Lyon Mag.com : Quels souvenirs gardez-vous de ces 5 ans passés à la tête de la direction régionale de Réseau Ferré de France ?
Philippe de Mester : Tout d’abord, je dois dire que j’ai observé de nombreux changements en cinq ans. Le réseau ferroviaire rhônalpin a connu un grand retour d’affection et nous avons pu mettre en œuvre d’importants projets. Des améliorations d’infrastructures ont été mises en place et le fonctionnement du réseau ferroviaire a aussi rencontré des avancées grâce notamment au cadencement. Une de mes plus grandes satisfactions restera sans doute l’aboutissement de la ligne Lyon-Turin. Mais, nous avons aussi connu des difficultés, le drame du passage à niveau d’Allinges reste pour moi le souvenir le plus douloureux.
En ce qui concerne justement la sécurisation des passages à niveau, quelles sont les mesures envisagées ou prises en Rhône-Alpes ?
Nous travaillons actuellement en collaboration avec les conseils généraux, les communes et l’Etat afin de réduire le nombre de passages à niveau dangereux dans la région. Il y a aujourd’hui 1650 passages à niveau et nous en avons recensés une quarantaine qualifiés de dangereux. Sur cette quarantaine, plus d’une dizaine sont en cours de suppression. A terme, ils seront tous remplacés par des ponts routes ou des ponts rails. De plus, nous allons relancer une campagne d’information au mois de juin, afin d’inciter les automobilistes à la prudence, et à l’étroit respect de la signalisation.
La gare de Jean-Macé à Lyon sera mise en service en décembre prochain, mais cela ne suffira pas à désengorger le trafic de la gare de la Part Dieu. Qu’est-il envisagé la concernant ?
Pour ce qui est du bâtiment en lui-même, il devrait rapidement être vidé de certains magasins ou distributeurs afin de faciliter l’accès aux voies des voyageurs, c’est une réflexion que nous menons en collaboration avec la SNCF. De plus, d’ici à deux ans, une nouvelle voie côté Villette va être construite. Nous passerons donc de dix à onze voies. Enfin, la gare de la Part-Dieu dispose depuis sa création d’un espace foncier de cinq voies. Cet espace sera sans doute amener à être utilisé dans le futur. Et si cela ne suffit pas, l’enfouissement d’autres voies pourra être imaginé, même si cela reste un projet complexe et coûteux.
Propos recueillis par Elodie Fereyre