Entre le cours Gambetta et l’avenue Félix-Faure, dans le 3e arrondissement de Lyon, 17 policiers étaient répartis pour traquer les mauvais comportements. Une importante opération quand 5000 trottinettes électriques sont actuellement en free-floating dans les rues de la capitale des Gaules.
Alors qu'un futur décret a été annoncé par le gouvernement pour septembre, la Ville avait pris les devants début mai en signant un arrêté interdisant la circulation des trottinettes électriques sur les trottoirs.
Ce jeudi, devant de nombreux journalistes conviés au contrôle, un homme a donc reçu une amende de 11 euros ainsi qu’une bonne leçon de morale. "Je n’étais pas au courant", tentera à peine de protester le Villeurbannais, sans résultat. "Conscient des dommages" qu’il peut faire aux piétons, il promet qu’il ne roulera "plus jamais" sur le trottoir.
Dix autres utilisateurs de trottinettes électriques ont également été sensibilisés au non-respect des feux rouges, sans devoir mettre la main au porte-monnaie.
Pour le moment, les forces de l’ordre ne peuvent pas aligner les utilisateurs de trottinettes qui grillent les feux rouges puisqu’ils ne sont pas considérés comme des piétons ou des engins. "Alors les conduites sur les trottoirs on le fait et on ne va pas s’en priver, c’est de la verbalisation pure et dure", glisse l’un des policiers mobilisés sur l’opération.
En seulement deux heures, 62 infractions ont été relevées par les fonctionnaires. Ce sont les cyclistes qui ont été essentiellement épinglés. Selon la DDSP, 16 PV ont été dressés pour "circulation avec port à l’oreille d’un dispositif susceptible d’émettre du son" et surtout 42 pour "non-respect du signal lumineux au rouge fixe prescrivant l’arrêt absolu". De plus, 2 verbalisations ont été délivrées pour "usage du téléphone portable tenu en main".
Les réactions de ces cyclistes verbalisés sont amères : "je ne ferais plus de vélo" , "je suis passé à l’orange", "je ne le savais pas", "je suis au RSA je ne peux pas payer". Après avoir reçu la douloureuse, certains d’entre eux voudraient "que la police verbalise également les voitures, par exemple celles garées sur les pistes cyclables".
La Commissaire Bourgoin, responsable du dispositif, se défend en affirmant que "les fonctionnaires dressent également des PV aux automobilistes, s’ils n’ont pas autre chose à faire de plus urgent".
Des passants, curieux de ce déploiement de policiers, les féliciteront et notamment une personne âgée qui "ne se sent plus en sécurité sur les trottoirs depuis qu’une trottinette a frôlé sa cheville".
Un policier décrit de son côté aussi des dangers au quotidien : "lors de nos patrouilles, on constate que les piétons doivent s’écarter, ce n’est plus possible de continuer ainsi, il y aura de gros dégâts ici aussi un jour".
Le képi fait référence au drame qui s’est joué ce lundi à Paris. Un jeune homme âgé de 25 ans avait perdu la vie à la suite d’un choc entre sa trottinette électrique et une camionnette à qui il avait refusé la priorité.
C'est tellement rare qu'ils fassent leur boulot qu'ils en viennent à inviter la presse lorsque c'est le cas... Ça laisse songeur.
Signaler RépondreLa commissaire avoue donc ne pas verbaliser les voitures garées sur pistes cyclables qui mettent en danger les plus faibles: enfants, personnes agées, familles...
Signaler RépondreCertains utilisateurs de trottinettes ou de vélov sont dangereux
Signaler RépondreIls se sentent puissants et sont incontrôlables.
Roulent trop vite, roulent dangereusement, parfois deux sur la trottinette ou sur le vélov !
Vous les rencontrez sur les berges de Saône.
C'est au piéton qui se ballade sur les berges de Saône de se pousser. Ce n'est pas normal.
Il faut prendre des sanctions.
Qu'ils viennent avenue Berthelot/ rue Garibaldi/avenue Jean Jaurès il y a de quoi résorber le déficit de l'état tellement ça roule sur les trottoirs au mépris de la vie des piétons.
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