Intitulée "Prison au-delà des murs", elle propose une immersion dans le monde complexe de l’univers carcéral.
Les rapports de force engendrés en prison sont au cœur de cette nouvelle installation qui pourrait être une première en France. Dans cette optique, les visiteurs seront déjà confrontés à une phrase d’introduction : "C’est nous qui punissons".
D’après Marianne Rigaud-Roy, de la direction du musée, ces mots sont "censés avoir un effet miroir, comme une question posée aux citoyens qui participent à la Justice". Même sans être détenus, les hommes sont effectivement parfois confrontés au système de détention, par exemple avec la traçabilité des condamnés pour crimes sexuels aux États-Unis dont les adresses sont connues et diffusées sur internet. Un écran est installé dans l’exposition pour réaliser cette réalité.
Mais ce qui interpelle véritablement en entrant dans l’exposition, ce sont ces barreaux orange, qui forment trois zones distinctes, sortes de cellules. On se croit presque dans un remake de la série Orange is the new black. A l’intérieur, on y découvre des objets ou des photographies qui évoquent les différentes problématiques dans les prisons. Parmi ces objets, on découvre des armes artisanales, des jeux créés par les détenus ou encore des restes de projections envoyées par-dessus les murs des prisons à destination des taulards.
Il est évoqué aussi dans le parcours, "le Paradoxe de la prison" qui a un rôle de protéger, punir et enfin préparer la libération. "Mais l’univers carcéral est accusé de produire ce qu’elle cherche à éliminer" explique Marianne Rigaud-Roy. Mutineries, suicides, violences, insultes, autant d’expressions de révolte sont illustrés dans "Prison au-delà des murs".
Le lien avec l’extérieur est également un sujet très abordé dans cette expo, par exemple avec trois scènes, à taille réelle, produites par le Théâtre Nouvelle Génération. Dans ce parcours, encore une fois immersif, on découvre dans la pénombre le quotidien de la vie en cellule jusqu’au face à face du parloir. Une question se pose continuellement d’après le directeur du TNG Joris Mathieu : "Suis-je enfermé ou à l’extérieur ?".
Enfin, au milieu de l’espace proposé, l’idée "des détenus non plus coupables mais capables" d’après Marianne Rigaud-Roy est présentée. Grâce à des témoignages sur comment la justice fait face à la réinsertion, il est expliqué comment "réapprendre à vivre".
L’installation sera visible jusqu’à fin juillet.
Super une grande prison en exhibition, ça devrait être rempli de politicien connu !!
Signaler RépondrePrison artistique ,c'est quoi en vrai ce truc là ? Y a pas de sens en vrai même si l'événement est positif. C'est quoi la frontière entre le reflet réel du système carcéral et de ce que l'on peut en dire d'une manière artistique ? Je pense que tout prisonnier rêverait d'une incarcération dans ce type de prison !
Signaler RépondreMais bon , si l'on peut voir et comprendre le système carcéral différemment , pourquoi pas dès lors que cela reste pédagogique !
Pas de bêtises à vous ! LoL