Aujourd’hui il fait gris ?
Aujourd’hui les lieux de sortie ne devraient pas rouvrir le 7 janvier. Chaque jour on retrouve des variantes du COVID un peu partout dans le monde et leurs lots d’incertitudes. Même si la campagne de vaccination qui commence ces jours amène des lueurs d’espoirs dans nos cœurs, malgré la lenteur de sa mise en œuvre et les délires des anti-vaccins.
Aujourd’hui on a eu, pour les plus chanceux, le ventre repu par l’empereur du chapon ou par la reine des dindes. Entre fractures dans les relations humaines, nécessité médicale et explosion de la misère, le réveillon 2020 n’a souvent pas le même goût que d’habitude. Sans compter les malades privés du goût, les disparus, ceux qui n’ont pas pu venir à cause des restrictions.
Aujourd’hui on nous parle de 3e confinement local ou national, on est trop souvent enfermés, parfois seuls, en attendant à gamberger sur nos vies, nos passés d’échecs, nos futurs incertains. Ou parfois à créer du neuf.
Aujourd’hui le temps est suspendu. Les tentatives, parfois désordonnées notamment portées par les structures culturelles lyonnaises et soutenues par Grégory Doucet, Nathalie Perrin-Gilbert, Cédric Van Styvendael et Bruno Bernard, d’un recours contre l’Etat se sont avérés hélas des échecs retentissants devant les instances juridiques. Les salles resteront fermées, c’est la justice qui l’a confirmé. Les restaurateurs et cafetiers s'inquiètent pour l’avenir.
Aujourd’hui on pas le droit d’aller applaudir nos artistes. Barcelone vient de nous prouver pourtant qu’il est possible de festoyer et de vivre la musique en toute sécurité ces jours-ci.
Aujourd’hui entre réunions sur Zoom, surconsommation des plates-formes de stream US à la Neflix ou françaises (Canal Plus Séries ou Salto si elle fonctionne), écoutes sur Deezer ou Apple Music (qui paient bien mal les musiciens privés de recettes de concerts), la vie culturelle et sociale est réduite à peau de chagrin. Ceux qui détestent la solitude s’ennuient pendant qu’on se renferme parfois dans nos coquilles. Les plus ingénieux y prennent du temps pour eux et se créer de nouveaux talents.
Aujourd’hui on va se presser à Carrefour, on signe des pétitions contre Amazon, les pouvoirs publics essaient plus ou moins maladroitement d’agir. Mais le chiffre d'affaires de la plate-forme n’a jamais autant mérité son logo qui sourit. Les 500 personnes les plus riches de la planète ont ajouté 1800 milliards de dollars à leur richesse nette combinée en 2020. Et la plus belle part du gâteau de la consommation est allé à Jeff Bezos, le président d’Amazon.
Aujourd'hui est un temps qui fige nos positions acquises ou désacquises. Qui nous empêche de vivre pleinement nos vies, de les construire ou de les reconstruire. C’est juste une mauvaise période. A passer ensemble ou seul.
Demain tout ira bien ?
Demain, quand on sera libérés, on sera suffisamment crevés, épuisés, fourbus après avoir fait la fête pour ne pas parsemer nos nuits d'insomnies et de sombres pensées.
Demain on fera d'énormes fêtes en retrouvant tout le monde. Leurs situations professionnelles, humaines, sentimentales, changées ou restées. Leurs vies, leurs esprits sans doutes transformés par ces mois de confinement, de couvre-feu. De nouveaux liens et des séparations, autant ou plus qu’après le 1er, se seront faits jours pendant cette période grise. Il y aura encore des gens biens et des plus toxiques dans nos vies.
Demain on ira voir l’ASVEL, féminin comme masculin, l’OL féminin comme masculin, le SC Lyon, féminin comme masculin, le LOU Rugby, lui aussi féminin comme masculin. On aura un cornet de frites, une bière ou un Coca. Les enfants auront des ballons. Les adultes des écharpes chamarrées à nos couleurs lyonnaises. Et on les verra, ces gladiateurs modernes, porter le sport de notre Métropole au plus haut.
Demain on pensera quand même aux morts de maladies, aux suicides de désespoir de ces mois où les psychologues et psychiatres auront fait le plein de leur carnet de commandes. Et on se frottera à ce monde des vivants.
Demain on aura aussi peur de la rigueur gouvernementale et européenne pour payer la dette accumulée afin que l’économie continue un peu moins mal pendant les confinements. Même si, oui, l’économie repartira, créant de la richesse. Mais on risquera de connaitre la tristesse du tourment des longues charrettes de licenciements d’entreprises. Remarque: est-ce qu’il n’y avait pas de licenciements boursiers déjà auparavant ? De chômeurs? De délaissés ?
Demain on pourra de nouveau inviter ses amis à un apéro, à un repas, à plus sans crainte aucune d’être contrôlé par la police ou d’infecter les autres. Remarque est-ce qu’on s’invitait assez avant?
Demain le monde des possibles dans tous les domaines s’offrira à toutes et tous. Enfin on l’espère. La lourdeur des inégalités n’aura pas disparu par magie...
Demain on pourra à nouveau créer. Enfin c’est ce qu’on dit. Mais est-ce qu’on créait avant ?
En espérant laisser cette horrible année 2020 bien loin derrière nous.
