Lyon Mag.com : Où en est-on aujourd’hui sur ce projet de grande salle et quelles sont les perspectives ?
Gilles Moretton : Les perspectives sont très bonnes et nous sommes très confiants. Maintenant l’amendement qui a été pris (ndlr : amendement qui rend les enceintes sportives d'intérêt général) et qui va libérer OL Land, va aussi nous concerner. C’est donc un élément très important mais qui est aussi primordial pour le sport français en général. Nous avons avancé sur le financement et sur d’autres choses. Il reste le lieu. Je suis ravi de voir que maintenant on fait envie aux autres. Pendant sept à huit ans j’étais un peu le seul à prêcher dans le désert pour avoir une salle multifonction, je précise bien « multifonction » car ce n’est pas uniquement une salle pour l’Asvel. Elle va accueillir des concerts, d’autres sports, des événements pour la famille comme le cirque. Nous sommes vraiment sur un produit moderne comme il en existe partout en Europe.
Cette salle sera-t-elle à Villeurbanne ou ailleurs ?
Pourquoi pas ? Je pense que le club de l’Asvel a son mot à dire, c’est important, je le répète, il ne s’agit pas de la salle de l’Asvel. Mais derrière cela, il y a des problèmes d’urbanisme, d’homogénéisation de nos autres salles. Que va-t-on faire au Palais des Sports de Gerland, à la Halle Tony Garnier ? C’est un problème qui nous dépasse un peu, nous aurons notre mot à dire car nous serons le club résident.
Cette grande salle sera-t-elle un élément déterminant pour que l’Asvel se fasse une place européenne ?
On souhaite de toute manière se rapprocher dans les années à venir des budgets des grands clubs européens. Cette salle moderne est donc indispensable, ou alors il ne faut même pas y penser et retourner à l’échelon en dessous.
Aujourd’hui tout va très vite, à l’heure de la modernisation, peut-être qu’un jour, nous parlerons même de Lyon formant une métropole avec Saint-Etienne. Nous sommes sur un bassin de population qui touche cinq millions de personnes, donc certains éléments sont à prendre en considération.
Propos recueillis par Solène Revillard