Elle savait donc très bien de quoi elle parlait quand elle disait qu’il est "amer d’être humain quand l’humain et le couteau sont frères".
Selon Reporterre, l’observatoire de l’environnement sonore de la métropole lyonnaise Acoucité a noté une baisse de niveaux sonores entre "4 dB et 6 dB pour les stations où la source sonore prédominante est le trafic routier" – soit une diminution de 60% à 75% de l’énergie sonore.
Cela laisse songeur sur le poids de la pollution sonore sur nos vies. Que la ville génère par nature de l'activité humaine, et donc du son, c’est bien normal. Lyon n’est pas Naussac-Fontanes, charmante commune de 356 âmes en Lozère. Échanger avec ses amis, se déplacer, même en transports en commun, travailler, avoir des loisirs, se cultiver (pensée aux artistes et organisateurs d’événements artistiques durement touchés), construire, être tout simplement entre humains... Tout cela engendre du bruit.
Mais en toute chose il faut savoir se garder des excès. Être une métropole durable pour le bien-être de ses habitants, c’est aussi maîtriser le volume sonore, source de stress et de fatigue dans nos sociétés modernes. Il existe ainsi depuis plus de vingt ans un plan environnement sonore approuvé par toutes les forces politiques de la Métropole de Lyon, proposant par exemple de tenir compte du bruit dans le développement urbain. On ne peut que souhaiter, qu’à l’avenir, celui-ci soit encore renforcé.
Si des mesures ont été prises localement et nationalement pour essayer de booster le fort peu bruyant vélo, l’un des défis que nous aurons par ailleurs dans les jours qui suivent le début du déconfinement sera, par peur des transports en commun, le retour à la voiture individuelle : celle-ci est source justement de pollution sonore et pollution de l’air importante dans le Grand Lyon. Alors faudra-t-il remettre le même casque que la Lofi Girl de Chilled Cow pour buller au calme devant les collines lyonnaises ?
Autre bruit qui risque également de revenir, qui est déjà revenu, celui des conflits politiques. Si la démocratie est l’art du débat, j’ai bien peur que ce ne soit pas le fond, mais les aigreurs haineuses qui ne reprennent le dessus. En témoigne ce dernier conseil municipal où des petits mots pas sympas et blessants pour les collègues ont été prononcés et enregistrés, pratique hélas courante… Puis ces mots en effet blessants ont donné lieu à des empoignades et récupérations, parfois d’ailleurs de personnes encore moins charitables vis-à-vis de leurs collègues.
En témoigne aussi ce bruit qui monte, celui de tous ceux qui dans leurs combats virtuels et réels, même confinés, continuent à voir en celui qui diffère, même de peu (et surtout de peu) leur premier adversaire, quitte à substituer de la haine pure à toute rationalité.
Est-ce digne de l’élan de solidarité que se sont donnés entre voisins les habitants du Grand Lyon ? Du sacrifice des cantonniers ? De la mobilisation des soignants ? De l'ingéniosité de nos commerçants ? De la détresse du monde culturel ? De la situation écologique et sociale de notre monde ? Pas sûr. Pas envie d’y jouer. Voilà un autre bruit qui n’a pas besoin d’être motorisé pour générer bien du stress.
Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site
Romain Blachier
Amusant comme les propos insipides de Blachier déchaînent les passions et la haine chez les vieux trolls qui squattent ce forum toute la journée.
Signaler RépondreSortez de chez vous les vieux c..., allez prendre votre dose de vitamine D, il parait que c' est bon contre le covid.
"Le bruit du néant" serait plus approprié comme titre de ce billet.
Signaler RépondreGérard Collomb avait dit que la Confluence deviendrait le quartier "by-night" de Lyon pour éviter tous ces bruits "parasites" en centre-ville.Un grand pôle Loisirs.
Signaler RépondreBilan à la Confluence : une boîte, un cinéma, et un mur d'escalade.
A vélo tu ne croises personne à moins de 2 m.
Signaler RépondreTu fais du sport et c'est un facteur de bonne santé.
C'est gratuit et fluide .
C'est le transport utilisé bien avant la voiture par les travailleurs.
.... Il existe ainsi depuis plus de vingt ans un plan environnement sonore approuvé par toutes les forces politiques de la Métropole de Lyon....Les bras m'en tombe , au nom du sacro saint marché , les rues sont livrées aux coursiers , livreurs , Agents metrople etc ...camions moteurs tournant avant 06h00 , Ramassages des ordures à 04h30 , commerçant prenant la voie publique comme sienne pour stocker ou comme atelier en plein air...c'est dingue quand je vois des articles de la métropole ou de la mairie du 7 ...j'ai l'impression de ne pas vivre dans la même ville qu'eux , à moins qu'ils souffrent du syndrome découvert depuis peu de Sibeth mytho .
Signaler RépondreTient, Blachier se met à l'écologie... ou plutôt comme d'habitude; il hume le vent et fait tourner sa girouette.
Signaler RépondrePour rappel :
- socialiste quand Collomb était socialiste
- LREM quand Collomb était LREM
- se met en retrait quand il ne sait pas quel cheval jouer pour gagner et ainsi éviter de se griller pour le coup d'après
- devient un peu écolo quand le 1er tour tourne en la faveur des écolos, pour préparer le coup d'après justement
Vous aviez annoncé vous retirer de la vie politique, quelle bonne nouvelle... Appliquez donc enfin cet engagement, cela vous évitera d'être ridicule... une fois de plus
Charmant le monsieur à vélo avec son masque... La meilleure protection contre la propagation de la bestiole chinoise reste la voiture individuelle. Or, une métropole est un aimant du travail pour les personnes vivant aux alentours. Alors le vélo de celui qui va d'un arrondissement à l'autre, c'est juste un caprice de (tout) petit bourgeois, créant principalement des embouteillages qui, eux, polluent. CQFD
Signaler RépondreRéussir à défendre Collomb qui a in-sul-té en pleine séance de Conseil municipal une élue ! C'est chapeau.
Signaler RépondreChut Enora tu vas énerver monsieur Blachier qui adore les" chances pour la France" qui vivent d'aides publiques voire plus. Ils les aiment tant sois sympa.
Signaler RépondreRéussir à faire le lien entre la voiture et la pollution sonore ! C’est chapeau.
Signaler RépondreQuand je pense à la pollution sonore, je pense aux nuisances des quais du Rhône, aux décérébrés qui hurlent en pleine nuit, aux rodéos urbains, aux voitures qui klaxonnent dans le 2ème arrondissement au nez et à la barbe des autorités
L’inertie des pouvoirs publics est lamentable. Les autorités croient régler le problème à coups de chartes, de codes de bonne conduite et de campagnes de sensibilisation. Mais ne craignez rien : les bars bruyants pourront installer leurs terrasses (gratuitement) malgré leurs nuisances répétées. Les décérébrés continueront de hurler. Les rodéos continueront. Et l’on ergotera sur le « nécessaire équilibre entre vie nocturne et tranquillité des habitants »
Comme le dit sans bruit la maxime :
Signaler Répondre" le bruit ne fait pas de bien mais le bien ne fait pas de bruit "