Ce mercredi, un calme olympien régnait sur le parquet de la salle de basket de Villeurbanne. Staff et joueurs écoutaient attentivement les bénévoles de l'association Urapeda présenter les enjeux de l'insertion professionnelle pour les personnes sourdes et malentendantes.
Au programme, initiation à la langue des signes et activité sportive. Avec un casque d'isolation sonore sur les oreilles, les joueurs se sont mis dans la peau de victimes de trouble de l'audition. Ils devaient essayer de communiquer entre eux et comprendre des situations de vie courante en étant totalement coupés du monde.
"Faire tomber les préjugés"
Sylvie Grataloup, chargée de projet au sein d'Urapeda, explique l'importance de telles journées : "l'objectif est de faire changer le regard sur ce handicap et de faire tomber les préjugés". Avec d'autres bénévoles, elle accompagne les sourds et malentendants dans les débuts de leurs expériences professionnelles.
Les joueurs se sont prêtés à un jeu de devinettes, avec la contrainte de ne pas devoir prononcer un seul mot.
David Lighty, ailier de l'équipe pro, a trouvé les activités proposées très instructives : "c'est assez fou, on se rend compte combien la vie devient difficile". Amine Noua, lui, exprime sa frustration : "il faut prendre son temps mais c'est très frustrant de ne pas pouvoir se faire comprendre".
Les joueurs ont montré leur grand intérêt en posant énormément de questions aux responsables de l'association. En France, 4 millions d'individus présentent des troubles plus ou moins sévères de l'audition.