Pour mettre un coup d’arrêt à ces demandes de passage à la gratuité dans les TCL, le Sytral a commandé une étude au LAET, le Laboratoire aménagement économie transport. Ce dernier estime que de ne pas faire payer les usagers des bus, métros, tramways et funiculaires reviendrait à bloquer l’expansion du réseau et ne créerait même pas un boom du nombre de personnes empruntant les transports en commun plutôt que leur voiture personnelle. Une hausse de seulement 15 à 30% de nouveaux usagers serait observée selon le LAET, et il s’agirait plutôt d’actuels adeptes de la marche à pied ou du vélo.
Par ailleurs, le déficit annuel du Sytral, déjà fortement endetté, serait triplé s’il venait à perdre les recettes des abonnements et des ventes de tickets. Et même si la gratuité permettrait au syndicat d’économiser l’argent investi dans la lutte contre la fraude et la distribution des titres.
Le LAET met toutefois un petit tacle au Sytral en indiquant dans son étude qu’une meilleure tarification solidaire est souhaitable, pour aider les plus défavorisés à bénéficier du réseau TCL.
Enfin, à ceux qui prôneront encore la gratuité à Lyon parce que Dunkerque ou Niort le font déjà, le Sytral pourra brandir l’étude qui compare simplement les coûts quotidiens d’exploitation des réseaux dont la taille est évidemment différente. On voit d'ailleurs que le syndicat en charge des TCL rechigne même à rendre le réseau gratuit lors des épisodes de pollution. Bernard Rivalta en son temps l'avait fait une fois et avait promis que cela n'arriverait plus jamais.
La réponse des pro-gratuité est attendue.
De toutes façons, avec tous ceux qui forcent les portes ou sautent par dessus, plus d'autres qui ont des taros à presque payer que dalle ; autant rendre les TCL gratos.
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