Et qu’il a été au centre d’un petit scandale politique à l’Hôtel de Ville. Pensez donc, l’histoire du maire socialiste de Lyon, Paul Théraneau, au pouvoir depuis si longtemps qu’il n’a plus d’idées, plus assez de niaque pour proposer une vision nouvelle pour sa ville, c’était forcément pas très vendeur ni acceptable aux yeux de Gérard Collomb, à quelques mois des élections municipale et métropolitaines.
A tel point que l’ancien ministre de l’Intérieur avait pris une décision très mature en interdisant à Nicolas Pariser de tourner à l’Hôtel de Ville. Ce qui obligea l’équipe du réalisateur de multiplier les décors et les allers-retours, entre les abords de la mairie centrale, la préfecture et la mairie du 6e.
Gérard Collomb avait également pris à partie Fabrice Luchini pour lui demander de changer d’agglomération. Comme un shérif qui vient voir l’étranger au saloon et lui conseille de quitter la ville avant 16h, sous peine de finir six pieds sous terre.
A l’occasion de cette avant-première, Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier accompagnaient le réalisateur pour rencontrer le public. A l’UGC Ciné Cité Confluence, l’acteur survolté a fait le show, ne laissant que des miettes à ses acolytes, cantonnés à un "bonjour, au revoir".
"Il y a eu des histoires surréalistes", admit Fabrice Luchini, faisant allusion aux appels d’Emmanuel Macron, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande pour s’informer sur la teneur du film. "Un mec de la mairie a cru que c’était la vie de Gérard Collomb. Qu’Anaïs Demoustier, c’était la meuf de Collomb ! On s’est retrouvés dans les locaux de la droite à la mairie du 6e, jetés par la doxa socialiste", poursuivait-il, provoquant en continu l’hilarité de la salle.
Attention ! ce flim n'est pas un flim sur Collmob
Pourtant, dans les premières minutes du film, à l’occasion d’un conseil municipal tourné à l’hôtel du Département, on reconnait très bien le ton laconique de Gérard Collomb, son désintérêt pour les longues interventions de ses opposants.
Mais le personnage de Paul Théraneau s’éloigne vite du premier magistrat lyonnais. Très doux avec ses collaborateurs qui se tirent dans les pattes, pas très à l’aise avec la littérature et la philosophie, on peut alors même dire qu’il est à son opposé.
Enfin, que vaut Alice et le Maire ? Nicolas Pariser se rêve parfois en Aaron Sorkin, auteur de la série A la Maison Blanche et spécialiste des dialogues acérés entre acteurs qui arpentent des couloirs.
Mais le réalisateur français est à des années-lumières du scénariste américain, se perdant dans des dialogues pompeux et des discours de gauche qui se veulent intelligents et transcendants mais qui tombent souvent à plat tant la modestie n’habite pas le scénario.
Restent des acteurs inspirés, une volonté de coller un maximum à la réalité des coulisses d’une mairie et du métier de collaborateur politique. Et Lyon comme décor de rêve.
A une spectatrice de l’UGC Confluence qui lui réclamait un bisou, Fabrice Luchini demanda si elle souhaitait rencontrer Gérard Collomb ou Etienne Blanc (candidat LR aux municipales ndlr). Car ces derniers ont invité l’acteur à déjeuner. "Je m’en fous, c’est vous que je suis venue voir", lui rétorqua la groupie "bobo, en couple avec un Tunisien sans papier" et qui "aime la teub" selon Luchini, déchaîné.
Alors que Gérard Collomb se rassure : à la sortie du film, les gens s’en "foutaient", effectivement, de savoir si le personnage de Luchini lui ressemblait ou pas. Ils étaient venus voir une comédie qui se passe dans leur ville. Ils ont rit et sont repartis chez eux. D’ici mars 2020, ils auront probablement oublié Alice et le Maire. A moins que Nicolas Pariser se venge en sortant le DVD du film à ce moment-là...
"Je ne sais pas si le maire est là". @LuchiniOfficiel déchaîné à l'avant-première d'#AliceEtLeMaire à @UGCcinemas Confluence. @gerardcollomb pic.twitter.com/W8KOrauRsJ
— Lyon Mag (@lyonmag) September 17, 2019
Le film pose la question de la réflexion,de l’usure du pouvoir . Pour une fois nos politiques ne sont pas présentes comme dedes s pourris mais comme des humains. Et Luchini est...Luchini. Merci à Nicolas, Fabrice t Anais et je suis navrée de l’intervention toxiqu3et bête du spectateur du Comedia
Signaler RépondreMonsieur Collomb n'a pas d'humour. Son comportement lors du tournage du film le prouve.
Signaler RépondreMonsieur Lucchini a fait son travail de comédien mais il n'est plus au goût du jour lorsqu'il parle de doxa socialiste.
Bien sûr, F Lucchini a fait le show, comme d'habitude, au point de ne pas avoir ce minimum de modestie ou de politesse qui auraient permis à Anaïs Demoustier (et Nicolas Pariser) de dire un mot. Ils étaient là, eux aussi. Ah, l'immodestie...
Signaler Répondre"A tel point que l’ancien ministre de l’Intérieur avait pris une décision très mature en interdisant à Nicolas Pariser de tourner à l’Hôtel de Ville."
Signaler RépondreNe conviendrait-il pas de complimenter Sa Collomberie pour son ouverture d'esprit ?
Le film fait certes penser à Collomb au début mais ce n'est pas le propos, c'est plus une réflexion sur ce que peut faire un politique et ce qu'il a ou pas comme idées à mettre en place, et aussi la logique de parti en vue d'élection de plus gros mandat.
Signaler RépondreLuchini était effectivement déchainé :)
C'est qui lucchini ? Un bob ? Un minable ?Ou les 2 à la fois !!!
Signaler Répondre"la doxa socialiste" expression qui résume bien les années soc !
Signaler RépondreC’est effectivement des élites qui vive entre EUX dans un autre univers , Le LEUR. Cinéma , théâtre , journalisme, politique, la finance,le football, la mode .... des consanguins de la Bobocratie parisienne... tout’est joué d’avance ,ils ont jalonné leur territoires pour en exclure le peuple qui les admirera et les jalouses par le biais des médias qui les glorifient.
Signaler RépondreJ'irai absolument voir ce film, sans doute une pale caricature, les lyonnais connaissant la version originale qu'il subisse depuis trois mandats ....
Signaler Répondrepour celui qui s'est maintenu jusque là, en place, à grands coups de subventions orientées, de distribution de présidences de commissions sous conditions, de dirigisme douteux, et de profits simples et multiples (récompenses croisées avec les ex, injonctions incompréhensibles, sous mains sur bcp de choses non révélées jusque là, cumuls de mandats multiples pour la plupart rémunérées ou indemnisées, comme si ce surhomme était doté du don d'ubiquité, etc... le tout sur le dos de ses concitoyens