A la Guillotière, certaines personnalités se démarquent. Un responsable associatif, un patron de café, un leader religieux… Et puis il y a Romain Blachier, ancien élu du 7e arrondissement de Lyon, qui défend depuis des années son quartier. L’occasion d’évoquer avec lui la Guill’ vue par une personne lucide, mais aussi suffisamment curieuse pour voir au-delà de la place Gabriel-Péri.
L’histoire d’amour entre Romain Blachier et la Guillotière, débute un 23 juillet. Il naît alors ce jour d’été, à l’hôpital Saint-Luc Saint-Joseph. La vie le mènera ensuite à découvrir d’autres horizons, notamment en Afrique, avant de revenir à Lyon pour ses études. "J’étais un étudiant désargenté et je m’étais trouvé un studio au 36 rue de Marseille. A l’époque, je payais 1 500 francs de loyer", nous raconte le célèbre blogueur lyonnais. Depuis, il a vécu à plusieurs endroits dans le quartier. A été élu, adjoint au maire du 7e et a même écrit un livre sur la Guillotière, "un recueil de nouvelles qui s’interroge sur les frontières mal définies de la Guill’ et sur l’origine non satisfaisante de son nom".
Aux collectifs de riverains qui se plaignent et prônent le "c’était mieux avant", Romain Blachier rappelle que la Guillotière fut un quartier populaire au début du XXe siècle. "Mais que des années 60 à 90, il ne s’y passait rien. Il y avait beaucoup d’artisans. Mais pour boire un verre après 20 heures, on était obligé de changer de quartier. La Guill’, c’était mort. Les collectifs d’extrême gauche qui disent qu’avant c’était un quartier populaire vivant et que la gentrification à venir est un danger, je leur réponds qu’il n’y a jamais eu autant de lieux culturels et alternatifs, et de bars qu’aujourd’hui en 2020". Romain Blachier reconnaît toutefois que "la multiplication de ces lieux fait aussi qu’on se croise moins. Quand il y avait cinq, six lieux de socialisation, on se dispersait moins. Les gens se connaissent moins, même si on garde un côté village".
Son attachement au quartier, c’est justement cette proximité entre les habitants, "la grande richesse de la Guillotière". "Sur notre groupe Facebook "La vie à Lyon 7e", les gens s’entraident. Il y a énormément d’activités culturelles et de vie. Il y a des valeurs de solidarité, d’écologie. Il y a un développement du vélo qui est très fort. La Gonette, la monnaie locale lyonnaise, est également très présente".
L’ancien conseiller d’arrondissement n’a toutefois pas d’œillères, il reconnaît volontiers que "le quartier se fractionne de plus en plus. Quand je m’y suis installé, les gens ne se parlaient pas beaucoup. On a eu une période village avec des cancans, mais aussi des vrais moments de convivialité et de solidarité. Et désormais, je regarde les terrasses des cafés, les activités des gens, les regroupements se font en fonction de la sociologie, de l’opinion politique… Il y a aussi plus de lieux fermés. Avant, l’ouvrier et le patron buvaient un coup au Chevreul. Maintenant il y a des lieux destinés à accueillir des gens dans l’entre-soi".
"La place du Pont, ce n’est pas toute la Guill’"
Quid du trafic place Gabriel-Péri ? "Il y en a toujours eu, et depuis le début du XXe siècle !", s’exclame-t-il. "Ce n'étaient pas des Roumains ou des Algériens à l’époque, mais des jeunes hommes qui venaient de Lozère, qui se faisaient chier, qui picolaient et qui trafiquaient. Le changement par rapport à avant, c’est la concentration de problèmes sur la place. Le trafic de cannabis, il y a toujours eu. Mais se sont ajoutés les marchés clandestins, les trafics de clopes… Mais la place du Pont, c’est un lieu de la Guillotière, ce n’est pas toute la Guill’".
On aurait tendance à l’oublier, notamment parce que ces fameuses frontières du quartier sont floues : le territoire est grand et peut s’étendre, selon certains, jusqu’à la place Jean Macé ou la place Guichard. De quoi ouvrir les horizons. En bon connaisseur des lieux, Romain Blachier a évidemment quelques lieux favoris qu’il partage volontiers aux personnes désireuses de passer un bon moment à cheval sur les 3e et 7e arrondissements.
