Pour respecter les règles de distanciation sociale, mais aussi parce que certains sont déjà partis en vacances, bon nombre de conseillers manquaient à l’appel.
L’équipe du président Bruno Bernard mettait pourtant aux voix de nombreux dossiers importants comme la répartition des élus dans les différents comités et associations comme au Sytral, ou encore le cas de la Cité Internationale de la Gastronomie.
Il y avait également la délibération n°128 qui concernait les indemnités des élus. L’information concernant la rémunération modifiée et augmentée de 1000 euros bruts mensuels des vice-présidents avait déjà fuité, et avait fait polémique, malgré le maintien d'une même enveloppe globale, grâce à la baisse des indemnités des membres de la commissio permanente.
Neuf temps de parole avaient été demandés par les groupes politiques.
"Cette décision ne devrait pas nous revenir", indiquait Laurent Legendre (FI), qui appelait de ses voeux la constitution d’une assemblée citoyenne pour déterminer du montant des indemnités des élus.
Pierre-Alain Millet (PCF), particulièrement en forme ce lundi, rappelait sa volonté de voir naître un statut d’élu : "A tous ceux qui dénoncent ces indemnités, il y a en France 300 000 salariés aux salaires plus élevés que ceux de nos députés. Ceux qui dénoncent ne semblent pas connaître cette réalité du privé".
Louis Pelaez (LREM) a été plus offensif, et a débordé de plus de trois minutes sur son temps de parole : "On l’aurait certainement, peut-être, fait nous aussi. A Grenoble toutefois, ils avaient diminué les indemnités jugées en inéquation avec le niveau de vie des Grenoblois. Sauf que là, on parle d’une augmentation de 1000 euros. C’est une belle évolution ! (…) La symbolique est d’autant plus importante quand on sait qu’on va traverser une crise dès cet automne. Ce n’est pas un très bon signe que vous envoyez là. Certaines mauvaises langues disent que vous montrez votre vrai visage".
Pour Marc Grivel (Synergies), il était important de déposer un amendement avec les Républicains à cette délibération. "Votre groupe et une partie de la majorité se sont entendus pour ne pas le voter. (…) Vous habillez Paul en déshabillant Pierre, ce n’est pas politiquement correct. Vous entraînez un déficit démocratique, en considérant certains élus moins méritants que d’autres, avec des fonctions moins considérées", indiquait l’ancien maire de Saint-Cyr-au-mont-d’Or.
Michel Le Faou, ancien vice-président de David Kimelfeld, s’est exprimé sur l’air du "oui, mais" : "Il nous paraît essentiel qu’un vice-président ait les moyens de se consacrer à 100% à ses missions. Il ne nous semble pas surprenant que vous puissiez augmenter leurs indemnités. (…) Deux points nous interrogent néanmoins : plusieurs membres de votre exécutif cumulent leurs fonctions avec celle de maire alors que vous aviez promis l’inverse. Et il aurait fallu donner plus de moyens matériel et humain aux vice-présidents plutôt que d’augmenter leurs indemnités". L’ancien monsieur urbanisme de l’agglomération terminait en indiquant qu’un conseiller métropolitain gagnait moins qu’un conseiller départemental de la Lozère, plus petit département de France.
Le socialiste Jean-Michel Longueval, vice-président de Bruno Bernard, n’allait évidemment pas critiquer la hausse de ses indemnités de 1000 euros. Il a préféré protéger ses collègues cumulards : "Sur le cumul, tous ceux qui sont maires nous disent qu’il faut des liens entre l’exécutif de la Métropole et les maires. Ce n’est pas qu’une question d’indemnités, c’est aussi une question d’équilibre ! Il faut sortir de cette question".
"Nous sommes évidemment pour l’augmentation des indemnités des conseillers métropolitains. Mais que l’écart soit de 10% entre ceux des vice-présidents et les autres. Cela s’appelle appliquer la loi", a indiqué Philippe Cochet (LR), qui rappelait qu’il avait déjà attaqué devant la justice des délibérations par le passé.
Benjamin Badouard, pour le groupe écologiste, s’est lui aussi félicité de voir l’enveloppe globale des indemnités ne pas augmenter, reconnaissant que cela avait fait débat au sein de la majorité.
Lors du vote des indemnités, l’opposition, des Républicains aux marcheurs, s’est exprimée contre (69 voix). Aucune abstention n’a été notée, tandis que toute la majorité concluait le dossier (80 voix), adopté. La séance était ensuite levée en milieu d'après-midi.
Et dans les toutes premières mesures a traiter ces messieurs dames n'ont qu'une obsession: augmenter leur salaire!
Signaler RépondreC'est une honte! Il y a pas plus important, plus urgent comme sujet a traiter dans cette métropole?
Que les écologistes s’étouffent avec leur fric, mais merci de dévoiler votre vrai visage!
Carrément! Qu'ils aillent travailler dans le privé, fini les petits arrangements entre amis et les petits avantages de fonctionnaires.
Signaler RépondreEt en plus il faut mouiller la chemise.
Je trouve ça tellement indécent de venir faire la pleureuse sur le privé quand ces mesdames et messieurs élus et hauts fonctionnaires ont pour la plupart des situation de planqués.
on veut 1000 euros pour les éboueurs de la métropole et les pompiers.
Signaler Répondre3 800 euros la honte qu ils s'étouffent avec leur billet
pour répondre à Pierre-Alain Millet : on a simplement l'impression qu'un chef d'entreprise du privé travaille plus qu'un professionnel de la politique ...
Signaler RépondreConclusion: Hausse des indemnités ok et cumul des mandats ok. bien bien bien bien bien...
Signaler RépondreNotre cher maire étant parisien il suffit de regarder ce qui va se passer à Paris... Sauf s'il décide de faire encore mieux !!!
Signaler RépondreRien à voir avec le sujet mais est il vrai que les verts veulent interdire les véhicules particuliers crit' air 3 de circuler dès 2021. Il s'était intéressant de s intéresser à ce sujet
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Ça pue les arrangements entre "honnêtes gens"... Ils sont lamentables !!!!
Signaler RépondreFaite ce que je dit pas ce que je fait
Signaler Répondre1ère délibération sur les salaires, leurs salaires. Ça en dit long sur les priorités de cette métropole gouffre financier et l'intérêt porté à ceux qui, chaque jour, la font vivre...c'est écoeurant cette sphère de politicards bobos
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