On peut même imaginer que l’on n’échappera peut-être pas à quelques quinquagulaires aussi rares que le terme utilisé pour les désigner.
Quelles que soient leurs différences, les différents sondages font apparaître un formidable morcellement de l’électorat. Sachant qu’il faut dépasser la barre des 10% des votes exprimés pour se maintenir au second tour, entre quatre et cinq listes paraissent donc en mesure de se retrouver dans cette situation.
1er arrondissement de Lyon :
Quatre listes semblent en mesure de dépasser la barre des 10% : Grégory Doucet (EELV), Yann Cucherat (LREM), Etienne Blanc (LR) et évidemment Nathalie Perrin-Gilbert, la maire GRAM sortante. Les Verts sauront-ils réitérer leurs exploits des dernières européennes durant lesquels ils avaient remporté l’arrondissement avec près de 30% des voix ? Une victoire finale de leur part ne ferait aucun doute si NPG échoue à faire alliance.
2e arrondissement de Lyon :
C’est le premier arrondissement où cinq listes peuvent aisément se maintenir au second tour. Le maire sortant Denis Broliquier devrait obtenir les 10% nécessaires, tout comme les listes Blanc, Cucherat, Doucet et peut-être même Agnès Marion (RN).
3e arrondissement de Lyon :
Plus gros pourvoyeur d’élus au conseil municipal, le 3e a été choisi par Georges Képénékian et Grégory Doucet. Le maire sortant, tête de liste, pourrait donc se maintenir au second tour et offrir à l’arrondissement une quinquagulaire avec LR, LREM, EELV et RN. C’est ce que laissent à penser les résultats des européennes 2019.
4e arrondissement de Lyon :
La Croix-Rousse devrait voter largement pour les écologistes et les marcheurs. Mais pour ces derniers, les électeurs préfèreront-ils Yann Cucherat l’officiel ou leur maire sortant dissident David Kimelfeld, présent sur la liste de Georges Képénékian ? Cet éclatement des voix ne devraient pas faire les affaires d’Etienne Blanc et d’Agnès Marion, potentiellement absents au second tour.
5e arrondissement de Lyon :
Sur les terres de Gérard Collomb, les macronistes vont se livrer une bataille qui laissera des traces. Entre les deux, les écologistes et les Républicains devraient s’y fauf iler. Et le RN, qui obtenait 10,64% des voix aux européennes, ont aussi une chance de se maintenir.
6e arrondissement de Lyon :
Avec Pascal Blache comme tête de liste, Etienne Blanc espère évidemment conserver l’arrondissement "bourgeois" de Lyon. Mais la République en Marche a gagné du terrain depuis les élections législatives. La victoire au premier tour en 2014 ne devrait donc pas se reproduire. Et une quadrangulaire est plus que probable.
7e arrondissement de Lyon :
Aux dernières européennes, EELV et LREM faisaient jeu égal dans l’arrondissement. Autant dire que les deux listes se maintiendront au second tour. Le Rassemblement National avait également fait un bon score, bien meilleur que celui des Républicains. Il ne faut pas non plus oublier l’étiquette France Insoumise de Nathalie Perrin-Gilbert qui pourrait l’aider à proposer une quinquagulaire aux électeurs du 7e.
8e arrondissement de Lyon :
Autre arrondissement prisé par les candidats, le 8e a souvent été favorable aux lepénistes. Agnès Marion, qui s’y présente, devrait donc se maintenir au second tour avec Grégory Doucet, Etienne Blanc et Yann Cucherat. Nathalie Perrin-Gilbert sera en embuscade.
9e arrondissement de Lyon :
Avec Gérard Collomb en tête de liste, Yann Cucherat va marquer des points dans le 9e. Ils devraient être suivis par EELV, LR voire le RN et peut-être même Nathalie Perrin-Gilbert.
Il faut toutefois retenir une chose : ces projections se basent sur un scrutin très particulier. Les européennes, ce ne sont pas les municipales, mais elles permettent d’avoir une vision sur l’évolution des velléités de vote des électeurs . Et notamment sur le vote écologiste.
