Etaient présents Yann Crombecque, premier secrétaire fédéral, Issam Benzeghiba, secrétaire fédéral chargé des élections et conseiller municipal de la mairie de Meyzieu, Marc Cachard, secrétaire fédéral à la communication et conseiller métropolitain et municipal de la commune de Rillieux-la-Pape, Annie Guillemot, sénatrice du Rhône et de la Métropole du Rhône, également conseillère métropolitaine et municipale de Bron, et enfin Sandrine Runel, Présidente du groupe "Socialistes et apparentés" à la Métropole de Lyon et adjointe au maire de Lyon 8ème.
Les élections qui s'annoncent constituent un tournant dans la tactique politique socialiste. Et pour cause, d'après Marc Cachard, le rôle de la Métropole n'est pas assez connu des administrés, et davantage lorsqu'il s'agit des compétences, extrêmement larges, de la collectivité territoriale. Les électeurs sont éloignés de la Métropole. Il est nécessaire de redonner une proximité à la politique, de la rendre plus humaine poursuivent les "ténors" lyonnais du Parti à la rose. Pour cela, a été décidé en Conseil fédéral de distribuer pendant la campagne un questionnaire intitulé "Votre Métropole, et si on en parlait ?". Au rang des questions, les trois plus importantes réalisations initiées par la Métropole de Lyon, parmi une liste ; ou encore les cinq priorités pour notre territoire. Mais également, notre vote lors des élections européennes 2019, ou notre possible vote pour les élections métropolitaines. Un questionnaire qui sera à retrouver dès ce samedi sur le marché Montplaisir (Lyon 8ème), Place Ambroise Courtois, à 10h30, et donc pendant toute la campagne.
L'objectif du questionnaire est de susciter une discussion, à l'inverse du tract qui peut parfois être donné à la va-vite. Yann Crombecque le souligne : "C'est un outil politique pour discuter". La Fédération tente d'intégrer le citoyen, de le penser comme un individu, qui a des besoins et des attentes différents d'un autre.
Preuve du passage des paroles aux actes ?
La mise en place de porte-à-porte, d'apéro-débats avec la présence d' "experts". Les élus parlent d'un besoin d'expression de la part des citoyens, à la façon du Grand débat national mis en place en début d'année par le Gouvernement. D'ailleurs, ils réfutent l'idée de réutilisation de la technique des "marcheurs" qui a fait ses preuves lors de la Présidentielle 2017. Le porte-à-porte par exemple, nous dit Yann Crombecque, n'est pas une invention "macronienne". Certes, mais elle a été remise au goût du jour par le jeune candidat Macron. D'ailleurs, les socialistes l'avouent, pendant l' "Age d'Or" de leur parti sous la mandature Hollande, ils avaient délaissé cette pratique. Les militants rechignaient même à tracter ou à discuter, étant las d'être insultés, ajoutent-ils.
Néanmoins, l'optimisme est de rigueur. Annie Guillemot y croit : "Sur le terrain, l'écoute et la persévérance paieront". Il existe également la volonté d'une interaction citoyenne tout au long de la mandature, et non pas seulement au début et à la fin du mandat. Et ce, pour mieux connaître les difficultés quotidiennes des habitants pour, in fine, agir et décider de manière efficace.
Yann Crombecque assure au sujet du questionnaire : cet outil de campagne politique, ce n'est "pas une question de déconnexion [avec la base électorale], c'est une question d'élargissement". Le doute est toutefois possible.
Est-ce l'ampleur de l'énième échec électoral (7,45% des suffrages lors des Européennes à Lyon) pour le PS qui a poussé à une réelle remise en cause ?
Cette volonté était déjà présente avant le scrutin semble-t-il. Les socialistes du Rhône avaient déjà tendu la main à tous les partis de Gauche, écologistes compris. Cela a été peine perdue mais rien n'est jamais trop tard. Les rencontres se multiplient. Celle de la semaine dernière a par exemple rassemblé le Parti communiste (PC), Ensemble 69, Génération.s, le Parti radical de Gauche (PRG), Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), Place publique, Nouvelle donne, et bien entendu le PS. Tout le monde au sein de la Fédération du Rhône est optimiste en ce qui concerne EELV. Sur le fond, les discussions apparaissent même "faciles", nous assurent-ils.
