Rouler à vide, c'est le triste quotidien de Navly, la navette autonome de Navya, qui terminera dans les prochains jours sa seconde année d'expérimentation dans le 2e arrondissement de Lyon. Et qui lance cet été des trajets à Décines entre l'arrêt du tramway T3 Décines Grand Large et le Groupama Stadium de l'OL.
L'entreprise fondée par Bruno Bonnell et Christophe Sapet a connu deux dernières années difficiles. Si compliquées que le second nommé a été remercié par les actionnaires majoritaires fin 2018.
Malgré le savoir-faire de ses équipes, Navya se heurte irrémédiablement à un fait : le marché de la navette autonome n'est pas (encore) prêt à l'accueillir, la demande n'est pas assez forte pour permettre à la société de remplir ses caisses. Et les lois ne sont pas forcément votées dans de nombreux pays pour laisser des véhicules sans chauffeur circuler sur route ouverte.
Ainsi, Navya annonçait fin juillet un chiffre d'affaires au premier semestre de 6,1 millions d'euros, en baisse de 32%... Rajouter à cela une Bourse pas franchement réceptive aux annonces réalisées sur de nouveaux projets ou aux avancées comme l'assouplissement récent des lois japonaises. Sans oublier des couacs comme le contrat rompu à Paris dans le quartier de la Défense.
Des primes pharaoniques
On pourrait imaginer Navya être obligé de se serrer la ceinture. La firme villeurbannaise s'est pourtant montrée très généreuse avec son président du directoire intérimaire, Franck Maccary (décembre 2018 - mars 2019).
Promu en fin d'année dernière pour remplacer Christophe Sapet, il a été récompensé d'une prime de 147 000 euros, au titre de l'année 2018. Pas mal pour quelques semaines d'intérim.
Le chief operating officer, Jérôme Rigaud, a lui aussi bénéficié d'une prime, de 107 000 euros.
Des sommes qui ont alerté les actionnaires qui ont réclamé des comptes lors de leur assemblée générale du 19 juin. Il leur a été rétorqué que "messieurs Maccary et Rigaud sont intervenus de manière décisive pour assurer la direction opérationnelle de la société au moment où Monsieur Sapet a quitté le groupe. Cette période a été extrêmement délicate à gérer et leur travail a été essentiel pour mettre en place une nouvelle direction de transition à même de garantir la pérennité de la société Navya. C’est en raison de ces circonstanceset de la reconnaissance de contributions particulières donnant lieu à une intense surcharge de travail qu’il a été décidé de verser des primes exceptionnelles au titre de l’exercice 2018 à Messieurs Maccary et Rigaud pour les montants figurant dans le rapport du conseil de gouvernance sur le gouvernement d’entreprise".
Car malgré les revers subis et la morosité du marché, Navya voit l'argent circuler. Et ce sont souvent les collectivités locales qui rincent.
Pour deux ans d'expérimentation des navettes autonomes et gratuites dans le quartier de la Défense, Ile-de-France Mobilités, l'équivalent parisien du Sytral, a déboursé 300 000 euros.
C'est la même durée qui a été nécessaire à MIA pour circuler dans la zone d'activités des Gaulnes à Meyzieu. Le coût d'exploitation de 480 000 euros a été pris en charge "par les partenaires privés" tandis que les aménagements de 180 000 euros ont été financés par la Métropole de Lyon selon Navya.
Collomb, soutien décisif et généreux
C'était déjà la collectivité lyonnaise qui avait mis le pied à l'étrier de Navya. Gérard Collomb avait tendu la main à son ami Bruno Bonnell pour lui permettre, à travers un projet piloté par Keolis, de tester ses navettes à la Confluence. Quelles sommes ont été dépensées pour ce test peu concluant ? Les langues ne se sont pas encore déliées.
Navya n'est toutefois pas à l'abri de jolis coups. Comme celui réalisé fin juin au Japon. L'équipementier automobile Esmo Corporation a signé un partenariat avec les Villeurbannais, avec la promesse de mettre sur la table 20 millions d'euros, essentiellement pour de la recherche et développement.
Il faut dire qu'avec un coût estimé à 250 000 euros pour construire une seule navette, Navya a tout intérêt à sonder public et privé, français et étranger. Un fonds qatari est d'ailleurs entré au capital de la société.
