« Passer les contrôles de connaissances sans être pénalisé »
Pour les étudiants, l’enjeu de ces deux réunions était crucial. Car après une douzaine de semaines sans cours, l’approche des partiels avait fait monter le stress, au point que certains élèves n’arrivaient plus à trouver le sommeil. Mais depuis le 11 mai, les chaises du campus des Quais et de Bron ne sont plus vides, profs et étudiants s’étant organisés pour terminer l’année sur une bonne note. "Très concrètement, la fin de l’année va s’organiser en deux parties, explique Jacques Bonniel, le vice-président de l’université chargé des formations. Entre le 25 et le 30 mai, les derniers cours de rattrapage et des explications personnalisées pour les cours mis en ligne vont être organisés. Les premiers examens pourraient également avoir lieu. Et puis entre le 2 et le 6 juin, il y aura le gros des contrôles de connaissances." La seule grosse incertitude réside pour le moment dans la validation des épreuves en contrôle continu. "Il ne devrait cependant pas trop y avoir de soucis de ce côté-là, rassure le vice-président. On examinera cas par cas s’il y a des contestations ou si les questions portent sur des points qui n’ont pas été vus en cours ou mis à la disposition des étudiants."
Satisfaction générale
Fixer des dates permet donc à chacun de voir le bout du tunnel. Pour Jacques Bonniel, "cette décision est un bon compromis, tout le monde peut avoir le temps et les moyens de passer les examens dans de bonnes conditions et d’avoir à la fin un diplôme qui ne soit pas considéré comme bradé." Même son de cloche du côté de l’UNEF Lyon II. Yannis Burgat, son responsable, se réjouit : "C’est une bonne chose que les examens ne débordent pas sur les mois de juillet et de septembre car beaucoup de jeunes ont déjà prévu de travailler dès la mi-juin, de trouver des stages après les grandes vacances ou même de rendre leur logement." Mais l’organisation étudiante ne perd pas pour autant de vue son combat. Dans un communiqué, "elle exige des réponses du gouvernement sur la précarité étudiante et la concurrence entre les universités et appelle les étudiants à manifester lors de la journée d’action interprofessionnelle du 26 mai 2009." A Lyon II, le conflit contre la loi LRU couve depuis novembre 2007.
Gwenaël Windrestin
Comment aller à une manif et à un partiel en même temps ????? Le 26 mai, soit le deuxième jour des exam, pensez vous vraiment voir des étudiants manifester au lieu d'aller à un partiel au risque de devoir redoubler? Si vous avez une réponse, parce que là à part s'appeler Oudini je vois pas.
Signaler RépondreJe reste stupéfait de cette satisfaction proclamée ! Quelle sera la valeur effective des examens qui valideront un semestre qui se résume à 2 ou 3 semaines d'enseignements. Certes, les examens se déroulent mais l'évaluation portera uniquement sur quelques cours. Autant dire que les étudiants diplômés cette année en L3 par exemple ont dans les fait eu 4 semestres sur 6 d'enseignement réel (puisqu'un semestre avait déjà sauté à cause du conflit sur le CPE). Une licence peut donc maintenant s'obtenir en 2 ans à Lyon 2 au lieu de 3 ans à Lyon 3. Peut être une piste pour les économies à réaliser sur l'enseignement supérieur ? ;-)
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