Les accusations portent sur les chefs de corruption de mineurs, d’enregistrement d’images pornographiques de mineurs, et de propositions sexuelles à des mineurs de quinze ans par communication électronique, a confirmé le parquet auprès de l’AFP, pour des faits qui auraient été commis entre 2013 et 2019.
Un dossier de signalement collectif avait été envoyé au parquet en juin dernier et deux plaintes avaient été déposées pour corruption de mineur, selon nos confrères de Numérama qui ont réalisé leur propre enquête.
Treize personnes ont indiqué à nos confrères avoir été victime du youtubeur Baptiste Mortier-Dumont. Cinq victimes étaient même âgées de moins de 15 ans lorsque le mis en cause, aujourd’hui âgé de 26 ans, leur aurait demandé d’"échanger des photos dénudées, des photos de son sexe, ou des propositions de masturbation simultanée", révèle Numérama. ExperimentBoy aurait ainsi profité de sa notoriété envers les jeunes adolescents notamment, pour leur faire des avances et leur envoyer des images et vidéos à caractère sexuel, tout en leur demandant de lui en envoyer en retour.
"J'existe publiquement, donc c'est compliqué"
Des échanges qui ont pu durer jusqu’à neuf mois pour l’une des victimes âgées de moins de 15 ans au moment des faits, alors que le youtubeur était âgé de 22 ans.
Le mis en cause aurait toujours enjoint ses victimes à garder le silence comme le montre ce message du youtubeur à destination d’un des adolescents, datant d’avril 2017 et rapporté par Numérama : "N’en parle pas à d’autres (…) C’est pas un jeu non plus, et non pas qu’il y ait quoi que ce soit de mal, juste que j’existe publiquement, donc c’est compliqué."
ExperimentBoy a toujours cultivé une certaine proximité avec sa communauté. Les fans pouvaient communiquer avec lui sur diverses plateformes. "Le sexe était un des principaux sujets de conversation", est-il néanmoins rapporté par un témoin des échanges.
Le mis en cause encourt pour le chef de corruption de mineur cinq années d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, et même jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende dans le cas où "le mineur a été mis en contact avec l’auteur des faits grâce à l’utilisation, pour la diffusion de messages à destination d’un public non déterminé, d’un réseau de communications électroniques".
"Les auteurs de la tentative de déstabilisation seront traduits très prochainement devant les juridictions compétentes. Je communiquerai ultérieurement la date d’audience et la juridiction concernée. Je laisse mes avocats faire leur travail et continue mes projets", a réagi ExperimentBoy, le 15 juin dernier, lorsque les premières accusations ont commencé à apparaître sur le réseau social Twitter.
Je serai bref : les auteurs de la tentative de déstabilisation seront traduits très prochainement devant les juridictions compétentes. Je communiquerais ultérieurement la date d’audience et la juridiction concernée. Je laisse mes avocats faire leur travail et continue mes projets
— Baptiste (@Experimentboy) June 15, 2020
Ah les réseaux sociaux ;misère et décadence
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