Onze plus tard, le gérant d'Encore Productions revient à la Sucrière avec un projet ambitieux, probablement plébiscité par le public mais regardé de loin avec dédain par les musées traditionnels.
Imagine Picasso, c'est "une exposition-spectacle". Pascal Bernardin avait vu en 2011 une exposition à Singapour sur Van Gogh où ses oeuvres étaient projetées au mur et au sol, "c'était extraordinaire et je voulais absolument le faire en France". Après Imagine Van Gogh, actuellement au Havre, l'équipe fondée autour de la lyonnaise Annabelle Mauger et Julien Baron (Cathédrale d'images) s'est donc attaquée aux oeuvres de Pablo Picasso.
Dans les salles exiguës de la Sucrière à Lyon, les tableaux majeurs du peintre espagnol sont projetés en musique au sol, sur les murs, sur des origamis imaginés le fantasque architecte Rudy Ricciotti. "Il fallait une technologie de haut vol, on a installé 70 vidéoprojecteurs HD synchronisés", détaille Julien Baron.
"Souvent, ce type d'exposition fait appel à la verticalité pour présenter les oeuvres telles qu'elles existent. J'en ai eu marre, je voulais les présenter comme je voulais, reprend Annabelle Mauger. Picasso disait qu'on avait le droit de "mal accrocher" ses tableaux".
Les Demoiselles d'Avignon se chevauchent donc avec des dessins plus personnels, plus confidentiels. Le réalisme succède au cubisme. Et le visiteur ne sait plus où donner du regard.
"Le grand public a droit à une exposition accessible sur Picasso. C'est un peintre hyper-célèbre mais méconnu en même temps, note la commissaire de l'expo, Androula Michael. Voir Picasso autrement, c'est voir des détails jamais remarqués".
Aux puristes qui râleront de voir les artistes jouer ainsi avec des oeuvres cultes, l'architecte Rudy Ricciotti répond ceci : "On ne les a pas déchirées ces toiles ! C'est inoffensif ce qu'on fait, mais ce n'est pas si innocent".
L'exposition Imagine Picasso ouvre à Lyon ce jeudi et se prolongera jusqu'au 19 janvier 2020. L'entrée à la Sucrière est à 13,90 euros, les enfants paieront 9,90 euros. Un tarif assez lourd pour une exposition qui doit se savourer plutôt que se traverser en coup de vent.
Imagine Picasso filera ensuite à New York puis à Madrid.
Voila qui va éduquer les prolos
Signaler RépondreVous n'avez pas fini avec vos commentaires débiles, quel que soit le sujet ?
Signaler RépondreVous êtes vraiment lourd et ridicule mon pauvre !
Vous êtes anti tout : anti bobos, anti prolétaires etc.....
Je plains votre vie.
Les bobos savent maintenant où aller.
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