La Lyonnaise Nathalie Arthaud nommée porte-parole de Lutte Ouvrière


A 38 ans, Nathalie Arthaud, enseignante à Rillieux et conseillère municipale de Vaulx-en-Velin, vient d'être désignée porte-parole nationale de Lutte Ouvrière. Elle succède à Arlette Laguiller, qui ne se présentera pas à la présidentielle de 2012. Ce qui pourrait ouvrir la voie à Nathaie Arthaud.

Lire ci-dessous son interview-portrait publiée en mai 2007 dans Lyon Mag.

Votre parcours ?
Nathalie Arthaud : Je suis née en 1970 à Peyrins, un petit village à côté de Romans dans la Drôme, dans une famille de commerçants. Mon père était garagiste. Puis je suis arrivée à Lyon au milieu des années 1980, car j’étais pensionnaire au lycée Lumière dans le 8e arrondissement. C’est là que j’ai rencontré des militants de Lutte ouvrière qui partageaient ma révolte contre la société : le racisme, les injustices, les famines dans le monde... Du coup, à 18 ans, j’ai adhéré à Lutte ouvrière.
Comment vous avez pris des responsabilités à Lutte ouvrière ?
Comme ça reste un petit parti, quand on s’investit et qu’on se rend disponible, on prend rapidement des responsabilités. Et aujourd’hui, je suis porte-parole de Lutte ouvrière dans la région lyonnaise. Tout en étant professeur d’économie-gestion au lycée Albert Camus à Rillieux-la-Pape.
Vous vous êtes déjà présentée à des élections ?
Oui, en 2001 je me suis présentée aux municipales à Vaulx-en-Velin, où j’habite. Puis en 2002 aux législatives dans la Drôme, aux régionales en 2004... Bref, je commence à avoir une certaine expérience de la politique. D’autant plus que le reste du temps, je suis sur le terrain pour animer des réunions, rencontrer des salariés à la sortie des entreprises...
Mais Lyon n’est pas vraiment une ville d’extrême-gauche !
Même si ça ne se traduit pas toujours politiquement, moi, je rencontre beaucoup de gens qui partagent nos espoirs et notre idéal d’un avenir meilleur. Et puis au cours de cette élection présidentielle, Arlette a souffert du vote utile, car les électeurs étaient encore traumatisés par la présence du Front national au second tour de la présidentielle en 2002. En plus, ils ont eu l’épouvantail Bayrou qui menaçait la présence de Ségolène Royal au second tour.
On parle beaucoup de vous pour succéder à Arlette Laguiller ?
C’est vrai, mais à la différence des autres partis politiques, on n’est pas des carriéristes. On reste avant tout des militants qui, chaque jour, portent leurs idées, leurs combats...
Mais vous vous sentez capable de lui succéder ?
Ecoutez, si mes camarades me le demandaient, je pense que j’accepterais de succéder à Arlette. Mais vous savez, avant la présidentielle de 2012, il peut se passer beaucoup de choses.
En tout cas, vous lui ressemblez physiquement !
On me l’a déjà dit, mais je ne trouve pas. Et puis on ne désignera pas notre candidat sur un casting ! Mais sur ses convictions, ses idées...

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