Lyon Mag.com : Décrivez-nous ce futur siège du Conseil Régional Rhône-Alpes…
Christian de Portzemparc : C’est d’abord un bâtiment de plus de 40 000m² de bureaux, mais c’est aussi une grande place publique intérieure avec une grande agora, bordée d’un jardin qui descend en pente douce vers la grande salle du Conseil. Ce grand espace ouvert sera visible depuis l’extérieur, depuis la ville qui se construit. C’est cela, la particularité du bâtiment : il offre un espace vide, creux, qui éclaire les bureaux, mais en même temps, c’est l’endroit où tout le monde pourra entrer librement pour se documenter. Tous les gens qui travailleront dans cet hôtel de région auront de bonnes conditions de travail mais sans avoir l’impression d’être dans une forteresse bureaucratique aussi une bonne convivialité, avec des loisirs à proximité.
Vous vous êtes rendus sur le site actuel du siège régional à Charbonnières-les-Bains. Quelles différences y-a-t-il avec ce nouveau Conseil Régional ?
La grande différence, c’est qu’au Confluent, nous sommes en plein cœur de la ville tout en se croyant à la campagne. A Charbonnières, le site se situait au milieu d’un parc, et cela avait du charme. Mais le gros défaut, c’est que les fonctionnaires étaient regroupés dans une sorte de campus, de camp retranché rien que pour eux. Ici, à Lyon, ils seront vraiment impliqués au cœur des logements et des commerces. Et c’est cela aussi qui est important : le quartier renaît, et il faut que des personnes importantes l’investissent. C’est un peu un symbole.
Quels sont les équipements qui permettent au futur siège de respecter les normes HQE (Haute Qualité Environnementale) et d’être qualifié de bâtiment à très haute performance énergétique ?
Le Conseil Régional est très bien isolé du chaud et du froid. Du coup, les consommations des chauffages et des climatiseurs seront limitées. L’immeuble sera tout en verre mais celui-ci sera traité contre les ultra-violets. Il y a également une grande attention aux matériaux installés à l’intérieur : d’une part, ils ont été fabriqués en rejetant le moins possible de CO2 et, d’autre part, s’ils doivent être détruits, ils ne pollueront pas. On a par exemple du linoléum, du verre traité ou du plâtre. Il y a aura même des arbres à l’intérieur de l’atrium. Dans la mesure du possible, l’utilisation du plastique a été limitée.
Propos recueillis par Gwenaël Windrestin