Voilà des années que le groupe s’en met plein les poches sur le dos des clients de Rhônexpress. On ne reviendra pas sur ce scandale qui devrait heureusement se terminer très bientôt avec la rupture du calamiteux contrat signé en son temps par Michel Mercier.
Mais chez Vinci, on ne manque pas de ressources dès qu’il s’agit de faire son beurre le plus rapidement possible. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ce qui se passe à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Depuis que Vinci a pris le contrôle de l’aéroport, il pioche allègrement dans les réserves financières en mettant un méchant coup d’accélérateur en ce qui concerne le versement de dividendes.
Une mise en coupe réglée qui vise à récupérer sur la bête l’investissement consenti (535 millions d’euros) lors de sa prise de participation.
À l’évidence, cette pratique se poursuit. Disons même qu’elle s’amplifie. Dans un récent courrier adressé à la présidente du conseil de surveillance de l’aéroport, David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon s’est ému de cette politique qu’il tend à qualifier d’irresponsable : "Depuis sa privatisation en 2016, la société a distribué un total de 74 M d’euros de dividendes à ses actionnaires. Contrairement aux années antérieures à la privatisation, caractérisées par une mise en réserve d’une partie des bénéfices annuels (50 à 60 %), les ADL pratiquent une politique de redistribution totale des bénéfices annuels aux actionnaires (15,2 M d’euros en 2016, 17,9 M d’euros en 2017 et 16,7 M d’euros). En outre, au titre des exercices 2017 et 2018, 50 % du report à nouveau constaté à fin 2016 (24 M d’euros) a été versé, en plus du résultat net, aux actionnaires, portant ainsi le montant des dividendes à 30 M d’euros en 2017 et 28,7 M d’euros en 2018. Vous envisagez de distribuer, au titre des exercices 2019 et 2020, le solde du report à nouveau, soit 24M d’euros (12 M d’euros par exercice). J’estime que cette politique de redistribution des fonds propres de la société n’est pas responsable au regard de la nécessité pour cette dernière de conserver des capacités à financer le prochain programme d’investissements, dont le montant n’est pas arrêté à ce jour, sans recourir de manière systématique à l’endettement."
Et David Kimelfeld de conclure : "J’ajoute qu’il serait difficilement compréhensible pour les habitants du territoire que la gestion de cet équipement public puisse aboutir à réduire à zéro les réserves accumulées via des excédents antérieurs à la privatisation. C’est pourquoi, je vous demande de bien vouloir reconsidérer la position des ADL et d’acter, lors d’un prochain Conseil de surveillance, une nouvelle politique de distribution de dividendes qui, au minimum, préserve les réserves de la société".
"Circulez, il n’y a rien à voir". Telle est en résumé la teneur de la réponse que viennent d’adresser les patrons de l’aéroport au nom du groupe Vinci. Dans leur bafouille, les deux voix de leur maître que sont Valérie Vesque-Jeancard et Tanguy Bertolus insistent sur les bonnes performances notamment financières de l’aéroport : "Depuis le rachat des parts d’Aéroports de Lyon détenues par l’État par le consortium composé de Vinci Airports, la Caisse des Dépôts et Crédit Agricole Assurances, la performance de St-Ex a été très largement améliorée, à la fois en termes de croissance du trafic, de développement durable, d’expérience client et d’innovation. (...) Dans le même temps, Aéroports de Lyon a renforcé ses performances économiques : le chiffre d’affaires annuel a augmenté de 41 millions d’euros et le résultat opérationnel de près de 27 millions".
Ces chiffres sont effectivement exacts. Ce que les représentants de Vinci se gardent bien de révéler, c’est que l’augmentation des dividendes distribués est infiniment supérieure à celle du chiffre d’affaires et des bénéfices. Le CA a progressé d’un peu plus de 6 % en 2017 alors qu’au titre de cette même année, les dividendes distribués ont purement et simplement doublé. Au final, ils ont même été multipliés par six en quatre ans.
En conclusion, les deux responsables affirment sans rire que "la politique de distribution des dividendes en 2020, au titre de l’exercice 2019, n’est pas arrêtée. Elle fera l’objet comme chaque année d’une discussion entre les actionnaires après l’arrêté des comptes 2019 et d’un vote au prochain conseil de surveillance et à l’assemblée générale qui auront lieu au deuxième trimestre 2020".
Il reste à espérer que les représentants des collectivités toujours actionnaires (conseil régional, conseil départemental, Métropole) auront cette fois le courage de voter contre cette trop généreuse politique de distribution des bénéfices et des réserves patiemment accumulées depuis des années.
“Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire.” [Antoine de Saint-Exupéry / Vol de nuit]
Signaler RépondreMAINTENANT
Vous tapez dans n'importe quel moteur de recherche "malaise aéroport de Lyon Saint-Exupéry malaise" et vous trouverez la préface d'une oeuvre antagoniste de Mediacités dont le titre pourrait-être aussi "vol, jour et nuit", qu'en pensez-vous?
Sait-on qui siège pour la Métropole ?
Signaler RépondreFallait pas vendre. Pourquoi l’aéroport a été vendu à Vinci ?
Signaler RépondreLe privé qui rappelle a l’ordre le pouvoir public élu.
Signaler RépondreFrance 2020
En réalité les municipalités n'auraient jamais du déléguer a des privées la gestion de l'eau, et la gestion des autoroutes.
Signaler RépondrePar exemple, Vienne sur le Rhône, gère son eau et elle est l'une des moins cher de France.
Vinci, Lyonnaise des eaux...s'en foutent plein les poches ils vivent avec notre pognon.
J'espère que Kimelfeld sera élu et qu'il fera le tri sélectif.
Merci pour ce commentaire qui fait plaisir à lire.
Signaler Répondredans ce cas précis c'est l'actionnariat qui en tire le plus grand des profits : 100% du résultat distribué en dividendes + une partie des réserves constituées. Quand traditionnellement et pour faire face aux investissements futurs, une partie des bénéfices étaient mis en réserve.
Signaler RépondreLa question est pourquoi la globalité du résultat et une partie des fonds propres sont redistribués sous forme de dividendes aux actionnaires ? Peut être faut il creuser du coté de la PFU qui taxe à 30% les revenus des capitaux (plus value sur les VMP incluse !) soit une fois la CSG et CRDS déduite, le montant consacré à l'IR est inférieur à sa première tranche !!! (pour résumer les actionnaires paient moins d’impôt que les salariés)
Pour paraphraser le préfet Lallement ceci est peut être une question de "camp" ! entre le camps de ceux qui pensent que le travail devrait payer plus que l'oisiveté et les autres (les affidés aux puissances d'argent).
Il y a eu un article consacré aux concessions des aéroports régionaux sur Médiacité et Médiapart.
..... excellent :))
Signaler RépondreMerci pour cette analyse claire et pertinente
Signaler RépondreVinci n'est pas content !! Si Collomb et sa clique (à claques) perdent la ville et/ou la Métropole ce sera le désastre pour Vinci ..... Mr Collomb veut tout simplement vendre la gestion des parcs relais TCL à Vinci qui bien sûr ne se contentera pas d'un ticket de métro pour laisser passer les voitures .... Qu'on se le dise ces élections sont plus qu'importantes pour nous vaches à lait et cochons de payant pour Vinci !!!
Signaler RépondreRéfléchissez braves gens ....
Article à charge, anti-capitaliste. L’honnêté serait de considérer l'ensemble du système économique: ce que chacun y met, ce que chacun en retire (Actionnaires, collectivités, entreprises, salariés, clients, contribuables, organismes sociaux...).
Signaler RépondreSi le socialisme était un bon système, le capitalisme n'existerait pas...
Vous avez également une vision simpliste de votre côté. Quand le service de l'eau par exemple est géré en régie par les collectivités, on parle de dépense publique. Quand il est géré par le privé (sous forme de concession en France), vous parlerez de richesse créée par le privé... . Et lorsque vous avez potentiellement des gains de productivité en missionnant le privé (qui tire les prix notamment au moyen de bas salaires et de multiples sous-traitance), vous les faîtes avaler par la marge attendue par les entreprises (contractant principal, voire contractant et sous contractants). Pour ma part je ne suis pas un "collectiviste" forcené, mais cette propension de vouloir réduire la fonction publique aux seules missions régaliennes, version US, et de vouloir tout déléguer au privé ce qui peut être monétisé, m'exaspère (surtout que ironiquement derrière vous raillez un secteur public qui vit du privé...). Dans les services de l'eau, beaucoup de collectivités sont revenues à une exploitation en régie car le privé s'était bien gratté sur leur dos. Dans les déchets, on a vu l'année dernière sur la Métropole que le privé avait eu ses grèves comme le public. Pour le transport (autoroutes, Rhône Express, aéroports...) les gens semblent toujours redécouvrir que plus le chèque de départ est gros, plus les entreprises vont vouloir marger grassement derrière pour rentabiliser leur "investissement" de départ. Le Rhône Express est encore plus extraordinaire avec un risque commercial entièrement "couvert" par la collectivité!
