"La mémoire de Lyon, ce n'est pas seulement les guerres, les mémoires douloureuses. C'est également la mémoire heureuse et Tony Garnier fait partie de cette mémoire heureuse", a justifié Jean-Dominique Durand, adjoint au maire en charge du patrimoine et de la mémoire, en préambule.
Et pour l'honorer, l'adjoint souhaitait que la politique mémorielle soit pensée "autrement, pas se contenter de commémorations classiques. Aussi, mobiliser la ville à travers ses institutions culturelles [car] la culture permet de mieux transmettre des messages".
Coïncidence du calendrier, cet évènement "s'inscrit dans les Journées européennes du patrimoine dont le thème est 'habiter'", s'amuse l'adjoint en charge du patrimoine. En effet, avec Tony Garnier, il s'agit d'"habiter, de travailler dans les usines, d'habiter dans l'hôpital, dans les lieux de loisir comme le stade de Gerland", précise l'élu, rendant hommage à celui qui est à l'origine de la halle Tony Garnier, de la cité du Boulevard des Etats-Unis ou du monument aux morts de la Tête d'Or.
De plus, ses thèmes, à savoir "l'hygiène, la nature en ville ou la place de l'Homme dans l'urbain sont toujours d'actualité", ajoute Jean-Dominique Durand. "C'était un visionnaire", n'hésite-t-il pas. Même si son ouvrage intitulé "Cité industrielle" peut être mal compris aujourd'hui, le terme "industriel" étant "connoté". Il s'agit d'une "cité utopique, jamais réalisée. Mais elle correspond à nos préoccupations d'aujourd'hui, tant elle est respectueuse des autres, des personnes qui doivent la vivre, avec des bâtiments peu élevés, une forte végétalisation et des passages entre les différents bâtiments".
Les autres partenaires présents lors de la conférence de presse acquiescent. "C'est un avant-gardiste discret", avance notamment Louis Faivre d'Ascier, Directeur des Archives municipales de Lyon.
Les partenaires sont nombreux. Au nombre desquels l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Lyon ou le Musée urbain Tony Garnier. Il s'agit pour eux de créer un "foisonnement d'activités différentes mais complémentaires et de s'adresser à des publics différents", pour l'adjoint au maire de Lyon.
L'occasion également d'évoquer "la plus grosse opération de réhabilitation jamais lancée sur la Cité Tony Garnier aux Etats-Unis dans le 8ème", annonce Catherine Panassier, Maire du troisième arrondissement et présidente de GrandLyon Habitat. "Peut-être que Tony Garnier appartient au passé. Mais on l'utilise pour penser l'avenir, pour concevoir le logement social dans la ville de demain", ajoute-t-elle. En effet, Nathalie Mezureux, architecte urbaniste de l'Etat et directrice de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Lyon, rappelle que l'"architecte comme acteur politique est souligné" avec cette commémoration".
Parmi le très riche programme, à noter la présentation, le 19 septembre à 19h, du mur cartographique "Tony Garnier à Lyon", situé 3 rue des Serpollières (Lyon 8ème) et représentant les réalisations emblématiques de l'architecte à Lyon.
De plus, une exposition intitulée "Le Maire et l'Architecte" aux Archives municipales (16 octobre 2019 – 21 mars 2020) retraçant le lien étroit existant entre Edouard Herriot et l'architecte lyonnais.
Enfin, une "bizarrerie éditoriale" comme le qualifie Christophe Fournier, scénariste du numéro des Rues de Lyon consacré à l'illustre urbaniste (disponible en novembre). Les créateurs de cette revue mensuelle de bande dessinée ont pris pour habitude de raconter l'histoire de Lyon en une dizaine de pages et sous la forme originale d'une BD. L'auteur a qualifié Tony Garnier comme étant "quelqu'un de très hybride, très original" dans sa façon de concevoir les ouvrages d'art. Ce qui correspond à merveille à cette revue éditée chez l'Epicerie séquentielle.
En outre, le programme complet est disponible sur le site de la mairie de Lyon.
On a déversé ...Un pognon de dingue!
Signaler RépondreVoila qui va occuper les bobos.
Signaler Répondre