Primaire de l’UMP à Lyon : Michel Havard persiste et signe sur le métro Saint-Paul–Part-Dieu

Après Nora Berra mardi, Michel Havard présentait ce jeudi les premières idées qui constitueront son projet. Nommé "la ville à vivre", le candidat souhaite se concentrer sur la vie quotidienne des Lyonnais. Un projet qui allie, selon lui "ambition et réalisme".

La liaison Saint-Paul – Part-Dieu en métro : un investissement sur deux mandats

Il avait déjà fait part de cette idée qui lui tient à cœur et ce, malgré le coût pharaonique du projet : 400 millions d’euros. "Oui ça coûte très cher, mais il faut proposer des modes de transports efficaces pour que les Lyonnais acceptent de laisser leur voiture", explique Michel Havard. Qu’on ne vienne pas lui dire qu’il est difficile de faire passer le métro sous le Rhône. "Techniquement c’est possible, les métro B et D passent déjà sous le fleuve". Un investissement qu’il projette sur deux mandats, laissant ainsi du temps pour soumettre le projet aux différentes études.
L’idée de Nora Berra de construire un tram en lieu et place du C3 est inenvisageable selon lui. "Il faut rendre le cœur de la ville aux piétons, pour le faire respirer, donc il faut arrêter de faire des lignes en surface".
Une liaison Saint-Paul – Part-Dieu qui deviendrait alors prioritaire sur les autres projets d’extension des TCL comme le prolongement de la ligne B vers les hôpitaux sud.

"Dédier Gerland au sport et à la jeunesse"

Le Palais des Sports pourrait avoir la vie sauve dans le projet de Michel Havard, contrairement à ce que propose Emmanuel Hamelin. "Effectivement il est obsolète, mais son utilité est énorme, explique-t-il. Si on le garde, on peut rajouter des éléments autour, pour mutualiser cet espace avec le monde de la musique par exemple". Le leader de l’opposition municipale souhaite aussi attirer les fédérations sportives nationales dans le quartier. Atout selon lui : la proximité avec Genève où se trouvent de nombreuses fédérations internationales.
Quant à la jeunesse, c’est avec la construction de 2000 logements que Michel Havard veut les attirer. "Je souhaite faire un village étudiant dans des containers", précise-t-il. Une expérience déjà menée à Amsterdam et au Havre, pas toujours concluante. "Il faudra peut-être améliorer certains points comme l’isolation, mais le coût est super compétitif". Environ 25 000 euros l’unité, par 25 m² et un loyer entre 250 et 350 euros par mois.

"Privilégier la qualité de vie des Lyonnais"

Michel Havard n’a toutefois pas l’ambition de faire de Lyon la ville la plus sûre de France, comme le propose Georges Fenech, il vise quand même à y renforcer la sécurité. Pour cela, il souhaite armer la police municipale, sans toutefois préciser avec quel type d’arme. Le conseiller municipal projette aussi de renforcer la vidéosurveillance dans les grands quartiers commerçants, comme sur le cours Gambetta ou l’avenue des Frères Lumière.
Côté écologie, il aimerait mettre en place une collecte pneumatique des déchets. "Les habitants déposeront leurs déchets dans des bornes de collecte. Des tubes d’évacuation ou des camions "aspirants" viennent ensuite assurer la collecte, le recyclage et la revalorisation", précise Michel Havard. Un projet qu’il envisage de tester à la Confluence, avant de le mettre en place dans le Vieux-Lyon et en Presqu’île.
Le projet de Michel Havard devrait être complété dans les prochaines semaines. Ce dernier ayant apparemment gardé des propositions en réserve pour éviter "de se faire piquer [ses] idées".