Détestée à l'extrême par certains, mais regardée par tous en général, la chaîne d'information en continu prendra l'antenne à Lyon le 3 septembre prochain à 19h. Ce sera la grande première de la petite sœur parisienne, en direct depuis le studio en cours de construction à la Confluence.
Ce jeudi soir, les équipes, pas encore au complet, de BFM Lyon Métropole organisaient une conférence de presse pour se présenter. "Cette antenne lyonnaise, c'est la suite logique du projet à l'américaine d'Alain Weill, PDG d'Altice. On s'est rendu compte qu'à New York, la chaîne la plus regardée du groupe Altice USA, c'était News 12, la chaîne d'infos new-yorkaise", raconte Damien Bernet, DG d'Altice Médias.
A la rentrée, c'est donc une équipe de 15 journalistes qui parcourront le terrain entre Rhône et Saône et qui filmeront au smartphone. Seulement 40% de la rédaction de TLM, qui vit donc ses dernières heures, a été repris par BFM. Et ils sont actuellement en vacances, ce qui permet aux équipes de BFM d'occuper les locaux de TLM à la Part-Dieu en attendant que les travaux à la Confluence se terminent en août.
Philippe Antoine et le smartphone qui servira aux journalistes de BFM Lyon Métropole
A l'antenne, la journée débutera à 6h30, avec Bonjour Lyon, présentée par Léo Chapuis. "On veut de la proximité avec les Lyonnais, ça passera par des infos transports et circulation, la météo... On discute actuellement avec Waze", poursuit Philippe Antoine, directeur des rédactions de BFM Régions. Sans oublier le fameux bandeau d'infos.
De 9h30 à 17h, une succession de reportages sera proposée aux téléspectateurs de la chaîne 30, avec une prise d'antenne en direct si jamais un évènement se produisait.
Enfin, à 17h, Bonsoir Lyon présentée par Elodie Poyade reprendra les infos du jour et accueillera un invité. Celle qui arrive de Cnews est d'ailleurs l'un des rares visages féminins mis en avant ce jeudi, la direction et les quelques journalistes présents étant exclusivement masculins.
Contrairement à BFM-TV, BFM Lyon ne misera pas sur l'invité matinal, mais plutôt sur un invité politique chaque jeudi soir.
Quant au week-end, il sera pour le moment délaissé avec une boucle de "tout-images" et "bientôt des magazines".
Pas (encore) la révolution attendue
On est donc loin de la révolution que certains attendaient par rapport à TLM. L'offre à venir est d'ailleurs très pauvre en comparaison de ce que pouvait proposer la télé locale à ses grandes heures.
Mais l'équipe de Bertrand Riotord, patron de la rédaction lyonnaise, compte bien proposer davantage de contenus prochainement, et notamment des magazines sportifs en partenariat avec les clubs, et évidemment l'Olympique Lyonnais, représenté à la conférence de presse.
"L'ADN de BFM, c'est de dire les choses, c'est notre indépendance", a clamé Philippe Antoine. Pas sûr que la Métropole de Lyon l'entende de la même oreille, la collectivité va dépenser 250 000 euros par an pour s'offrir de la publicité, et peut-être davantage, à l'antenne. Alors l'info exclusive de BFM Lyon sur un possible scandale à la Métropole, on l'attend de pied ferme.
Un contrat est aussi passé avec la Ville de Lyon. Mais BFM a réussi à se passer de l'obligation de diffuser l'intégralité du conseil municipal. "On proposera un best-of", a indiqué Bertrand Riotord.
Déjà des tensions avec ses petits camarades
L'argent, nerf de la guerre, est au cœur des tensions actuelles entre BFM Lyon Métropole et les patrons de presse locaux. Ces derniers reprochent à l'ogre Altice de fausser le marché publicitaire en ponctionnant les budgets publicité des annonceurs lyonnais. "On ne prend pas de parts de marché, on agrandit au contraire le gâteau", a promis Damien Bernet, d'Altice, qui martèle que son offre TV locale n'existe pas à Lyon. France 3 Rhône-Alpes appréciera.
Pas de quoi rassurer les médias locaux. Quand un annonceur a un budget déjà serré de 3000 euros pour communiquer à l'année, et qu'il en donne une partie à BFM Lyon Métropole, qui arrive avec son aura nationale, ça en fait forcément moins pour les autres.
Altice espère d'ailleurs obtenir un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros la première année.
"On arrive avec beaucoup d'humilité, on est respectueux de ce qui se fait déjà", a tenté de désamorcer Bertrand Riotord. L'effet de surprise est passé, les promesses sont faites, à BFM Lyon Métropole, aux relents encore très parisiens, de se faire une place.
TLM filmait en VHS ses reportages, BFM Lyon filmera avec des smartphones, ça promet une sacrée amélioration de la qualité d'image ...... MDR
Signaler RépondreBien sûr, comme à la radio, à faire du cire pompes aux politiques de Larem ! Bfm est aux ordres de Macron, c'est trop visible ! Les 3/4 des invités sont des élus Larem !
Signaler RépondreÀ zapper d'office cette télé d'infox !
Une très bonne nouvelle. Un média à la hauteur d'une génération ultra connecté tout le temps et n'importe où. Un nouveau souffle pour la région, je dis OUI !
Signaler RépondreLa censure sur BFM sera encore d'actualité tout comme LYON MAG qui poste que les commentaires qui les arrange !
Signaler Répondre@bien sûr: Mais que c est idiot comme remarque... Bien-sûr qu'ils en parleront! Ils seront même ravis de le faire car ils n auront pas grand chose à répéter toute la journée. Quelle triste vision vous avez. Ça fait pas envie.
Signaler RépondreEt vont ils parler de toutes les magouilles lyonnaises ?
Signaler RépondreBien sûr que non, à la botte des élus ils seront !!
Ca donne pas enviiiiiie... L'infotrafic, la météo ??? Et l'horoscope j'espère mdrrrrrr
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