La différence est notable s'agissant de La France Insoumise (LFI). La "porte d'entrée" est introuvable, la prise de contact est ardue, du fait principalement que des groupes internes divergents coexistent, précise le PS.
Un élément clair : l'opposition à LREM, approuvée par le Conseil national du 22 juin dernier.
Il est nécessaire ici d'évoquer le dernier point de friction en date entre les deux partis : la note à destination d'Emmanuel Macron dans laquelle il est conseillé de "chasser" les maires socialistes, c'est-à-dire de les amener vers le parti de la majorité. Le nom d'Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin, y est inscrit, comme "tête chercheuse". La direction régionale du PS est formelle : depuis le 22 juin, l'édile de la commune de l'Est lyonnais n'est plus secrétaire national du parti. Annie Guillemot ajoutant en substance qu'au PS, "on est libre de partir". Cependant, la pilule est dure à avaler. Cette dernière enchérit : "le braconnage de LREM [vis-à-vis des élus PS] est en train de détruire la politique". Ou l'art de renommer une pratique courante en entreprise qui est le débauchage, légal tant qu'il n'est pas abusif.
Après cet éclaircissement, le calendrier des désignations internes est expliqué par Issam Benzeghiba. Les dates importantes. S'agissant des Municipales, le vendredi 11 octobre marquera le vote des adhérents pour les premiers socialistes. Ce sera le 21 novembre pour les Métropolitaines.
Avec une deadline : fin novembre – début décembre 2019, il sera décidé si la liste d'union de la gauche est réalisable. Dans le sens contraire, les différents partis de gauche et les écologistes feront chambre à part. En route vers une désillusion prévisible pour le PS.
Gérard Collomb, persona non grata
En outre, tout le monde peut partir, tout le monde peut même faire le choix de revenir, sauf un… Gérard Collomb, qui semble indésirable. Pas de main tendue pour lui.
A Villeurbanne, le temps passe et les figures qui semblaient inamovibles le sont finalement. Jean-Paul Bret ne se représentera pas. Le retour de Najat Vallaud-Belkacem est écarté par la direction socialiste locale.
La volonté est claire comme de l'eau de roche : un rassemblement de la Gauche dès le premier tour. L'objectif ambitieux d'unité est résumé dans cette phrase prononcée par Annie Guillemot : "On peut peser si on est tous ensemble".
A noter que pour la première fois, il y aura deux urnes dans les bureaux de vote de l'agglomération : une pour les municipales, la seconde pour les élections métropolitaines.
Plus aucune confiance dans le PS. Il a engendré Macron..
Signaler RépondreLe PS comme le reste de la gauche n'a plus de vague soixante-huitarde sur laquelle surfer. Cette dernière est de moins en moins comprise par les jeunes qui se la sont pourtant approprié et rejetée par une partie de l'électorat musulman qui n'entend pas céder sur ses valeurs traditionnelles quand elle ne se radicalise pas carrément.
Signaler RépondreAujourd'hui on se tournera plus vers je ne sais quel maître bouddhiste ou yogi que vers le marxisme.
Seuls ceux qui sont payés pour faire de la politique ou espèrent l'être un jour comme pour gagner au loto, trouvent un intérêt à ce genre d'engagement.
A côté de ça le citoyen est exaspéré et sidéré de voir que rien ne change en matière de dépenses publiques, qualité de vie en ville, insécurité.
pauvre parti sataniques
Signaler RépondreLe Parti du Stade tente de renaître, après avoir imposé le stade aux citoyens décinois,refusé un référendum , utilisé le mensonge pour satisfaire les ambitions d'Aulas, bradé les terrains de la collectivité, qu' ils aillent tous chez Macron,ce sera plus clair.
Signaler RépondreLes citoyens ne connaissent que les municipales dans les élections locales...alors que c'est la Métropole (chez nous sinon ce sont les départements et les intercommunalites) qui gère tout
Signaler RépondreEt pour la première fois ce sont les citoyens qui éliront directement leurs représentants..
Mais ça qui le sait ?