20 000 coureurs vont y participer sur les trois parcours proposés,
marathon, semi-marathon et 10km et les inscriptions sont closes depuis
le début de la semaine. Cette année, c’est Amaury Sport Organisation
(A.S.O.) qui prend en charge l’événement. Le nouvel organisateur a
ainsi gagné son premier pari, il voulait battre un record de
fréquentation (15 000 coureurs avaient participé à la compétition l’an
dernier). Entretien avec Thibault Vellard, responsable des courses à
pied chez A.S.O et responsable du Run In Lyon.
LyonMag.com : Tout d’abord, pourquoi avoir choisi de prendre en main le Run In Lyon ?
Thibault
Vellard : On était venu observer l’épreuve l’année dernière. Nous somme
déjà propriétaires du marathon et semi- marathon de Paris, des 10 km
l’Equipe, et co-propriétaires du marathon et semi- marathon de
Barcelone. Lyon fait partie des grosses courses de France en dehors de
Paris. Nous avons engagé des discussions avec la mairie et Génération
Oxygène (qui gérait jusqu’à maintenant l’organisation ndlr), et nous
avons trouvé un terrain d’entente pour la reprise par A.S.O. Nous sommes
juridiquement responsables de l’épreuve mais on travaille main dans la
main avec Génération Oxygène car nous sommes basés à Issy-les-Moulineaux
et ils sont notre relais sur place avec les partenaires ou les services
de la Ville.
LM : Vous savez que la précédente édition a été
ternie par quelques problèmes d’organisation, comme des ravitaillements
insuffisants. Comment allez-vous y remédier cette année ?
TV :
Effectivement, il y a eu quelques soucis l’année dernière, mais il faut
reconnaitre le travail effectué sur ces trois dernières années par
Génération Oxygène. Ils sont passés de quelques milliers de coureurs à
15 000, ce qui est énorme ! Ils ont fait un très bon boulot. Pour nous,
gérer autant de monde c’est notre métier et notre quotidien, donc le but
c’est d’apporter des méthodes professionnelles pour ne plus qu’il y ait
ce genre de problèmes.
LM : Et malgré les soucis qu’il y a pu avoir, vous avez battu le record d’inscriptions ?
TV
: Pourtant, nous n’avons pas eu besoin de faire une communication en
région car l’événement est très bien installé, mais nous avons
communiqué dans la France entière et au niveau international, on a 72
nationalités représentées. Cela permet d’attirer du monde. On a
davantage de gens en dehors de la région Rhône-Alpes qui sont inscrits
sur la course. Notre force c’est d’avoir une base de données de
coureurs. La plate-forme ASO Challenge qui sert aux inscriptions est la
même pour Paris, du coup les coureurs de la France entière peuvent voir
les autres courses et y participer.
LM : Etes-vous parvenus à faire venir des stars ?
TV
: On a fait en sorte qu’il y ait des coureurs élites sur le marathon.
Le but est de faire monter cette épreuve. Je ne peux pas garantir de
chronomètre mais on espère pouvoir tourner autour des 2h12, ce qui
serait un super chrono !
LM : Pouvez-vous nous parler du parcours ?
TV
: Le départ est donné à 9h, on a constitué des sas en fonction des
objectifs de temps. Le but est de fluidifier la course. Alors pour les
derniers, forcément, le temps de prendre le départ sera plus long. Mais
ça sera à nous d’occuper les coureurs, en mettant en place des
échauffements avec des coachs sur les podiums pour que le temps passe
plus vite en attendant le départ. Concrètement, nos sas sont bien
séparés et ils sont libérés les uns après les autres avec un temps
d’arrêt, entre chaque. On échelonne le départ pour plus de fluidité.
LM : Quels sont les changements cette année ?
TV
: Nous avons donc la place Bellecour qui est la zone de départ et
d’arrivée comme avant mais cette année, les deux lignes sont de chaque
côté de la place. L’année dernière, le temps que tout le monde passe la
ligne de départ, on avait peu de temps pour s’organiser pour la ligne
d’arrivée. Cette année ça sera plus confortable.
Sinon, le parcours
sera similaire à l’an passé, en fonction des travaux bien sûr…mais il
faut jongler avec tout ça. Il n’y a pas de révolution mais à terme
l’objectif c’est d’avoir des parcours accessibles pour les marathoniens
comme les avenues Gambetta ou Saxe qui sont vraiment représentatives de
la ville de Lyon. Notre objectif dans le futur est de donner un nouvel
élan à cette course. Nous voulons aussi que les riverains s’approprient
l’événement à terme et qu’ils viennent nombreux encourager les coureurs.
LM : Pendant combien de temps allez-vous organiser la course, avez-vous signé un contrat avec la Ville ?
TV
: Nous n’avons pas de convention avec la Ville de Lyon qui nous dit
qu’on peut exploiter le terrain pendant 5, 10 ou 15 ans, ce sont des
accords tacites et c’est dans l’intérêt de tout le monde. Nous, nous
mettons en avant le mot "Lyon" via le Run in Lyon, en faisant de la
promo un peu partout dans le monde, après c’est à nous d’être bons en
tant d’organisateurs. Aujourd’hui nous sommes propriétaires de la marque
et de l’épreuve mais tout se fait en accord avec la Ville. Attendons de
voir comment se passera cette 4e édition avant d’en tirer les
conclusions.
Le Run in Lyon partira ce dimanche 6 octobre de la place Bellecour à 9 heures.