C’était sa mesure forte : 4 millions d’euros débloqués dès la fin du mois de juillet et dont les 3/4 ont été distribués et votés ce jeudi lors du conseil municipal.
Mais depuis 24 heures, les médias locaux s’emballent sur la répartition des sommes aux acteurs culturels lyonnais. Grégory Doucet a-t-il fait pire que Gérard Collomb en son temps ? Il a plutôt fait la même chose que son prédécesseur, qui avait ses favoris, arrosés d’argent public durant deux décennies. Ainsi va le monde en politique : gauche et droite ne dérogent pas à la règle.
Ce jeudi, l’adjointe à la Culture Nathalie Perrin-Gilbert a ainsi égrené le nom des premiers bénéficiaires d’une aide primordiale pour la plupart d’entre eux. Il faut dire que les effets des confinements, couvre-feu et de l’épidémie de coronavirus en général ont été dévastateurs pour tous les acteurs du monde artistique et culturel lyonnais.
C’est davantage sur le choix des médias aidés par la Ville de Lyon que la polémique croît. Radio Nova Lyon a obtenu 25 000 euros, Hétéroclite 20 000 euros, Recreation Agency 12 000 euros et Radio Metal 10 000 euros. Des médias écolo-compatibles donc.
L’aide qui attire le plus l’attention grâce à l’intervention du maire LR du 2e arrondissement de Lyon Pierre Oliver lors du conseil municipal, ce sont les 100 000 euros offerts (sur les 200 000 réclamés) au Petit Bulletin. Soit plus que ce qui a été donné à la Maison de la Danse (86 000 euros) et autant que ce que va toucher le Festival Lumière. Cent mille euros, c’est d’ailleurs la somme maximale que la Ville a choisi de distribuer cette semaine.
Alors pourquoi nos confrères du Petit Bulletin ? Pierre Oliver a crié au conflit d’intérêts en rappelant que le chargé de mission de Nathalie Perrin-Gilbert, Elliott Aubin, a été pigiste pour la publication jusqu’en mars dernier. Une accusation un peu hâtive puisque l’ancien adjoint du 1er arrondissement n’a pas de pouvoir de décision dans la commission validant les subventions.
Toujours est-il que la municipalité écologiste fait le douloureux apprentissage de la vie d’une mairie. Les copains d’hier de la Ville de Lyon ne sont plus les copains d’aujourd’hui. Arty Farty de Vincent Carry a tout de même récolté 100 000 euros, comme quoi le système Collomb trouve encore grâce aux yeux des Verts.
Mais sans justification et transparence, c’est bien le costume de chevalier blanc de Grégory Doucet qui se tâche. Pourquoi clamer la fin d’une époque quand on saute à pieds joints dans la flaque vaseuse laissée par son prédécesseur ? Et de proposer un couac que les acteurs culturels pris à la gorge trouveront bien indécent.
100000 au petit bulletin! Trop fort!!!
Signaler RépondreTiens le pseudo BOTTON disait dans un de ces commentaires, que le " colombisme " n'existait chez les verts de LYON! Qu'en pensez vous Mr " je sais tout "
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