Cette semaine, le tribunal correctionnel de Lyon juge des passeurs présumés d’un vaste réseau qui faisait transiter des migrants entre l’Italie et la France, en passant par les cols et les tunnels entre les deux pays.
L’enquête de la police avait commencé fin 2016 lors du contrôle de 20 migrants originaires de Côte d’Ivoire et du Mali, dans un petit fourgon normalement conçu pour 9 personnes. Quelques jours après, 33 autres migrants avaient été interceptés au col de Larche, dans les Hautes-Alpes. Les enquêteurs avaient alors découvert que le réseau était structuré et n’était pas à ses premiers voyages, loin de là. Au total, il s’agirait de dizaines de trajets effectués entre 2016 et 2017.
Les passeurs emmenaient les étrangers, contre 300 euros en moyenne, la plupart du temps jusqu’au 18e arrondissement de Paris. Durant le voyage, des pauses étaient parfois réalisées à Barcelonnette ou Nice.
Le procès devrait se terminer ce vendredi. Au total, dix prévenus font face à la justice, poursuivis pour aide au séjour irrégulier en bande organisée et association de malfaiteurs. Cinq d’entre eux avaient été placés en détention provisoire.