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Romain Blachier
en tous cas vous le lisez et le commentez
Signaler RépondreZzzZZzz... heu... hein quoi... Blachier a dit quelques chose d'intéressant ?
Signaler RépondreNon toujours pas !
Alors je vais lire les voeux de Doucet, c'est plus concis.
Tiens , elle a réussit elle , à se casser votre ancienne ministre
Signaler Répondrehttps://www.20minutes.fr/politique/2945407-20210105-ex-ministre-ex-candidate-paris-agnes-buzyn-trouve-nouveau-point-chute-organisation-mondiale-sante
Quelle misère , pauvre vision du monde
Signaler Répondre"Les délires dans anti vaccins." Merci à M. Blachier de prôner la tolérance et bienveillance à chacune de ses interventions pour finalement mieux émettre des jugements quand il n'est pas d'accord avec une opinion divergente.
Signaler RépondreA Lyon, demain, tout est encore possible.
Signaler RépondreJ’ai lu le premier tiers sérieusement, et ensuite en diagonale... Tellement j’ai trouvé ça médiocre. Sur la forme, toujours de vrais gros soucis en français, ça et là quelques tentatives vaguement poétiques qui se soldent par un style ampoulé au milieu de la rédaction de niveau 3e.
Signaler RépondreSur le fond, vous résumez bien. D’ailleurs, Zig a aimé et ça, c’est un verdict en soi.
L'édito commence de manière tout à fait éco-compatible, des convergences semblent être possibles avec nos nouveaux élus aussi visionnaires que compétents... La jonction va se faire autour du "monde culturel" paré de toutes les vertus, oui, oui, on y approche....
Signaler RépondreAh mais non, la tuile, la tuile :
"Demain on ira voir l’ASVEL, féminin comme masculin, l’OL féminin comme masculin, le SC Lyon, féminin comme masculin, le LOU Rugby, lui aussi féminin comme masculin. On aura un cornet de frites, une bière ou un Coca. "
Le sport pro quelle horreur !.... l'OL et son président quasi satanique pour nos nouveaux élus.... Le cornet de frites et la bière quelle horreur ! Que c'est populaire et donc machiste !.... Et le coca quelle boisson impie, réactionnaire, symbole du capitalisme, de l'impérialisme américain, de la surconsommation d’un peuple non encore converti à l’écologie salvatrice....
Ah la tuile, la tuile !
Ce seul paragraphe mérite une excommunication des tenants de la nouvelle religion verte....
Tant pis, faudra essayer une prochaine fois.... De toutes façons tout le monde finira par se conformer aux nouveaux préceptes verts.... (Si ce n’est par conviction tout au moins par nécessité…)….
Bonjour et bonne année Romain
Signaler RépondreAvez vous vu ce rapport honteux de la cour des comptes sur le quartier des minguettes? En tant qu’observateur local et de terrain, nous espérons un article de votre part pour rétablir la vérité.
Merci pour votre combat quotidien pour la mixité et la tolérance !
Désolant de populisme et de creux .. normal quoi
Signaler Répondre2021 peut-être
Signaler Répondre2020,une aubaine pour les contestataires opportunistes
Signaler Répondrevous avez une concierge c'est rare. J'en conclue que peu de gens se parlent à Lyon et n'ont de relations sociales que lorsqu'ils partent en vacances ou se retrouvent en famille !
Signaler RépondreMonsieur Blachier ...demain on rase gratis ...profitez en...!
Signaler RépondreMeilleurs vœux en attendant vos prochaines chroniques...
Non !
Signaler RépondreSauf si les écolos démissionnent
Avec les zékolos ça me parait compliqué d'aspirer aux bonheur et à la liberté
Signaler RépondreWouais, mais dans le Nord, il n'y a pas de boulot, c'est pour cela que les Ch'ti viennent ici.
Signaler RépondreEt puis allez voir à Lille, Roubaix ou Tourcoing, et allez nous dire si c'est vraiment mieux que Lyon et "près de Lyon", moi je n'en suis pas certain.
Dans le nord les gens se parlent. Ici ta concierge te parle c'est ta seule relation sociale de la semaine
Signaler RépondreTu es juste la marionnette des gens au pouvoir. Tu vas rebondir comme les politiciens te disent de rebondir
Signaler Répondretu t'es forcé pour l'an nouveau ? félicitation comme quoi quand tu veux t'appliquer et réfléchir, on t'aime, sinon tu nous racontes des bêtises comme tes potes Doucet-Bernard..allez, bonne année Romain !
Signaler RépondreC'est un résumé un peu simpliste, ne se parlent que ceux qui le veulent bien, qu'ils soient lyonnais ou pas.
Signaler RépondrePour ce qui est de la prose de R Blachier, ça me va, tout le monde peut y trouver son compte je crois, en espérant que chaqu'un rebondisse au mieux et dans le sens qu'il l'espère, après la bataille covid.
A titre personnel, je suis pas heureux en sortant voir l'OL ou le LOU rugby.
Signaler RépondreJe suis heureux avec des gens sympathiques autour de moi.
Hors Lyon c'est la ville de la solitude et de la froideur. Les gens ne se parlent pas. Les seuls gens heureux ici sont les purs lyonnais qui n'ont rien connu d'autre
Très bon article, bonne année à tous
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