Le Baron Rebelle - DR
Le journaliste lyonnais, notamment passé par TLM, a rencontré plusieurs
fois Gérard Collomb en quatre ans, mais aussi une cinquantaine de ses
proches, collaborateurs et adversaires politiques. Avec ces entretiens
et ses recherches, il sort ce mercredi Gérard Collomb : le baron rebelle aux éditions Armand Colin.
Une
biographie du sénateur-maire socialiste qui envahit les libraires à dix
mois des municipales pour lesquelles "Gérard Collomb part favori",
comme l’explique l’auteur.
Régis Guillet a voulu ainsi percer le
secret de la réussite du premier magistrat lyonnais mais aussi son côté
humain qu’on ne voit guère plus, Gérard Collomb n’ayant plus besoin
d’arpenter les marchés ou d’accumuler les soirées karaokés chez les
journalistes.
L’ascension
Aujourd’hui, les photos du Gérard
Collomb moustachu et le visage mangé par d’épaisses binocles sont rares.
C’est pourtant avec ce look de "loser" qu’il se lance dans le
militantisme socialiste. Dans son petit appartement de la rue
Montribloud dans le 9e, il va peu à peu prendre une importance non négligeable. Il connaîtra également des moments de doute intense, comme lorsqu'il se retrouve blacklisté par Mitterrand pour avoir soutenu Rocard ou lorsqu'il réfléchit à la possibilité de se présenter à Saint-Fons, à prendre la succession d'Hernu à Villeurbanne ou d'intégrer le cabinet de Mauroy à Lille à force de défaites lyonnaises.
Autres rencontres qui
lui servent dans son ascension : les journalistes. Et notamment Gérard
Angel qui deviendra son proche ami au point de partir en vacances
ensemble. L’actuel directeur de la publication Les Potins d’Angèle a été
son témoin de mariage. Tout ça, avant que Gérard Collomb n’accède à la
mairie centrale. Car depuis, les relations avec la presse sont plus
distantes, le besoin d’exister dans les journaux n’est plus aussi primordial.
Une biographie sur l'homme
Dans
le Baron rebelle, pas de révélations fracassantes à la Mediapart ou d’anecdotes
graveleuses à la Marcela Iacub. Régis Guillet s’en tient aux faits, ceux
qui, selon lui, explique comment Gérard Collomb s’est construit
politiquement.
Il est intéressant de lire notamment son analyse sur le socialisme vu par Gérard Collomb. "Pour lui, être de gauche, c'est faire en sorte qu'à l'issue d'un mandat, les gens puissent se dire que leur vie est meilleure qu'au début", commente Guillet.
On
évoque également ses coups de sang qui terrorisent ses collaborateurs, "c’est un homme qui ne domine pas ses émotions", indique Sylvain Auvray
son ancien directeur de cabinet, qui se souvient avoir vu son patron
littéralement se taper la tête contre les murs dans sa mairie du 9e
"parce qu’il était mécontent de lui-même".
Pas de
connivence, Régis Guillet répète qu’il s’agit d’un travail de
journaliste et non d’un livre de commande. La preuve, on y découvre un
Gérard Collomb tantôt exécrable, tantôt fascinant. Qu’on soit de droite
ou de gauche, le personnage mérite qu’on s’attarde sur son parcours fait
de chance, de coups de pouce et d’abnégation.
Les socialistes se
régaleront avec le Baron Rebelle, les indécis y verront plus clair et
l’UMP y trouvera matière à faire campagne.
Et si la dernière partie, celle qui traite de l'époque la plus récente, est parfois laborieuse, la majorité de l'ouvrage reste captivante.
"Gérard, il n’a qu’une seule épouse, c’est Lyon", glisse les femmes de sa vie Geneviève et Caroline. La citation résume bien le personnage et le livre.
Un livre de propagande ni plus ni moins !
Signaler RépondreBeurk.
Il a déjà sa photo au mur !
Signaler Répondretous ces gens qui veulent entrer dans la secte pour se faire adouber, sans les frères ça rend service !
Signaler RépondreFerait fortune actuellement !!!!
Signaler RépondreOn aurait dit Touraine en plus maigre.
Signaler RépondreHenri Serin ,représentant en parapluies !
Signaler RépondreMais c'est Jean-Pierre MARRIELLE !
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