Les colloques débuteront à 17 heures et seront suivis, à partir de 20 heures, de la remise des trophées de « la diversité en action » retransmise en direct sur TLM. Ali Kismoune, président du Club Rhîne-Alpes et Fouziya Bouzerda, la vice-présidente, se disent « très fiers de pouvoir réunir des acteurs influents » et attendent « des évolutions majeures en terme de diversité en entreprise et en politique ». Ils ont de quoi être fiers car l’association existe seulement depuis 2006 et, déjà, a su fédérer un grand nombre de personnalités influentes autour de ce thème.
Composé à l’origine de médecins, d’avocats, de chefs d’entreprises et d’universitaires, la plupart « issus de l’immigration » et tous ayant déjà de bons carnets d’adresses, le Club Rhône-Alpes Diversité s’est constitué en vue d’apporter de réseaux aux immigrés et aux filles et fils d’immigrés. Certains observateurs, notamment du côté de la presse, dénoncent à travers cette action une sorte d’institutionnalisation de la méritocratie dédiée aux plus diplômés ; ceux-là même qui remplissent une fois l’an leurs colonnes d’articles sur le phénomène « banlieusards surdiplômés sans emploi », comme pour se donner bonne conscience.
L'exemple Obama
Après tout, n’est-il pas légitime de donner égale chance à tous, que ce soit aux Bac+5 résidant dans les beaux quartiers de Lyon et ceux vivant dans les couronnes les plus reculées de l’agglomération ? L’exemple extrapole certainement, mais il reflète malheureusement une dure réalité du marché de l’emploi depuis des dizaines et des dizaines d’années. Par ailleurs, est-ce normal qu’au XXIème siècle, à l’ère du tout moderne, de la connaissance des peuples et de la communication universelle, on puisse encore parler « d’efforts » en ce qui concerne le recrutement de ces profils ?
Comme disait le slogan de campagne de l’actuel président américain : Yes, we can ! En France, le courant s’essouffle malgré les nombreuses tentatives de réanimation. Ce genre de discours est prôné depuis longtemps… peut-être trop longtemps pour raviver les espoirs des surdiplômés et des moins diplômés, dont une grande majorité ne peut toujours pas concrétiser ses souhaits professionnels en raison de critères géographiques, sociologiques ou encore culturels et ethniques. Ces personnes, citoyens français, attendent aujourd’hui de l’action de la part de leurs représentants politiques et des chefs d’entreprises. Des progrès sont encore à faire. Le stade d’urgence est dépassé.
Abdelwahid Djaballah
Le Comité des Amis Lyonnais de Barack Obama ont souhaité être présents à ce colloque. Mais un communiqué a été publié pour dire que ce comité était Persona non grata et bizarrement, le communiqué ayant été jugé trop agressif a été retiré. C'est pour cela que j'ai dit que dans la diversité, il semble qu'il y ait beaucoup d'adversité.
Signaler RépondreDifficile à comprendre La Buse, peux-tu expliciter ?
Signaler RépondreEt les amis d'Obama, seront-ils finalement invités ? Il semblerait que la concurrence soit rude pour se faire une place dans la diversité. Certains sont dans la diversité et d'autres dans l'adversité.
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