du match contre le Paris Saint-Germain, JMA revient ainsi sur la
trajectoire de l'OL, et sur celle du club francilien, dont la montée en puissance sera de plus en plus difficile à contrer au fil des saisons. Reconnaissant bien volontiers la supériorité parisienne, il explique : "Il ne faut pas oublier que vous avez une équipe à 350 millions de budget, et une autre à 120 millions, donc c'est déjà formidable que l'OL en soit là".
L'affirmation est à nuancer : Lyon n'est pas un nain du championnat, et possède encore le deuxième budget de L1 (145 millions d'euros, selon France Football). Dès lors, une qualification pour la Ligue des champions est le strict minimum à accomplir, en tenant compte du standing du club. Or, celle-ci est encore loin d'être jouée, même si l'OL compte trois points d'avance sur son premier poursuivant, Nice. La qualification pourrait se jouer le 18 mai, sur la pelouse du stade du Ray. Bien sûr, Aulas a déjà noté le rendez-vous sur son agenda, et en profite pour adresser une première pique à l'attention de son ex-entraîneur Claude Puel, toujours en conflit avec l'OL : "S'il est là-bas, c'est aussi parce qu'on a fait en sorte de ne pas dire des choses qui auraient pu le gêner".
La "hantise" de ne pas se qualifier pour l'Europe
Sybillin, Aulas reconnaît en revanche franchement qu'une
non-qualification en C1 est pour lui "une hantise". "Mais on a tout fait
pour ne pas être dans cette situation", précise-t-il. Au-delà de la
déception sportive, c'est une manne de 30 à 35 millions d'euros
supplémentaires qui s'évaporerait. Dans un contexte de rigueur
budgétaire, alors que le plan de financement du futur Grand Stade n'est
pas encore bouclé, l'enjeu est crucial pour la santé financière du club
lyonnais. Le mercato hivernal, plutôt agité, n'a été sans doute qu'un
avant-goût de ce qui se passera dans les prochaines semaines. Aulas
l'affirme : "On a une masse salariale beaucoup trop importante par
rapport aux ressources du club". Briand (dont le faux-départ à Monaco a
"blessé" JMA), Gomis, Gourcuff, mais aussi Grenier, Lisandro et
Réveillère : aucun joueur n'est intransférable. Ainsi, Aulas botte en
touche quand il s'agit de définir le futur visage de l'OL : "Tout
dépendra de notre classement final".
En revanche, le président veut (re)construire son club avec Rémi Garde sur le banc de touche : "On a resigné une première fois un engagement de reconduction jusqu'à la fin de la saison prochaine. J'espère qu'on aura l'occasion dans les semaines, les mois à venir, de prolonger l'aventure. [...] L'expérience avec Rémi doit être sur le long terme, c'est mon voeu le plus cher". Du côté du Grand Stade, Aulas s'avoue confiant quant au bouclage du plan de financement : "Les délais (de livraison, au début de la saison 2015-2016, NDLR) seront respectés. Les choix ont été faits pour que le club récolte 100% des recettes que générera le nouveau stade. On veut donner à Garde une équipe lyonnaise encore plus forte et d'autres moyens de lutter contre les grands clubs européens". Alors, après des temps difficiles, des lendemains qui chantent? "Ca fait 25 ans que je gère l'OL avec plus de réussites que d'échecs", réplique Aulas. "Faites-moi confiance!"