Une présidente, plusieurs directeurs pour une entreprise qui ne vend pas grand chose... C'est la constante de ces gens de la caste qui prospèrent sur l'argent public : le nôtre (pas le traiteur, hein).
Signaler Répondre.... depuis hier en service à Décines... mais pour qui et pour quoi ????
Signaler Répondre... il y a déjà un bus de la ligne 85 qui fait le même trajet de l'arrêt tram T3 au stade.... encore une gabegie pour ce stade, quelle honte !!!
.... et dire que cette société a touchée des subventions de l'Europe et de la métropole pour faire circuler une navette entre l'arrêt Décines Grand Large et le stade de l'OL, alors qu'un bus fait la même desserte !!!
Signaler Répondre... et nos politiques continuent de marcher sur la tête avec ce stade, mais avec nos impôts et au détriment de la libre circulation des décinois, car cela va être un joyeux bordel avec les nouveaux feux tricolores pour bloquer la circulation au passage de ces navettes !!!
... ah oui, j'oubliais que B.B. est LREM, comme les dirigeants de la métropole !!!
Une boite qui ne rapporte pas mais dont les dirigeants se gavent ?
Signaler RépondreCa me fait penser à une autre belle histoire lyonnaise...
Pourquoi pas une reconversion sur les parcours de golf?
Signaler RépondreIls sont tous pareils ces gens là s'arrosent entre eux, je croque puis je te fais croquer
Signaler Répondre100000€ pour quelques semaines
4 ans de mon salaire primes incluses
Normal, normaux, bicyclette, vélo !
Tout va bien !
et que fait la police ???
Signaler Répondreça creve les yeux !!
Bonnel n’est qu’un aventurier du business ! Et un profiteur ! A virer d’urgence !!
Signaler RépondreNavya grande histoire.. Bonnel et Colomb tous les deux membres du LREM... Bonnel spécialiste pour mettre une entreprise en faillite... Keolis/sncf ne sont elles pas aussi impliquées ?
Signaler RépondrePapimouzo voit des franc-maçon partout! (sujet présent dans ses publications!)
Signaler RépondreC'est un truc de bobos.
Signaler RépondreLa seule chose positive : finalement, les bobos ne sont pas si nombreux.
Aucune info sur cette navette sur le net, c'est gratuit ?
Signaler RépondreJ appelle cela de la corruption avec abus de pouvoir et extorsion de fonds au détriment des contribuables !!!
Signaler RépondreMais voilà ces frères franc maçon de la justice vont de faire une joie de venir a son secours !!! Les loges maçonniques sont des voleurs escrocs
Bonjour
Signaler RépondreJ'ai emprunté une fois la navette à Confluence : vitesse très lente, freinage très violent et dangereux, intérêt ? Coût exorbitant !
Bonnel est biberonné par les fonds publics, soutenu par son ami, devinez qui ? ben voyons, le colon est là, et croyez vous qu'il soit désintéressé ?
Signaler Répondresouvenez vous du cas du parc soi disant privé payé sur fonds publics pour la moitié, et le président se gave, sans aucun retour pour les contributeurs qui se sont fait voler pour construire des voiries dédiées à cette promotion de spéculation commerciale, fermées à 99% du temps et qui ont couté combien aux contribuables ? 12+90 millions d'euros qui ont été confisqués au détriment d'autres équipements publics pourtant autrement nécessaires
Qui a payé ces routes (17 km de macadam - vive l'écologie, fréquentés 25 demi-journées par an par à chaque fois un cortège de 90 bus polluants à la réforme) avec feux tricolores qui restent éclairés toute l'année nuit et jour toute l'année ?
qui les entretient ?
qui les sécurisent ?
ben voyons, ce sont les con-tribuables à merci
sans aucun retour sur investissement, puisque la taxe sur les spectacles qui devait en contrepartie alimenter les caisses de Décines s'est transformée en TVA directement encaissée par l'Etat
Y'en a du ruissellement, mais avec l’essuie glace, l'eau va toujours au même endroit.
Signaler RépondreC'est con hein ?
T'en veux encore ?
Ben alors le ruissellement de la richesse n'est qu'une vaste fumisterie....Mr le députe Bonnel?
Signaler Répondreçà sent le "navet" cette affaire..peu de clients, pas de grands trajets et de débouchés dans les villes française et peu ou pas de pays intérèssé..seul soutien les collectivités et notre argent..certains s'accumulent des revenus, l'arnaque n'est pas loin
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