Mais le candidat EELV aux municipales à Lyon a eu la mauvaise surprise de tomber sur un comité d’accueil belliqueux. Une quinzaine de personnes ont encerclé l’écologiste, accompagné de sa tête de liste Fanny Dubot. Tous chantaient "On est là pour l’honneur de la Guillotière, pour un quartier populaire, même si les Verts ne le veulent pas, nous on est là".
Un jeune homme, qui semblait être le leader du groupe, commença à prendre Grégory Doucet à parti : "Cassez-vous, tirez-vous de là ! (Lisant le fascicule du candidat) Harcèlement, zone de deal, rodéo : comme ça tu viens dire que la Guillotière, c’est une zone de non-droit ? Vous racontez n’importe quoi ! Vous êtes sur des politiques sécuritaires, vous venez ici pour virer les pauvres".
Après cette accusation, le ton est monté et le groupe s’est montré de plus en plus insistant, voire menaçant, hurlant "Cassez-vous, cassez-vous" à destination du duo de candidats.
Parmi ces jeunes gens, certains nous ont avoué faire partie du collectif "La Guillotière n’est pas à vendre", proche de la mouvance anarchiste, qui lutte contre la gentrification du quartier lyonnais. Ce n’est pas la première fois que ce collectif s’en prend à un candidat aux élections des 15 et 22 mars. Mi-février, Gérard Collomb avait également été chahuté lors de l’inauguration de l’esplanade Moncey.
Ce mercredi soir, Grégory Doucet a donc été obligé de se frayer un chemin et a été contraint de quitter les lieux tandis que les chants devenaient de plus en plus violents : "Europe Ecologie Les Verts, vous dégagez votre mère" ou "Bobo écolo, on vous brisera les os".
Sur la place Pierre-Simon Ballanche, le candidat des Verts nous confiera sa première réaction. "Je suis assez choqué de la violence des propos. Justement, on veut pas enfermer les gens dans des stéréotypes. (…) Ce qui s’est passé, c’est le signe qu’il y a un besoin d’apaisement dans le quartier", a déclaré Grégory Doucet. "On les voit nous pousser dehors mais ils n’ont rien à proposer", a taclé Fanny Dubot.
"Je ne sais pas si les autres candidats auraient osé faire ça ici. On ne l’a pas fait pour stigmatiser un quartier mais pour parler transports, aménagements, logement. Venir me dire ‘retourne dans ton quartier bobo’, j’ai envie de répondre ‘Et toi, qu’est ce que tu fais pour la mixité ?’", a conclu Grégory Doucet.
Ce qui devait être une balade amicale s’est donc transformé en une véritable chasse à l’écologiste. Le favori des différents sondages réalisés a sûrement vécu l’épisode le plus violent de la campagne à Lyon, à quelques jours du premier tour des élections municipales.
#Municipales2020 : Le candidat @EELV à la mairie de #Lyon, @Gregorydoucet, pris à partie lors d'une déambulation à la #Guillotiere. Le candidat a été contraint de quitter le quartier par "des habitants" @lyonmag pic.twitter.com/eRn0CSEaxu
— Léo Mourgeon (@leomrgn) March 11, 2020
Ça fait longtemps que ce n'est plus la France là-bas...alors leurs délires de bobos-écolos...
Signaler RépondreSi ça pouvait mettre un peu de plomb dans la cervelle des écolos...
Signaler Répondreen gros vous voulez que la Guillotière soit un 6e arrondissement bis ? Je n'en vois pas non plus l'intérêt.
Signaler RépondreC'est fou ce que les centristes peuvent être autoritaires quand on sort du "travail consomme" !
Ce quartier est une zone de non droit .Trafic à gogo drogues cigarettes de contrebandes prostitutions et travail au noir . il faudrait un bon coup de balai
Signaler RépondreJ'espère que cette excursion représente le chemin de Damas pour Doucet. Tant que les questions écologiques sont vitales pour notre survie, il faudra que ce parti politique prend plus au sérieux les défis sécuritaires gravissimes qui minent Lyon depuis des nombreuses années. La seule solution pour la Guillotière, ce sera un grand changement de population avec l'aide des investisseurs d'immobilier exclusivement du standing. Toute autre proposition serait vaine et hypocrite.
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