Cela ne veut certes pas dire que nous ne comporterions chez nous que des Jenni à la façon de l'Alexis du même nom ou d'autres brillants esprits comme le mathématicien Villani mais que Lyon et ses entours métropolitains sont très en avance sur les quartiers et les objets connectés. Accès à internet, gestion raisonnée et en réseau innovant de l'énergie, innovation, les Lyonnais sont les numéros un dans ce domaine, tant grâce aux pouvoirs publics qu'aux différents acteurs.
Autre étude, tombée ce jour, c'est celle établie par L'Entreprise-L'Expansion et Coface Services des 120 agglomérations françaises de plus de 70 000 habitants où il fait bon entreprendre. Là aussi notre ville est première.
En innovant et en favorisant l'innovation, les Lyonnais et les institutions locales ont ainsi permis à ce que se développe un joyaux unique d'attractivité. Dans les nouvelles technologies, qu'elles concernent le web, la robotique ou l'énergie, il n'est plus rare que des sociétés décident en premier plan de s'implanter à Lyon plutôt qu'ailleurs. Le fatalisme centralisateur n'est pas une fatalité lorsque l'on veut bien s'en donner la volonté.
Certes il reste des conservatismes, une partie trop grande de nos élites lyonnaises installées ne comprenant pas toujours tout à ce monde qui change. Certes le numérique est dans certains segments de la politique comme de l'entreprise souvent sous-évalué. Et sans doute, pour prendre un exemple, il y a des marges de progressions possibles, par exemple dans l'accès public à internet. Mais quel chemin parcouru, tant faut-il le répéter, par le travail des élus du Grand Lyon que par les multiples initiatives associatives et entrepreneuriales.
Une idée pour concrétiser ces synergies pourrait être d'ailleurs la création d'un conseil local du numérique. L'échelon est tout trouvé : cela pourrait, cela devrait être la métropole. On pourrait y retrouver des entrepreneurs (une structure comme La Cuisine du Web notamment serait d'un précieux renfort), des associations comme Rezopole, des structures comme l'Espace Numérique Entreprises, des pôles comme Pixel, des personnalités qualifiées. Et la liste n'est pas exhaustive, on s'en doute.
Comme le recommande le rapport Lebreton paru récemment et qui l'évoque également, un tel conseil serait animé par un coordonnateur territorial à l’innovation et à la culture numérique, il sera chargé d'émettre des avis et de contribuer à mettre en œuvre les stratégies locales numériques. Il s'agit de faire travailler tout le monde dans le même sens : l'innovation est un enjeu vital pour notre ville. L'énergie et les idées pourraient ainsi circuler encore davantage pour le bien de tous.
Loin d'être un coût lourd pour le contribuable, un tel conseil pourrait être d'une part financé par les fonds européens sur le numérique, d'autre part il serait sans nul doute un fort levier de croissance pour faire du numérique au XXIe siècle ce que fut la soie pour Lyon dans les aubes de la révolution industrielle et l'imprimerie pour notre cité à la Renaissance. De quoi faire pousser beaucoup de Charles Payen et de Sébastien Gryphe pour demain.
Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site.
Romain Blachier
Mardi 19 Novembre 2013 à 17h07
Créons un conseil métropolitain du numérique lyonnais
Romain Blachier - DR
Deux études sont tombées récemment et ont fait rosir de plaisir les joues des Lyonnais : la première sur la place imposante de notre agglomération comme leader des villes intelligentes françaises.
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Bonjour M. Blachier,
Signaler RépondreJe lis avec attention vos contributions qui tranchent, par leur optimisme, avec la morosité ambiante. Vous apparaissez souvent comme un défenseur neutre et impartial des atouts notre belle ville ce qui n’est pas pour me déplaire.
J’ai alors cherché à en savoir plus sur vous et je m'aperçois que vous êtes élu (adjoint dans le 7ième) et militant socialiste de longue date. Etant un citoyen attaché à mon pays, je respecte profondément tous les engagements politiques qui contribuent à son développement.
Par contre, avec cette nouvelle clef de lecture importante, je m'interroge maintenant sur votre optimiste et votre impartiale défense de Lyon...
