Européennes : avec l'UDI, Nora Berra veut "représenter une offre politique aujourd’hui absente"

Une décision annoncée dans le Journal du Dimanche. "Quand Jean-Christophe Lagarde m’a proposé de le rejoindre, ce n’était pas pour rejoindre une liste UDI, mais véritablement pour représenter une offre politique aujourd’hui absente, un rassemblement de la droite et du centre, une droite humaniste, héritage de ceux qui ont posé les pavés de l’union européenne… comme Valérie Giscard d’Estain ou Simone Veil. Et c'est un honneur pour moi de pouvoir incarner cette ligne", justifie la numéro deux de Jean-Christophe Lagarde.

Avant d'ajouter, "ce qui signe mon engagement, c’est que j’observe en France un ressentiment de la représentation politique. Il y a une ligne eurosceptique qui traverse les états membre, et c'est un véritable danger. C’est pour ça que j’ai souhaité m’engager dans ce combat. Aujourd'hui, le centre et cette ligne humaniste n’est plus représentée, et ça se traduit par un sentiment de rejet des membres qui ne se reconnaissent plus, ni par ce projet de société porté par les LR, ni dans la politique d'Emmanuel Macron."

Et lorsque Nora Berra, ancienne membre des Républicains, évoque le Président, elle dit qu'il manque d'ambition pour les européennes. "Aujourd’hui, on voit la faiblesse de Macron à rallier des gens vers un projet partagé, vers un idéal. Il y a eu un accueil très mitigé de sa lettre."

Mais quid de ses projets pour l'Europe ? "L’Europe doit être un modèle, une inspiration.
Il va falloir qu’on soit ambitieux, qu'on se protège vis-à-vis des grandes puissances comme les Etats-Unis ou la Chine. La France toute seule ne peut pas concurrencer si elle n´est pas dans une Europe puissante et forte. Il y a également une vraie problématique : le couple franco-allemand ne fonctionne plus. Et si les deux états fondateurs de l’UE arrivent à se scinder d’une vision commune, c'est un problème."

Pour le climat, le projet de l'UDI est "très ambitieux. Comment rester sourd à l'appel [des jeunes] ?" Et au niveau des projets, "il faut que la question de l’environnement ait un vrai budget, il faut préparer l’indépendance énergétique et lutter contre le continent plastique."

D'autres idées ont été abordées, notamment la création d'une "agence européenne de l'immigration", la lutte contre "la concurrence déloyale entre agriculteurs", ou encore "faire des stratégies communes", "créer une politique étrangère et une défense européenne".

"Ce qui plombe les décisions européennes, c’est l’unanimité", finit Nora Berra. Et lorsqu'on lui demande si elle pense à créer une Europe à deux vitesses, elle répond "pourquoi pas".

Une réunion publique a été prévue le 17 avril à Ecully, avec la présence de Jean-Christophe Lagarde et de sa numéro deux.