Le Théâtre de l’Elysée, rue Basse-Combalot, pour commencer. "C’est super bien parce que c’est à la fois un théâtre, l’un des plus créatifs de Lyon qui attire les programmeurs de grandes salles qui viennent voir les pièces, et c’est aussi une pépinière associative avec des associations audiovisuelles. Je conseille très fortement ce chouette endroit", débute Romain Blachier.
Le midi, direction le Ô Ma Café, au 10 rue de Marseille : "Un Bar asiat’, chouette, barré, multiculturel, porte d’ouverture vers le quartier asiatique. Le patron est haut en couleur. C’est cosmopolite mais pas fermé aux autres. Je recommande le bò bún".
Romain Blachier est plus embêté au moment d’évoquer une librairie. "Si j’en cite une, les autres vont gueuler", se marre-t-il, avant de conseiller la librairie La Madeleine.
Et de finir avec le Vercoquin, cave à vins naturels au 33 rue de la Thibaudière. "L’une des caractéristiques de la Guillotière, c’est que la quasi-totalité des caves à vins sont des caves à vins natures. C’est plus que bio, c’est du raisin et rien d’autre. C’est un mouvement très important chez les bobos, ils refusent de boire autre chose", conclut-il.
"Multiplier les lieux de rencontre"
S’il n’a aujourd’hui plus aucun mandat, après avoir décidé de n’être sur aucune liste en 2020, Romain Blachier reste très au fait des projets politiques à venir. A tel point qu’on lui a demandé ce qu’il ferait pour la Guillotière, s’il était un jour maire du 7e. "En tant qu’adjoint, j’avais créé un festival qui s’appelait Nuit nomade. Il faut multiplier les initiatives qui font que tout le monde travaille ensemble : MJC, théâtres, associations… Il faudrait un grand carnaval de la Guillotière, ce serait à mon sens très important".
L’homme attaché à la culture, estime qu’il faut aussi "multiplier les lieux de rencontre entre les gens. Et plus d’initiatives pour que les différentes communautés et milieux sociaux se rencontrent. Il faudrait aussi réaménager la place Gabriel-Péri pour en faire quelque chose où on aurait régulièrement une empreinte culturelle, pour la sortir de ce côté anxiogène. Même si le sud du 7e arrondissement est riche en cela, il faudrait une vraie salle de concerts sécurisée et aux normes tout en soutenant les cafés en aidant à organiser plus de scènes ouvertes". Enfin, et il est probable que la municipalité écologiste y ait pensé comme lui, Romain Blachier aimerait rendre plus de rues piétonnes, "parce que quand tu habites le 7e, tu n’as pas énormément besoin de voiture".
Vous n'aimez pas la Guill ? Ne vous forcez pas à y venir, vous nous ne manquerez pas !
Signaler RépondreC'est ça le problème avec les gens qui parlent de la Guill et qui n'y habitent pas, ils résume un quartier à une place et les 10 cassos qui y squattent ! Ils ont des oeillères et parlent de ce qu'ils ne savent pas... mais bon la guill c'est quelques milliers d'habitants hein !
Signaler Répondrebelle population! en arrière plan, on voit un gars sans masque, qui a des trucs clairs dans les mains... c est un vendeurs de clopes à la sauvette
Signaler Répondreon distingue un truc noir au sol... soit un détritus, soit une des baches des vendeurs/voleurs
dans tous les cas, ca résademe le quartier : non respect des règles sanitaires, espaces sales, délinquance.... quelques mètres sur la gauche, ce sont les dealers
je prend le tram tous les jours, et tous les jours, je vois les memes
Nourdine est un troll d'extrême droite, qui joue la carte du communautarisme.
Signaler Répondrepas de souci. on se prends une frite chez uskudar? ou dans un des lieux de la rue de marseille que je mentionne dans l'article?
Signaler RépondreC'est vraiment drôle de vouloir faire peuple...
Signaler RépondreAllez Romain, quitte le Ninkasi et viens rue de Marseille !
Et surtout prends toi en photo de l'autre côté de l'arrêt Guillotière du Tramway, le décor sera plus beau !!! mdr
Je déteste la Guillotière .la seule chose sur l'on.m a proposé ,: des pilules bleues viagra .
Signaler RépondreC'est quoi le critère ?