Signaler RépondreLa dépendance entre le privé et le public marche dans les 2 sens, contrairement à ce que vous laissez entendre. A votre avis, que deviendrait-il actuellement de l'immobilier sans les 16 Milliards d'€ d'APL versés chaque année par l'Etat pour solvabiliser artificiellement les ménages les plus modestes? Croyez vous que seuls ces ménages auraient des choses à perdre dans le cas contraire?
moi je doute que vos arguments "PMU" et "maternelle" soit reconnu par le moindre économiste !
Signaler RépondreVous restez un hypocrite qui ne veut pas reconnaître que sans l'Etat son petit commerce n'existerait pas !
Oui mais Mr COLLOMB a déjà récupéré le tableau pour ses amis du Quatar et il n'a même pas laissé le cadre pour DK!!!
Signaler RépondreMais Léonard n'était pas franc-maçon comme le responsable local de vinci qui négocie les contrats avec ses copains frères de la ville ....
Signaler Répondrefaites un peu de formation en économie vu votre médiocre niveau pour savoir d’où vient et comment on peut créer le RSA et plus généralement l'origine des recettes du budget de l'Etat et des collectivité territoriales dont les dépenses servent ensuite à régler les postes de fonctionnement et d'investissements:mais je doute que vous ayez les capacités pour comprendre ces mécanismes trop complexes pour vous quand on lit vos analyses d'un niveau de maternelle
Signaler RépondreCe monsieur Vinci .... il s appellerait pas Léonard !!! Bon ok je sors .........
Signaler Répondrec'est vous qui avez une analyse simpliste :
Signaler Répondretous les RSA que vous abhorrez nourrissent les commerçants privé,
tous les budgets de l'Etat nourrissent les usines d'armement privé, les entreprises d'équipement pour la police, le secteur du bâtiment pour toutes les administrations dont certaines sont en location, comme pour le ministère de la défense à Paris qui est en PPP !
vous êtes un gros hypocrite de pseudo libéral qui sans l'Etat, ne serait RIEN.
Vinci qui a fait fermer une entreprise sous traitante,a briguais,parce que Vinci a mis trop de temps à payer
Signaler RépondreUne fois de plus les maguouilles de certains politiques avec les groupes privés qui s en mettent plein les fouilles payés toujours par les mêmes contribuables et consomateurs en meme temps .N ayez pas la mémoire courte lyonnais ;Mercier avec qui il as magouille a l epoque alors votez bien cochons de payeurs
Signaler Répondreune analyse simpliste qui oublie que l'Etat ne peut pas vivre sans la richesse créé par le privé!!! un service public n'est appelé à faire de la création de richesse ( sécurité armée ,justice,administration fiscale...) donc heureusement que le secteur privé leur permet de créer des impôts pour les faire vivre!!!
Signaler Répondrecomme c'est dommage que tu sois pris la main dans le sac... tu n'aimes pas quand on te montre que les bénéfices de ce cher secteur privé, sont en fait issu des gestions de l'Etat et de ses années précédentes de gestion ?
Signaler RépondreCeux qui veulent du privé à tous les étages se gardent bien de dire que le meilleur moyen de faire du pèze c'est de s'appuyer sur l'Etat et ses subventions diverses ou masquées dans des privatisations.
Quel imbécile j ai été car j aurais du acheter des actions à Vinci ou ailleurs ainsi peinard
Signaler RépondreJ aurais été mais à l. Époque j étais fauché quoique cela n à guère changer avec ma très très grosses retraite actuelle et pourtant c est pas faute d avoir bossé 42 ans !!!!!!!
Cordialement
Peut être que les dividendes sont "importantes" mais vous les salariés "actionnaires" qui, tous les mois mettent du salaire dans les actions VINCI sont contents. Car pour eux, c'est un placement avec un moindre risque, que les livrets bancaires ou livret A.
Signaler RépondreArrêter de polémiquer sur ce sujet, et allez plutôt contrôler les dépenses de nos chers élus de la métropole, qui eux n’achètent pas d'actions mais sont payés avec nos impôts.
Le coût de l'eau, le coût de la TEOM, etc...
Merci
Pourquoi avoir vendu si c’est pour ensuite leur dire ce qu’il faut faire ? T’achete un truk 500 millions, tu tires 25 millions par an, dans 20 ans tout est payé et tu prend ensuite 25 millions tous les ans cadeau ou tu revend. Elle est pas belle la vie ?
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