D'autant qu'automatiquement, il y aura soit entre les deux tours, soit au troisième tour (entre "initiés" fraîchement élus ), des rapprochements et des alliances contre nature qui pollueront et neutraliseront l'action municipale par la suite.
Signaler RépondreOui, à la démocratie; non à la pétaudière.
" La démocratie, c'est aussi le droit institutionnel de dire des bêtises. "
François Mitterrand
Il faut absolument changer ce mode de scrutin et avoir comme pour les présidentielles un scrutin majoritaire avec deux candidats au second tour !
Signaler RépondreLa mairie de Lyon (et bien d'autres) va être remportée par une liste qui aura plus de la moitié des conseillers municipaux parce qu'arrivée en tête, mais une liste (en l'occurence EELV) dont pourtant les 2/3 de la population ne veulent absolument pas !
Y en a pas un pour attraper l’autre de toutes façons.
Signaler RépondreNon, le but du jeu reste la représentativité. Or, en-dessous de 20 % des électeurs, cela signifie que 4 électeurs sur 5 n'ont pas choisi le ou la gugusse qui gère pendant 6 ans. Or, avec le scrutin majoritaire, il gère avec TOUS les pouvoirs. Tout simplement surréaliste et anti-démocratique...
Signaler RépondreCes analyses si elles devaient être confirmées verraient la disparition de la gauche à Lyon ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. Les verts en étant présents en force dans tous les arrondissements semblent les mieux placés pour remporter la mairie centrale s'ils sont judicieux dans leurs alliances du second tour.
Signaler RépondrePerrin Gilbert va enfin quitter la vie politique locale tout comme son mentor Collomb dont les électeurs ne veulent plus non plus.
le 1er NPGilbert, le 2ème LR ou les Verts, le 3ème Carole Burillon, le 4ème les Verts, 5ème Cucherat, 6ème Blache, 7ème Sécheresse, 8ème et 9ème liste Cucherat..je vais ouvrir une officine de voyant non ?
Signaler RépondreIl y aura beaucoup plus d'abstentions chez les seniors qui traditionnellement votent plus conservateurs et à droite.
Signaler RépondreDonc oui, les partis de gauche, ELV et les extrêmes en ressortiront gagnants.
C'est sans compter les fusions de listes entre les deux tours.
Signaler RépondreL’abstention n'a pas d'impact sur la répartition finale. Ce sont les partis "classiques" et notamment de gauche qui se persuadent de ça pour relativiser leur score (faible) et par la même ceux des extrêmes (fort).
Signaler RépondreIl a été fait des sondages où l'on demande à ceux qui ne sont pas aller voter, ce qu'ils auraient voté si ils avaient été obligé d'y aller: ils votent comme les autres.
D'une manière générale, il faudra compter avec l'impact et les conséquences de l'épidémie du coronavirus qui creusera le taux d'abstentionnistes souvent favorables aux extrêmes.
Signaler RépondreSur un plan plus particulier, un certain nombre d'électeurs hésiterons à voter pour telle ou telle liste s'ils ne sont pas sûr de savoir quel serait leur futur maire, en cas de victoire de la dite liste.C'est le cas du 9 où G. Collomb est tête de liste sans que le nom du prédestiné maire ( remplaçant de Collomb) soit annoncé officiellement.
C'est toujours plus que les autres non? N'est-ce pas le but du jeu?
Signaler RépondrePourvu que le 6ème reste à droite dès le premier tour, comme aux dernières municipales ..........
Signaler RépondreIntéressant. Quel qu'il soit, le futur maire sera issu d'un votre très minoritaire et ne devra donc son siège qu'au scrutin majoritaire. J'espère que les médias ne viendront pas parler de "victoire" tonitruante, alors même qu'abstention comprise il représentera au premier tour moins de 20 % des électeurs. Quelle comédie tragique.
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