Après avoir vécu 30 années de rêve dans ce quartier, j'ai depuis pris la poudre d ' escampette et en vitesse ..sans me retourner. Hélas. .. .
Signaler RépondreWa aleycoum’ salam très bon article beaucoup plus vrai que ce que les trolls qui vont jamais au quartier en pensent
Signaler RépondreJazakallahu kheiran merci d’avoir fait voir notre quartier tel qu’il et.
On l’aime comme sa!
Hé ben, la rigueur ne vous étrangle pas.
Signaler RépondreLa richesse comment dire c'est souvent celle des autres qui intéressent les gens du quartier ..
Signaler RépondrePeut-être. Mais une promenade mal avisée cet après-midi sur la rue de la République m'a rempli de la nausée lorsque j'ai constaté la crasse et l'ambiance d'un bidonville devant le Pathé. Malheureusement la gangrène qui dévore la Guillotière gagne l'hypercentre aussi. Les Lyonnais peuvent faire leurs adieux aux touristes après la crise de la Covid : les khmer vert au pouvoir à la mairie sont anti-tourisme, puis tout le monde sait que les mauvaises nouvelles se diffusent vite, plus personne de sensée reviendront ici pour leur vacances, il n'y aura plus de manifestations culturelles de marque non plus. Voici ce qui se passe lorsqu'on encourage la médiocrité comme semble aimer le faire M. Blachier.
Signaler RépondreSuper article!
Signaler Répondrevoila. merci d'avoir rectifié ce troll sous pseudo
Signaler Répondreplus que vous
Signaler RépondreEt il habite où dans le 7+ ?
Signaler RépondreAh bon la Guillotière serait à M. Blachier ?
Signaler RépondreUn peu mégalo le monsieur...
C'est la "méthode Coué" ....on se persuade que c'est un lieu plaisant et on y croit....ceci dit je n'y habiterais pour rien au monde. Comme on dit : une population chasse l'autre...
Signaler RépondreIl n'empêche que Romain Blachier NE PEUT PAS être né à l'hôpital St Joseph - St Luc.
Signaler RépondreOn voit.bien Que ces gens là ne fréquente pas la peuplade tout les jours. Quel comique.
Signaler RépondreLa grande richesse de ses habitants se sont les trafics divers aux pieds des immeubles.
Signaler RépondreJe confirme, j'ai travaillé en1961 à l'hôpital stJosephe en tant qu 'infirmière et st Luc existait près du Rhône et était un très bon hôpital pour les grands brûlés. Svp, ne critiquez pas en disant n'importe quoi .Tatiziane
Signaler RépondreLa richesse des dealers qui pullulent peut-être ?
Signaler RépondreLa grande richesse du quartier, ce sont ses habitants
Signaler Répondreen effet !!!!
Foutage de gueule
le bobo et démagogue dans toute sa splendeur
mais à part ça tout va très bien
regardez villeurbanne rillieux bron
c est une énorme , richesse mais pour qui?
Ou inconcient...c’est grave
Signaler RépondreMoi je préfère la CROIX ROUSSE ? mais celle de dessus le Plateau ! Rien que le plateau ....
Signaler RépondreOn y bâtit la France de demain. Un laboratoire du vivre ensemble et des articles orientaux. Franchement, on pourrait y construire quelques tours à logements sociaux, genre modèle s hong-kongais.
Signaler RépondreC'est la fusion qui date de 93, Saint-Joseph et Saint-Luc ont séparément été créés fin du 19e siècle. Faut ouvrir les pages Wikipédia et pas seulement lire la première ligne.
Signaler RépondreIl est né dans un hôpital qui a été créé en 1993 ?
Signaler RépondreCe quartier a ses bons et ses mauvais cotés, mais je l' aime quand meme.
Signaler RépondreTiens, ça me rappelle une chanson:
violence (bagarres), drogue, vols...etc..bof, il fait bon vivre..solution supprimpns les voitures, on les garent ou?..il irait bien avec les verts..aussi couillonw, dommage parce que je l'aime bien, c'est tintin au pays des soviets..!!
Signaler RépondreIl serait interessant d avoir le point d une personne de sexe opposé, car doute fort que la vision de ce quartier soit si idyllique que cela..
Signaler RépondreIl à le mérite d'être drôle !
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