De l'audace pour un financement médical du RSA

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République

"De droite ou de gauche , et de n’importe quel bord social, comment ne pas applaudir à deux mains une mesure qui va permettre aux exclus de notre système du travail de pouvoir retrouver un emploi.
Mais ce dogme de l’assistanat national se heurte malheureusement  très vite aux démons de l’autre couple infernal national associant le règlement d’un nouveau problème à la création d’une nouvelle taxe, plaçant ainsi à nouveau le taux des prélèvements obligatoires au tableau d’honneur et sur la plus haute marche du podium.
Alors pourquoi ne pas saisir l’occasion pour se présenter comme une droite moderne, réformatrice et volontariste, plutôt que de continuer à se complaire dans un immobilisme stérile ? Pourquoi ne pas profiter de cette occasion autour de cet élan altruiste pour enfin initier des propositions d’avenir en favorisant le redéploiement des moyens plutôt que d’entretenir des puits sans fond.
C’est à ce stade de la réflexion que les propositions suivantes s’inscrivent dans un caractère novateur, en posant comme préambule la reconnaissance du droit à l’évaluation des anciennes mesures devenus désuettes, chronophages , boulimiques et budgétivores.

Depuis les fameuses et tristes «  Lois JUPPE  » , qui lui ont d’ailleurs coûté  sa tête en nous conduisant en même temps à la cohabitation en grande partie liée aux  bulletins de vote sanction du corps de santé , les taxes médicales n’ont cessé de s’empiler à la manière d’un véritable « mille-feuilles fiscal ». A la cotisation ordinale s’est ajoutée une taxe indolore et inodore encore bien plus élevée ,  pour financer les véritables usines à gaz que représentent les Unions Régionales des Médecins Libéraux, ces fameuses URML. Passées les illusions des fonds baptismaux en entrant actuellement dans leur troisième génération, les chausse-trappes prévisibles s’ouvrent enfin,  en dévoilant un financement démesuré pour entretenir des pseudo laboratoires d’expérimentations socio-professionnelles, ronronnant bien assis sur leur trésor de guerre, incapables de s’affirmer dans une production efficace ou du moins rentable, tout en exacerbant les ambitions personnelles et les compromis syndicaux, tout en évitant de froisser les fragiles alliances qui permettent le financement occulte des «  permanents » de ces mêmes syndicats. Il suffirait que la Cour des Comptes ose se pencher sur le problème et publier les listes des émoluments relatifs, en particulier les listes nominatives de remboursement des frais de présence attribués pour des pseudo réunions de travail, dont certaines ne se résument à quelques minutes de présence … A ce rythme, certains praticiens doivent dépasser les émargements d’un député !!! Soit le gouvernement recherche une paix syndicale médicale et il continue d’assumer ce financement occulte des piliers syndicaux, soit le gouvernement ose faire preuve d’un véritable courage libéral, à la manière d’une vraie entreprise libérale, et il supprime une ligne de budget inutile. La seule valeur de cette ligne, de toute façon déjà prélevée sans broncher aux médecins par les URSSAF, permettrait le financement du RSA, voir au delà,  et qui plus est sans bourse déliée pour le budget national, mais uniquement par simple redéploiement. Aujourd’hui les médecins financent de façon obligatoire mais sans le savoir une structure redondante. Demain ils seront fiers de savoir qu’ils financeront de la même  façon tout aussi obligatoire une grande œuvre de solidarité nationale, les rapprochant ainsi encore plus de leur serment d’Hippocrate, mais en recevant enfin à ce titre l’hommage oublié mais mérité de la nation toute entière.

Il existe encore une autre piste de réflexion pour un financement du RSA à partir de la véritable manne financière que représentent les 19 milliards d’euros de la formation professionnelle . Au lieu de continuer à former des gens ( qui la plupart du temps n’y retrouvent que l’avantage d’échapper transitoirement à leur morosité quotidienne tous frais payés ) , ne vaut-il pas mIeux permettre de redéployer une partie de cette somme pour permettre à certains de bénéficier d’abord d’un emploi plutôt que d’entretenir à prix d’or la formation des plus heureux. Osons en effet avouer que la majorité de ces milliards d’euros  sert plutôt à indemniser une masse d’experts et d’agence de formation tous  auto-proclamés et auto-protégés par leur statut d’expert formateur en l’absence de qualification « d’expert de l’expert ».  Osons avouer par exemple dans ce cadre,  que l’énorme financement attribué à l’EPP ( Evaluation des Pratiques Professionnelles) ne satisfait en fait que 12 % des  médecins, soit en réalité un peu moins de 7 %  quand on a l’honnêteté de retirer de ce sondage les médecins directement impliqués dans cette structure ( médecins habilités évaluateurs) ,ainsi que les médecins liés aux structures médicales conventionnelles directement partie prenante  ( Ordre des Médecins, Unions Régionale des Médecins Libéraux, syndicalistes médicaux et  associations de FMC ) . Voilà encre une enveloppe d’au moins 600 millions d’euros à la disposition du RSA , uniquement pour la branche médicale. De quoi faire naître de grands espoirs si chaque segment professionnel ose également une critique constructive de son système pour permettre de redéployer les financements inefficaces au profit du RSA plutôt que de continuer à entretenir hypocritement des avantages acquis et des rentes de situation.

Il ne faut pas aussi passer sous silence toutes ces lourdes procédures d’accréditation, s’autorisant elles aussi des émoluments faramineux en permettant à tout un univers de sociétés satellites et autre experts  de se gaver dans cette autre manne financière, auto-entretenue par une multiplication sans fin  des procédures, de l’accréditation d’aujourd’hui à la certification de demain  puis à la labellisation d’après demain , cqfd …

Toujours dans le cadre de la  taxation médicale , pourquoi ne pas proposer de redéployer aussi le financement de la télétransmission  des Feuilles de Soins Electroniques ( FSE ) imposée aux médecins par le système conventionnel en contre partie d’une faible aide financière de moins de 100 euros/an/médecin, alors qu&

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