Lyon : le procès du "gang des saucissonneurs" s’ouvre aux assises

Lyon : le procès du "gang des saucissonneurs" s’ouvre aux assises
LyonMag

C’est un procès pénible qui s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises du Rhône.

A l’automne 2011, un gang de cambrioleurs aux méthodes brutales s’en prenait à des petits commerçants en les séquestrant.
 
Au départ, la police s’intéressait à un véhicule qui pouvait avoir un lien avec le braquage d’un casino au Luxembourg. Mais les surveillances réalisées allaient conduire les enquêteurs sur la piste d’un gang violent qui s’attaquait à des petits commerçants, souvent débitants de tabac, en s’introduisant à leur domicile.
 
Les malfaiteurs surveillaient de près leurs victimes en procédant à des repérages, des filatures préalables afin d’intégrer les habitudes des commerçants. Parfois, ils réclamaient des informations assorties de menaces à des proches de leurs victimes. Présence d’un coffre, état de la recette, existence d’une cachette servant à dissimuler bijoux ou objets précieux. Tout est bon à savoir.
 
Le 17 décembre 2011, en écoutant les lignes téléphoniques des malfaiteurs, les policiers comprennent qu’une séquestration était en cours au domicile d’un couple de débitant de tabac à Arnas, près de Villefranche-sur-Saône. "Le couple frappé et violenté à de multiples reprises par les deux individus porteurs d’une arme de poing et d’une bombe lacrymogène, était questionné sur l’existence d’un coffre et la recette de leur commerce. Les agresseurs semblaient bien renseignés sur leur vie professionnelle", constate l’ordonnance du juge d’instruction.
 
Ce flagrant délit va permettre aux enquêteurs de faire un rapprochement avec plusieurs séquestrations similaires opérées dans la région lyonnaise aux dépens de petits commerçants. Au moins trois autres agressions étaient ainsi imputées à ce gang de cambrioleurs.
 
Au total, neuf personnes dont une femme sont accusées d’avoir participé à des degrés divers à ces vols aggravés par des séquestrations. Le juge d'instruction a retenu les qualifications d'association de malfaiteurs et la bande organisée pour circonstance aggravante. Les accusés encourent en théorie 30 ans de réclusion criminelle.

Le procès doit durer trois semaines.
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