Est-ce notre belle ville que vous défendez ou la politique de notre maire actuel dont vous êtes partie prenante ?
Votre proposition, qui a du sens, n'est-elle pas une des futures propositions de votre chef de file que vous mettez, l’air de rien, sur la table ?
Ne cherchez-vous pas à mettre systématiquement en avant les points positifs de votre bilan de votre politique tout en laissant penser à une apparente neutralité?
Ne pourriez-vous pas, en toute transparence, indiquer votre engagement politique dans vos contributions et ainsi donner toute les clefs à vos lecteurs assidus ?
Cordialement
Faire don de sa personne à la ville est un noble sacrifice.
Signaler RépondreRenouveler les contrats et reprendre les mêmes dans un Nième montage, voilà bien qui va faire évoluer les choses.
Signaler RépondrePour le coup si je devais pointer un gros doigt grondeur cela serait sur la fibre et notamment l'absence de RIP avec préemption des zones rentables par les opérateurs sur le dos futur et fiscal des collectivités.
Signaler RépondreCa se démocratise un peu. Le boulot sur le réseau sera fondamental pour la compétitivité de l'agglomération c'est clair.
Signaler RépondreBattling: Complètement d’accord sur le wi-fi public à Lyon. Par exemple un touriste venu demander à l'office de tourisme comment se connecter se fait renvoyer vers le mac do...c'est justement pour avoir un lieu pour proposer et peser pour améliorer, faire plus que ce conseil peut être utile. Il n'est pas à lui seul d'ailleurs une politique possible puisque par exemple la question de la fibre devient un absolu vital.
Signaler Répondreencolpe: exact.
Le CPL n'est pas forcément le plus efficace et le moins coûteux à moyen terme. Il y a beaucoup d'équipements qui brouillent l'écoute et cela nécessite une maintenance qui peu être coûteuse pour le locataire. En revanche il y a une chose facile à réaliser : remplacer la prise téléphonique dans chaque pièce par une prise RJ45 : beaucoup de téléphones fixes proposent ce connecteurs. De même, laisser un accès à la fibre déjà mutualisé par Orange, Bouygues et SFR à des FAI locaux pourrait aussi être envisagé.
Signaler RépondreC'est un plus que peu de PME peuvent réellement utiliser. Elles sont bloqué avec de l'ADSL de bas de gamme et ne sont pas éligibles VDSL. Pour les professionnels du numériques les SDSL et la fibre reste hors de prix. L'interconnexion est surtout intéressante pour les datacenters mais pour le commun des mortels cela ne change rien.
Signaler RépondreSi déjà l'on commençait par avoir du wifi de bonne qualité dans le métro et les parcs lyonnais… Si l'on commençait par faire du réseau d'infrastructure un enjeu fondamental de la compétitivité du territoire lyonnais, si l'on mettait du CPL partout dans les logements sociaux, si l'on faisait la différence entre les acteurs du numériques qui exportent et les autres, entre ceux qui manient du code et ceux qui font périphériquement de la com …
Signaler RépondreJe doute de l'intérêt d'un comité téodule, il faut surtout des budgets et une stratégie claire et transparente. Ce qui n'était pas le cas ces quelques dernières années.
Etc…
Ah mais la proposition est à travailler collectivement.J'ai d'ailleurs eu pas mal de retours et discussions depuis la publication de cet édito.
Signaler RépondreSur le réseau, au contraire Lyon a un avantage: grâce à Rezopole nous avons un GIX ce qui est un avantage des plus majeurs en la matière.
Ce conseil doit aussi avoir des acteurs plus techniques et des utilisateurs numériques pour être « équilibré ». Évidemment, je prêche aussi la culture du bien commun qui a permis le développement du numérique. Malgré tout, la situation de Lyon n'est pas idéale en terme de réseaux, ni en terme loyer avec souvent des compromis à faire.
Signaler RépondreNon.Puisqu'il faudrait à ce moment être salarié de la métropole ou d'une association s'y appuyant, ce qui n'est pas dans mes projets pros.
Signaler RépondreQuestion détachée : accepteriez vous M. Blachier ce poste de "coordonnateur territorial à l’innovation et à la culture numérique" si on vous le proposait ?
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