Régionales 2021 : Najat Vallaud-Belkacem prépare son retour vers le futur

Mais alors pas du tout.

L’ancienne ministre de François Hollande espérait profiter de l’occasion pour effectuer son grand retour médiatique dans la région. Avec dans sa ligne de mire les prochaines élections en Auvergne-Rhône-Alpes dont on ne sait toujours pas quand elles auront lieu.

A Villeurbanne, NVB a disparu corps et biens depuis sa déculottée aux législatives de 2017. Défaite par Bruno Bonnell, elle a déserté sa ville pour Paris, sans abandonner pour autant ses ambitions politiques. Privée d’une tribune nationale, elle vient de se souvenir que c’est dans la métropole lyonnaise qu’elle a fait ses premières armes. Là voilà donc qui lorgne à nouveau vers ses anciennes terres pour tenter de reprendre sa marche en avant dont elle espère qu’elle ira après-demain plus loin qu’un ministère, fut-il l’un des plus prestigieux.

Ces derniers mois, elle a donc rencontré ses amis et potentiels alliés pour tester auprès d’eux l’hypothèse d’une candidature face à Laurent Wauquiez. Pas de problème du côté de Jean-François Debat. Contrairement à ce que certains pensent, il ne devrait pas y avoir de guerre des chefs. L’actuel président du groupe socialiste serait prêt à se ranger derrière elle.

Les radicaux par la voix de leur président national Guillaume Lacoix se trouvent dans la même disposition d’esprit. Quant au nouveau maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael, il est lui aussi sur la même longueur d’ondes.

Bref, les planètes commencent à s’aligner.

Un tel retour n’est toutefois pas sans risque. Pour que cette élection régionale tienne lieu de tremplin, encore faut-il soit l’emporter face au président sortant - et dans ce cas, c’est le jackpot - ; soit obtenir un bon score en devançant largement les écologistes et en replaçant le PS comme le leader de la gauche.

Plus facile à dire qu’à faire. Forts de leurs succès aux municipales à Grenoble, à Lyon et à la Métropole, les Verts n’ont pour l’instant nulle envie de s’effacer. Ils ont décidé de partir sous leurs propres couleurs au premier tour. Ils ont même choisi le binôme qui mènera le combat : en l’occurrence la savoyarde Fabienne Grebert et l’auvergnat Grégoire Verrière.

A l’inverse de ce qui s’est passé dans la capitale des Gaules, les socialistes pensent qu’aux régionales ils peuvent au premier tour devancer les écologistes. Pour eux, la personnalité du candidat sera primordiale face à Laurent Wauquiez. D’où leur volonté de présenter NVB dont la notoriété est réelle sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les socialistes ont entre les mains un sondage qui semble leur donner de bonnes raisons d’espérer. Pourquoi dans ce cas ne pas accepter la concurrence d’un premier tour quitte à faire l’union au second ?

Pour le maire de Villeurbanne, la situation est différente par rapport aux municipales : la gauche ne peut pas s’offrir le luxe de la division face à un adversaire aussi coriace que Laurent Wauquiez. C’est d’autant plus vrai qu’il faudra également compter avec la France Insoumise qui, dans la perspective de la candidature de Jean-Luc Mélenchon et à quelques mois de la présidentielle, peut avoir intérêt à vouloir se compter.